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[Tribune] Taux d’usure à 4,24% : une légère bouffée d’air pour le marché du financement de crédits

Mensualisé depuis le 1er février pour mieux coller à la hausse continue des taux d’intérêts, le taux d’usure connait une légère augmentation ce mois-ci en passant de 4% en mars à 4,24% en avril pour les prêts immobiliers d’une durée de 20 ans et plus. Cette évolution, si elle peut permettre de déverrouiller de nombreux dossiers de financement, reste trop faible pour satisfaire pleinement les intentions d’achat des ménages.

Taux d’usure à 4,24% en avril : certains ménages vont pouvoir davantage investir dans l’immobilier

Malgré les difficultés qu’ils rencontrent dans l’obtention d’un crédit immobilier, les ménages sont toujours désireux d’investir. Avec un taux d’usure très faible, beaucoup d’emprunteurs se sont vus massivement refuser des octrois de crédit. D’autre part, les informations diffusées depuis plusieurs trimestres sur l’incapacité des banques à prêter ont été de nature à dissuader ces ménages de déposer leurs dossiers.

La nouvelle augmentation du taux d’usure au 1er avril pourrait inciter de nombreux emprunteurs disposant d’un dossier solide à retrouver confiance dans leurs projets de financement.

Des effets positifs sur la dynamique du marché du crédit

En raison du contexte actuel, de nombreux acteurs du secteur bancaire, en lien avec les courtiers, sont aujourd’hui enclins à baisser les taux de refinancement en interne en vue de stimuler la demande. Cet effort consistant à accepter une rémunération du risque plus faible permet de devancer un atterrissage des taux. Un retour à une la normalité et une détente du marché des taux sont à espérer avant l’été prochain.

Avec la mensualisation, les premiers effets positifs s’observent systématiquement en début de mois. En effet, un temps de latence est observé dans l’ensemble du monde bancaire pour mettre à niveau les taux.  Ce décalage créé une forme de soupape qui a pour effet de dynamiser le marché du crédit.

Une hausse bienvenue mais dont les effets doivent être nuancés

Pour Sylvain Lefevre, Président de la Centrale de Financement : « l’enjeu c’est que le marché se stabilise pour donner la clarté aux ménages. Le taux d’usure joue en cela un rôle décisif. Si sa hausse est trop faible, sans coller à la réalité de hausse des taux d’intérêts, son effet sera marginal et n’empêchera pas le risque d’une crise de l’immobilier ».

Le taux d’usure a pour objectif de protéger l’emprunter et de réguler les taux émis par les banques. Appliqué à tous les crédits souscrits par des particuliers, il est émis chaque trimestre par la Banque de France. A la demande des acteurs du crédit immobilier, désireux de mieux conformer ce taux à la réalité du marché et à un contexte de hausse continue des taux d’intérêt, celui-ci est désormais revu et émis chaque mois depuis le 1er février. 

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