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[Etude] Dans un marché en recul, le deux-roues électrique patine, mais la moto résiste

Observatoire du deux roues Solly Azar - AAA Data / Résultats des trois premiers trimestres 2023

En ce mois d’octobre, qui marque la fin de la « saison de la moto », le ralentissement du marché français des deux roues se poursuit, selon les résultats de l’Observatoire Solly Azar - AAA Data, avec un recul des modèles aussi bien électriques que thermiques. Cette tendance à la baisse s’explique par un contexte économique difficile, le niveau élevé de l’inflation, la perte de pouvoir d'achat des ménages et une baisse de la consommation en France. Mais si les ventes de cyclo reculent sur neuf mois de 8%, les ventes de moto ont mieux résisté : +0,6%.

Selon les résultats du dernier Observatoire Solly Azar – AAA Data, le ralentissement du marché du deux roues se poursuit avec une baisse depuis le début de l’année de 2% du nombre d’immatriculations : 919 421 entre janvier et fin septembre 2023 contre 936 179 en 2022.

Les ventes de cyclo et moto ont reculé tant sur le neuf (229 558 immatriculations contre 230 655 en 2022 soit -0,5%) que sur l’occasion (689 863 immatriculations contre 705 524 en 2022, soit une baisse de 2%).

Les ventes de cyclo ont reculé de 8% avec 236 164 immatriculations (256 829 en 2022) tant pour le marché de l’occasion que le neuf. Sur le segment 50 à 125 cc, les ventes en VO et VN, affichent une baisse de 3,7% avec 170 864 immatriculations (contre 177 507 en 2022). Le segment des 126 à 400 cc est en léger recul de 2% avec 78 216 immatriculations (79 850 en 2022).

En revanche, la moto se maintient avec une légère hausse (+0,6%, de 679 350 à 683 257) avec un bond de près de 8% dans le neuf : 170 693 immatriculations annuelles à fin septembre (158146 immatriculations un an plus tôt) mais une baisse de 1,7% en occasion (512 564 contre 521 204).

A noter la hausse de +3,3% des immatriculations sur les +400 cc avec 416 782 immatriculations (403 552 à fin septembre 2022).

L’effet de la « saison moto » se mesure par un pic au 2e trimestre (344.467 immatriculations) suivi d’une baisse au 3e trimestre (309 453 immatriculations), davantage marqué sur le VO (255 713 immatriculations au T2 vs 234 166 immatriculations au T3) que sur le VN (88.754 immatriculations au T2 vs 75.287 immatriculations au T3).

Une baisse des ventes pour les deux roues électriques en 2023

Contrairement au marché automobile, la part des modèles électriques baisse : 33 156 immatriculations sur les trois premiers trimestres 2023 (contre 36 501 un an plus tôt). La faute à une offre électrique moins fournie qu’en automobile, notamment sur les modèles de plus de 125 cc. Prix, équipement limité, contraintes techniques (autonomie batterie), autant de raisons qui expliquent de désintérêt pour les modèles électriques en deux roues.

Selon Christophe Michal, Directeur technique du courtier français en assurance Solly Azar : « La tendance sur le marché de l’électrique est à la baisse sur le neuf, comme sur l’occasion. Ce recul est marqué en zone urbaine et s’explique par un parc locatif confortable et des alternatives en mobilité alors que les zones rurales sont moins affectées par le recul des ventes. Dans un contexte économique difficile et le manque d’offres en mobilité, les modèles de 50 cc offrent un vrai avantage en zone rurale. Ce que l’on constate en cette fin de saison de la moto, c’est une tendance qui est aussi celle de l’année à un recul du thermique qui n’est pas compensé par l’électrique.» 

FOCUS par marchés et usages

Le marché des cyclos

Les primo-accédants sont toujours au rendez-vous, partout en France. La chute des immatriculations est moins forte dans les zones rurales que dans les métropoles de Paris, Lyon et Marseille qui enregistrent des chutes entre -21 et - 31% sur la période (nette baisse en thermique qui peut s’expliquer par les mesures gouvernementales sur l’environnement ZFE).

Le marché des 50-124 cc

Le rural est également moins affecté par la chute des immatriculations. Les grosses agglomérations ayant les plus fortes mesures environnementales accentuent l’écart avec le rural ou les agglomérations de plus petite taille. Le ralentissement de la thermique sur le segment 50-124 cc est plus marqué dans les grandes agglomérations, les utilisateurs délaissant les 125 cc au profit d’autre moyen de déplacement.

Le marché des plus de 125 cc

La progression de la tranche 18-25 ans, primo-motard, porte la dynamique de marché. Le rural représente les plus forts volumes du segment et une belle progression. Les grandes agglomérations marquent le pas par rapport aux autres, une perte de vitesse des immatriculations constatées.

Dans les grandes agglomérations, l’Observatoire du deux-roues Solly Azar – AAA Data révèle que si la part de l’électrique recule, le thermique aussi a tendance à baisser sur le segment 50 à 125 cc sans forcément que l’électrique prenne le relai. Cela peut s’expliquer par les solutions de mobilités douces qui se sont multipliées dans les grandes villes avec de nouveaux services accompagnés par l'essor de l'électrique. Une exception à Lyon toutefois : peut-être les prémices des contraintes de recharge dans les grandes villes qui se dessinent ?

Les modèles deux roues qui se vendent le mieux

Dans le Top 3 des ventes électriques, BMW reste très présent sur le marché électrique avec les modèles BMW CE04 et BMW C-EVO.

Sur le marché thermique, le MBK Booster reste en tête des ventes alors que le modèle n’est plus commercialisé depuis 2013. Mais il se retrouve encore partout sur le marché de l’occasion.

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