Une nouvelle enquête d'Europ Assistance sur l'habitat durable confirme que les Européens sont très préoccupés par leur empreinte carbone. Cependant, des mesures drastiques pour réduire les émissions de CO2 de leur domicile nécessiteront un soutien plus important de la part des institutions publiques et privées
Europ Assistance (« EA ») annonce les résultats internationaux de la 1ère édition de l'enquête « Sustainable Living @Home ». L'enquête a été menée en août 2023 par Adwise, une société d'études de marché spécialisée, auprès de 7 000 personnes issues de 7 pays d'Europe : Belgique, France, Allemagne, Italie, Portugal, Espagne et Autriche. Il analyse les attitudes et les habitudes des Européens en matière d'environnement.
Florent Guillaume, Directeur mondial de la Business Line Aide à la Personne, déclare : « L'habitation est un acteur majeur du changement climatique et les enjeux environnementaux modifient le regard des Européens. A travers cette enquête « Sustainable Living @Home », nous avons observé une très forte préoccupation des Européens de réduire leur empreinte carbone mais aussi un besoin d'être accompagnés, à la fois pour comprendre comment faire advenir ce changement et pour être protégés contre les conséquences de plus en plus graves des événements climatiques.
Tanguy Caradec, Global Head of Home & Family Business Line : « Cette étude a été surprenante à bien des égards. Les Européens sont très préoccupés par l'impact écologique de leurs habitations. Alors que la plupart des Européens recherchent des comportements durables à la maison, une grande majorité est réticente à s'engager dans des actions environnementales plus importantes mais plus coûteuses. Davantage d'informations sur les subventions environnementales accordées par les pouvoirs publics pourraient contribuer à modifier les comportements, car notre étude montre que le financement est un facteur clé. D'autre part, l'impact du changement climatique est très concret au domicile : les Européens sont très préoccupés par l'effet du changement climatique sur leurs propres habitations et attendent de leurs assureurs une assistance en cas d'événements dramatiques (tels que la grêle, les inondations, etc.), y compris la réparation, la relocalisation et l'élimination des nuisibles.
Les Européens déclarent une préoccupation environnementale élevée (78%), avec un niveau plus élevé dans les pays d'Europe du Sud que dans ceux d'Europe du Nord.
Avec les révélations successives des rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et l'expérience des événements climatiques de ces dernières années, les Européens ont pris conscience de la question de l'empreinte carbone : la préoccupation environnementale est forte chez les Européens, en général (78%) et à leur domicile (76%).
L'importance de cette préoccupation est beaucoup plus élevée dans les pays du sud de l'Europe comme l'Italie (89 %) que dans les pays du nord comme l'Allemagne (73%).
Il y a une perception inégale de la nécessité d'agir : les Italiens, les Autrichiens et les Portugais sont les plus sensibles et les plus susceptibles de considérer les actions écologiques à leur domicile comme « importantes », notamment :
- les actions « essentielles » telles que la réduction de la consommation d'énergie, la gestion des déchets, la réparation des fuites et des appareils électroménagers dans la mesure du possible
- les actions « impactantes » liées à la transformation de l'habitat comme la rénovation, l'isolation des murs, de la toiture, l'installation de régulateurs de débit d'eau, etc.
Les Espagnols sont plus enclins à mettre en oeuvre de nombreuses actions pour réduire leur empreinte écologique chez eux, notamment via l'installation d'énergies renouvelables (29% vs 23% pour l'échantillon total).
Les Français se situent dans la moyenne avec 78% d'entre eux qui envisagent de réduire leur empreinte en général (vs 78% pour l'ensemble de l'échantillon). Cependant, plus que les autres européens, ils considèrent que la rénovation de leur logement est importante : plus des deux tiers des Français interrogés déclarent avoir commencé à mettre en place une isolation ou une rénovation de leur logement.
Étonnamment, les Allemands et les Belges semblent être relativement moins impliqués dans les actions écologiques visant à réduire l'empreinte de leurs maisons. Seuls 65% des Belges interrogés se sentent préoccupés par leur empreinte carbone en général et 72% pour les Allemands (contre 78% pour l'ensemble de l'échantillon).
