L’édito d’Olivier Lendrevie, Président de CAFPI
Sur fond de hausse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne, les mois se suivent et se ressemblent, avec des taux de crédit immobilier qui poursuivent leur mouvement haussier, franchissant la barre symbolique de 3% sur les durées les plus longues.
En mars, les clients CAFPI ont pu emprunter en moyenne à 2,84% sur 15 ans contre 2,75% le mois dernier (+9 centièmes) ; 2,98% sur 20 ans contre 2,80% (+18 centièmes) et 3,10% sur 25 ans contre 2,94% (+16 centièmes).
A l’heure où nous publions ces lignes, les emprunteurs aux meilleurs profils peuvent obtenir des taux sensiblement inférieurs, à savoir 2,15% sur 15 ans, 2,45% sur 20 ans et 2,55% sur 25 ans dans les régions où les taux sont les plus bas.
Avec un nouvel ajustement du taux d’usure (4,24% pour les prêts de 20 ans et plus à compter du 1er avril), le processus de reconstitution progressive des marges de crédit devrait se poursuivre.
Nous anticipons par conséquent de nouveaux relèvements de barèmes à court terme et maintenons notre prévision de taux moyens hors assurance autour de 3,50% à horizon du mois de juin.
Une perte de pouvoir d’achat qui complique les projets immobiliers
Si l’offre de crédit est en cours de normalisation, il n’en reste pas moins que la forte remontée des taux sur les douze derniers mois a amputé le pouvoir d’achat immobilier des Français, en l’absence d’une correction significative des prix. Entre mars 2022 et mars 2023, les emprunteurs ont par exemple perdu en moyenne 16,61 m² à Marseille, 16,12 m² à Reims ou 13,32 m² à Montpellier.
Les exigences des banques en matière d’apport personnel et d’épargne de précaution se sont également durcies. Bien préparer sa demande de financement et optimiser son plan de financement grâce aux conseils d’un courtier n’a jamais été aussi important.