Sondage interne du réseau immobilier l’Adresse.
Afin de dresser un
bilan du premier trimestre et de prendre la température pour le reste de
l’année 2025, le réseau l’Adresse a réalisé un sondage interne auprès de ses
330 agences immobilières.
Sans surprise, la reprise est bel et bien là, mais
selon certaines agences, encore en dent de scie. Pour autant toutes constatent
le retour de tous les types d’acheteurs et un marché plus fluide, et dans
certaines, davantage de biens vendus sans négociation. Pour le reste de l’année
2025, les agences s’attendent en majorité à un marché plus dynamique qu’en
2025… à condition que les taux de crédit restent attractifs et que le contexte
économique ne se dégrade pas.
Le réseau coopératif l’Adresse a réalisé, comme tous les 6 mois, un sondage interne auprès de ses 330 agences entre le 1er et le 10 avril, pour dresser un bilan du marché immobilier au 1er trimestre et dessiner des perspectives pour 2025.
Un marché plus
dynamique, mais en dent de scie, avec des différences selon les mois et les
régions
Le réseau l’Adresse constate une réelle reprise du marché au 1er trimestre 2025 avec au global, une hausse des compromis signés de 20% par rapport au premier trimestre 2024. Pour autant, dans certaines agences, comme en témoigne les résultats du sondage, cette reprise reste encore fragile. En effet, si près de 40% des agences juge le marché dynamique au 1er trimestre, plus de 50% considèrent que cette reprise est en dent de scie, avec de forts écarts d’activité (appels, visites, offres) selon les semaines et les mois. Seuls 11% trouvent que le marché tourne encore au ralenti.
« Ce premier trimestre,
qui dans l’ensemble été très bon, a été assez atypique, avec un excellement
mois de janvier quasi-record dans certaines agences, puis en février et mars,
un niveau d’activité plus aléatoire, en fonction des vacances mais aussi de la
météo ! A Paris notamment, le beau temps n’a pas joué entre notre faveur car
beaucoup ont voulu en profiter de leur week-end plutôt que de faire avancer
leur projet. Pour autant, les premiers jours d’avril confirment cette reprise
de l’activité qui se dessine déjà depuis un semestre », analyse Brice
Cardi, Président de l’Adresse.
Les zones dans
lesquelles la reprise est la plus marquée sont les grandes villes qui ont vu
leurs prix s’ajuster plus fortement ces derniers mois, mais aussi les zones
littorales, toujours très attractives.
Le retour de tous les
types d'acheteurs, y compris les investisseurs !
Preuve de cette reprise
générale du marché, tous les types d’acheteurs sont désormais de retour sur le
marché, en particulier les secundo-accédants qui, pour certains décalaient leur
projet depuis plusieurs mois, notamment dans l’attente de taux plus attractifs.
Les primo-accédants, resolvabilisés par la baisse des taux de crédit mais aussi
les moindres exigences des banques en matière d’apport personnel, sont
également des moteurs du marché immobilier en ce 1err trimestre. En
effet, avec des taux qui ont baissé de près 1 point en un an, passant de 4,2%
sur 25 ans à 3,40% actuellement, un couple avec 4 500€ de revenus peut
emprunter 20 000€ de plus qu’il y a un an, avec un crédit sur 25 ans (300 000€
contre
280 000€ en avril 2024). Enfin, et c’est une excellente nouvelle, dans
un contexte de volatilité boursière, les investisseurs sont également de
retour, avec des biens qui leurs sont dédiés (T2 ou T3) vendus parfois en une
journée dans des villes comme Toulouse ou Angers, confirmant le statut de
valeur refuge de l’immobilier.
« Les raisons de cette
reprise et ce retour des acheteurs sont simples : c’est à la fois grâce au
retour à la raison des vendeurs qui acceptent d’ajuster leur prix, mais aussi à
des taux plus attractifs qui font revenir les acheteurs, dans un contexte
d’assouplissement des conditions d’emprunt, notamment concernant l’apport
personnel »
détaille Brice Cardi. Avec un vrai impact dans les grandes villes, qui avaient
été le plus pénalisées par les exigences de 20% d’apport sur des biens souvent
vendus à plus de 400 000€… Désormais, seuls 10% d’apport – voire moins –
peuvent suffire, soit 40 000€ au lieu de 80 000€ !
Une vraie différence
pour les acheteurs, notamment les primo-accédants.
Pas de hausses de prix,
mais une baisse des marges de négociation
Alors que certains
réseaux évoquent actuellement des hausses de prix, moins de 5% des agences du
réseau l’Adresse constatent des augmentations par rapport au dernier trimestre
2024, celles-ci étant essentiellement situées dans les zones littorales ou dans
des zones où le marché est particulièrement dynamique, avec une offre limitée de
biens. Toutefois si 95% des agences n’observent pas de hausses des prix, la
plupart constatent que les baisses de prix sont moins nombreuses. En effet, 30%
des agences vendent désormais des biens sans marge de négociation, contre
seulement 5% au T4 2024. « Davantage de biens se vendent donc au prix
affiché : cela témoigne à la fois de la prise en compte des vendeurs des
estimations faites par les professionnels et de leur écoute sur le prix de
vente conseillé, mais aussi du fait que l’on arrive enfin à un alignement entre
ambitions des vendeurs et capacité d’achat des acheteurs ! », analyse Brice
Cardi
Reste que dans 70% des agences, on constate encore des marges de négociation, de 4 à 7% sur le prix affiché, mais pour un tiers des agences, jusqu’à 10%, notamment en cas de mauvais diagnostic de performance énergétique, de défauts ou de travaux à réaliser.
Le réseau l’Adresse
optimiste pour l’année 2025
Pour l’année 2025, près de 70% des agences prévoient un marché plus dynamique qu’en 2024, un chiffre en progression de 20 points par rapport à décembre 2024 (elles n’étaient que 50% fin 2024), date du dernier sondage, et 28% un marché identique. Moins de 5% sont moins optimistes en pensant que le marché sera moins porteur.
Tout dépendra bien sûr
de l’évolution des taux de crédit, et de la situation économique, dans un
contexte de tensions liées à la hausse des droits de douane des deux côtés de
l’Atlantique.
« La bonne nouvelle est que l’immobilier
apparait plus que jamais comme valeur refuge dans un contexte de volatilité
boursière. Par ailleurs, les banques restent en forte conquête de clientèle, ce
qui devrait permettre le maintien de taux de crédit attractifs, en dépit du
contexte.
D’autant que la Banque centrale européenne pourrait encore baisser
ses taux. A nous professionnels d’accompagner nos clients pour les rassurer et
leur expliquer qu’avec des taux encore aux alentours de
3 à 3,5%, une offre importante
de biens à vendre et des vendeurs prêts à vendre au juste prix, c’est le moment
d’acheter ! », conclut Brice Cardi.