Bien qu'une grande majorité d'entre eux soient préoccupés par leur empreinte écologique, il existe différents niveaux d'engagement envers l’écologie au domicile.
Globalement, les attitudes des Européens se répartissent en 5 groupes, du plus engagé au moins engagé :
- Les Verts Engagés / Green Committed (16%) sont de loin les plus engagés dans la cause écologique, tant au niveau de leurs comportements que des actions qu'ils ont entreprises ou prévoient de mener. Ils considèrent que toutes les attitudes « vertes » sont importantes ; Dans ce combat, ils sont autant motivés par l'aspect financier que par l'envie de sauver la planète. Ils déclarent connaître la réglementation en vigueur.
- Les Vert Economes / Green Savers (19%) sont particulièrement intéressés par la réduction de leur consommation d'énergie. Ils sont motivés par l'aspect financier, mais aussi par une conscience environnementale.
- Les Verts Sobres / Green Sobers (36%) sont très soucieux de leur empreinte écologique : ils adoptent déjà différents comportements « anti-gaspillage » (recyclage, réduction de la consommation d'énergie et des déchets, réparation des fuites et des appareils, etc.). Cependant, ils sont assez critiques à l'égard des institutions publiques et privées lorsqu'il s'agit de soutenir leur lutte. S'ils n'ont aucun doute sur l'utilité des normes et réglementations obligatoires, qu'ils connaissent peu, ils estiment que ces entités apportent peu de soutien, notamment en termes d'aides financières ou pratiques comme l'accès à un réseau d'artisans de confiance.
- Les Technos / Technos (16%) sont plutôt détachés de la lutte écologique, et ils ont adopté peu d'attitudes « vertes ». Ils misent davantage sur les nouvelles technologies pour réduire leur empreinte écologique : applications économes en énergie, bornes de recharge pour véhicules électriques, entretien des appareils électroménagers via la vidéo-assistance. Bien qu'ils connaissent les réglementations mises en place en Europe, ils restent perplexes quant à leur faisabilité.
- Les Contraints / Constraints (13%) se disent peu préoccupées par leur empreinte écologique et se concentrent principalement sur les actions de base. Motivés principalement par les économies financières à réaliser, ils adoptent peu d'attitudes « vertes » et restent perplexes face aux normes et obligations introduites par les institutions, réglementations qu'ils ne connaissent pas.
Les Européens se préoccupent à la fois de la planète et de leur habitation : 84% considèrent qu'il est important ou très important que leur logement soit protégé par leur assurance en cas de risque climatique (ex. grêle, inondations, sécheresse.)
Les Européens ne sont pas seulement préoccupés en général par le changement climatique. Ils sont préoccupés par l'impact du changement climatique sur leur logement : 68% se sentent concernés par l'exposition au risque climatique pour le logement dans lequel ils vivent et 84% d'entre eux considèrent que la protection contre le risque climatique est un facteur important dans le choix d'une assurance habitation, encore plus dans le sud de l'Europe.
Ils comptent sur les assureurs pour être protégés financièrement et s'attendent également à des services d'assistance fiables en cas d’évènement climatique, en particulier la réparation des dommages causés, la relocalisation et l'élimination des nuisibles, qui sont les 3 services les mieux notés parmi les 10 proposés dans l'enquête.
Les Européens ont tendance à se concentrer sur ce qu'ils peuvent faire, les actions vertes faciles à mettre en œuvre sont un grand succès. Beaucoup d'entre eux déclarent déjà avoir pris des mesures : le recyclage des déchets (88%), la réduction de la consommation d'énergie (85%), la réduction des déchets (85%), la réparation des appareils lorsque cela est possible (78%) et la réparation des fuites (72%) sont les actions les plus couramment mises en œuvre.
