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[Etudes] La CNCC publie la 5ème édition de son baromètre annuel

La 5ème édition du baromètre annuel de La Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC), porte sur une analyse exhaustive des données issues des déclarations d'activité faites en 2024 par les professionnels sur les audits réalisés au titre de l'exercice 2023, et des résultats d’une enquête conduite en mars 2025 auprès des professionnels du secteur.

 

Depuis sa création en 2021, le baromètre CNCC s’intéresse au périmètre d’intervention des commissaires aux comptes dans l’économie, au service de l’intérêt public et de la justice économique, et à l’évolution de ce périmètre. Cette année, dans le contexte des débats nationaux et européens sur le sujet de la simplification du droit et des normes, la CNCC a notamment souhaité interroger les professionnels, eux-mêmes dirigeants d’entreprise, sur cet enjeu majeur.

 

Des PME françaises de moins en moins sécurisées par l’intervention des commissaires aux comptes

 

Les seuils de nomination obligatoire des commissaires aux comptes ont été instaurés afin de garantir un niveau indispensable de sécurisation et de transparence au sein de la sphère économique. Le commissaire aux comptes reste un professionnel encore méconnu de nombre de dirigeants d’entreprise dès lors que les seuils légaux ne sont pas atteints et que ces derniers n’ont pas directement expérimenté les bénéfices de son intervention.

 

En France, la présence des commissaires aux comptes auprès des PME et des ETI connaît une régression continue. Cette diminution, qui affaiblit l’ensemble de l’économie, est principalement liée aux effets durables de la loi PACTE de 2019 et d’un rehaussement de seuils de 20% intervenu en 2024. Entre 2022 et 2023, 15 800 entreprises placées face au choix de renouveler leur commissaire aux comptes en dehors d’une obligation légale ont choisi d’y renoncer.

 

La CNCC alerte depuis plusieurs années sur le risque de fragilisation associé à ce recul à l’échelle macroéconomique, qui s’accompagne d’un risque associé à la croissance du nombre d’entreprises ne faisant intervenir ni commissaire aux comptes ni expert-comptable : près de 31% des PME étudiées dans le baromètre n’ont pas d’expert-comptable, proportion qui atteint 50% environ pour les entités dont le chiffre d’affaires se situe entre 8 et 10 millions d’euros. Dans ces entreprises, le commissaire aux comptes constitue souvent le seul garant de la régularité et de la fiabilité des comptes.

 

Nouveaux mandats, renouvellements volontaires et missions autres que la certification des comptes : une activité maintenue par les dirigeants d’entreprise qui bénéficie à toute l’économie

 

Sur les années écoulées, on observe une stabilisation du taux de renouvellement volontaire des mandats sous les seuils de certification légale autour de 44%. La dynamique de croissance de l’économie française, bien que faible sur les dernières années, a tout de même permis de compenser en partie la tendance négative liée aux effets de la loi PACTE, avec 11 000 entreprises entrées dans le champ de la certification des comptes, dont 7 000 de manière volontaire dans les PME.

 

En pratique, les dirigeants recourent volontairement à la certification des comptes et aux autres missions des commissaires aux comptes dès lors que la taille, la gouvernance ou la complexité de leur activité le justifient, cette démarche étant clairement perçue par leur environnement économique et leurs parties prenantes comme un gage de confiance.

 

Le baromètre 2025 confirme que, pour les entreprises, la proximité des seuils légaux de nomination est associée à un besoin de confiance auquel la certification des comptes répond de manière pertinente. Ainsi, en 2023, 99 400 sociétés françaises font certifier leurs comptes de manière volontaire. Dans ces PME, l’audit des comptes annuels représente un coût moyen de 0,18% de leur chiffre d’affaires, un coût à mettre en perspective des bénéfices en termes d’accès au financement, d’opportunités d’affaires et de maîtrise des risques.

 

Durabilité : un engagement maintenu au service de la transition des modèles d’affaire

 

Au-delà de leur mission traditionnelle, les commissaires aux comptes s’investissent activement dans l’accompagnement des entreprises sur les enjeux de durabilité, un sujet qui, aux yeux des dirigeants, prévaut largement sur d’autres grands thèmes, comme l’intégration des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle dans leur activité. Selon une enquête de la CNCC, 70% des professionnels ont échangé avec les dirigeants sur cette question essentielle.

 

Afin de répondre aux attentes des entreprises, des législateurs et des citoyens, la formation des commissaires aux comptes à ces enjeux est une priorité. Déjà, plus de 3 500 professionnels ont achevé leur parcours de formation de 90 heures à la durabilité.

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