Les Européens adoptent la durabilité : 75% des personnes interrogées préfèrent réparer un appareil électroménager cassé plutôt que d'en acheter un nouveau ; Systématiquement, leur service préféré, parmi tous ceux répertoriés dans l'enquête, est d'accéder à un « service de réparation d'urgence d'appareils électroménagers qui réparera tous leurs appareils dans la maison en cas de panne et mettra à leur disposition un artisan qualifié ».
L'argent compte pour les Européens qui privilégient les actions qui permettent d’économiser de l’argent et délaissent les solutions plus efficaces mais plus coûteuses.
La sauvegarde de la planète n'est pas le seul moteur des comportements écologiques. En effet, les économies d’argent sont la première motivation (57% de la population européenne interrogée), devant la sauvegarde de la planète (46%).
Le maintien de la valeur de leur habitation est un autre élément déclencheur (30%), notamment en Allemagne, en France et en Autriche. Cependant, seule une minorité a demandé un diagnostic énergétique de son logement (36%).
Enfin, les taux de mise en œuvre des actions écologiques chutent drastiquement pour des actions plus coûteuses comme l'isolation des maisons (53%) ou l'installation d'énergies renouvelables (40%), en partie à cause d'un manque de connaissances sur les solutions existantes et les subventions : par exemple, bien que 82% des Européens considèrent qu'il est important d'isoler leur logement (murs, portes et toits), il existe une différence frappante entre les répondants les plus « verts » qui estiment que cela est important à 99% et le reste de la population interrogée qui évalue l'importance du logement l'isolation n'est que de 62%, en particulier chez les personnes ayant des contraintes financières. Ainsi, seuls 17% des Européens envisagent d'isoler leur logement (murs, sol, toiture).
Enfin, les Européens attendent davantage de soutien de la part des institutions privées et publiques pour adopter des comportements plus écologiques.
Notre étude montre que 54% des personnes interrogées déclarent ne pas se sentir soutenues par les institutions publiques et 61% ne se sentent pas soutenues par les assureurs dans la lutte contre les changements climatiques.
Cette perception d'un manque de soutien pourrait s'expliquer par le fait que les Européens ressentent un écart entre la nécessité de réduire les émissions de Co2 (et les réglementations associées) et leur capacité à le faire (sans soutien).
Bien que 88% des Européens pensent que les obligations et les normes écologiques sont utiles, 34% pensent qu'elles ne sont pas réalisables sans aide financière. En Allemagne et en Belgique, les réglementations sont perçues comme moins nombreuses à être utiles et réalisables. Les pays du sud de l'Europe (Italie, Espagne,
Portugal) et la France sont les plus attachés à se conformer à des réglementations qu'ils jugent utiles, réalistes et parfois urgentes.
De plus, les Européens déclarent un manque de connaissances sur les solutions et les subventions existantes. Une meilleure connaissance du soutien financier public pourrait contribuer à un changement plus important, en particulier pour accroître la mise en œuvre d'actions « coûteuses et à fort impact ».
L'étude révèle que les Européens sont à la recherche de conseils sur la manière d'obtenir des subventions.
Parmi une liste de 5 services à noter, « Recevoir des conseils pour obtenir des subventions » a été classé #1 en Belgique, France, Italie, Portugal et Espagne et #2 global en Europe (juste après « Réparation d'appareils électroménagers »)
Les Européens hésitent à aller plus loin : la priorité, pour les pouvoirs publics et les acteurs du secteur privé tels que les compagnies d'assurance et d'assistance, est désormais de définir des réponses pertinentes.
Une occasion de s'engager collectivement dans des solutions concrètes pour réduire les émissions de Co2.
Les institutions publiques et privées ont l'occasion d'être plus présentes. En particulier les assureurs qui sont perçus comme le premier protecteur des habitations contre le risque climatique (65%) bien au-dessus des services publics (20%). Les assureurs peuvent également répondre à un besoin important des Européens en matière de réparation, de conseils sur les subventions ou d'informations sur un mode de vie plus durable.
Pour toutes ces raisons, Europ Assistance se veut le partenaire des assureurs responsables et engage un dialogue avec ses partenaires sur l'urgence climatique.