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[Etude] 5 311 défaillances d’entreprises au 3e trimestre 2021

Défaillances d'entreprises 3e trim. 2021 : un niveau toujours bas mais des signaux d'alerte émergent

  • Les redressements judiciaires de PME de 10 à 19 salariés grimpent de 30%
  • Malgré la bonne résistance des secteurs, certaines activités présentent des signes de fragilité
  • Derrière la baisse apparente des défaillances dans l’ensemble des régions, de nombreux départements en alerte

Le groupe Altares, expert historique et référent de l’information sur les entreprises - publie les chiffres des défaillances d’entreprises en France pour le 3e trimestre 2021. Avec 5 311 procédures collectives ouvertes, en recul de 20,8% par rapport au 3e trimestre 2020, le volume des jugements est deux fois inférieur au niveau d’avant Covid. Des signaux de fragilisation émergent pour les PME de 10 à 19 salariés qui étaient encore épargnées au 2e trimestre 2021 : elles observent une augmentation de 30% des redressements judiciaires.

Si la quasi-totalité des secteurs semble résister, plusieurs activités, telles que l’industrie manufacturière et le transport routier de fret, présentent des signes de fragilité. De même, si les défaillances sont en baisse dans l’ensemble des régions, cette amélioration ne doit pas masquer l’augmentation des ouvertures de procédures dans de nombreux départements.

Selon Thierry Millon, directeur des études Altares : « Depuis le printemps 2019, soit un an avant le début de la crise sanitaire, le nombre des défaillances d’entreprises recule chaque trimestre. Un vaccin contre la défaillance aurait-il été trouvé ? Rien n’est moins sûr. Ce 3e trimestre 2021 vient en effet nous rappeler que les règles de l’économie et des échanges commerciaux se rétablissent progressivement au rythme de la fin du « quoi qu’il en coûte ». Si le volume des défaillances reste deux fois inférieur à celui de 2019, quelques activités présentent tout de même des signes de fragilité. Leurs tensions sont exacerbées par les difficultés d’approvisionnements, de recrutement et la reprise rapide qui alourdit les besoins de fonds de roulement. Un clivage s’opère donc entre les entreprises qui terminent 2021 avec un niveau de trésorerie solide, au prix d’un endettement parfois fort, et les entreprises qui manquent déjà de cash pour financer la reprise. Quant aux activités telles que la restauration ou le commerce, aidées plus longtemps du fait de leurs fermetures successives, elles tiennent encore et comptent sur un retour durable des consommateurs. Sur le dernier trimestre 2021, les défaillances devraient pouvoir être encore contenues sous le seuil des 10 000 avant que 2022 n’ouvre la voie à des tendances bien moins favorables. »

Le nombre de défaillances d’entreprises en recul de 20,8% sur le trimestre

5 311 entreprises sont tombées en défaillance en France au cours du 3e trimestre 2021, soit 20,8% de moins que lors de la même période 2020.

Sur les seuls trois mois d’été, moins de 17 500 emplois étaient menacés par les défaillances d’entreprises contre 26 600 à la même période 2020.

En données lissées sur un an, la tendance reste favorable : 28 000 jugements ont été prononcés à fin septembre contre 37 400 un an plus tôt (-25%).

Un taux de liquidations directes toujours élevé chez les TPE

159 procédures de sauvegardes (+2,6%) ont été ouvertes au cours du 3e trimestre 2021, pour 1 292 entreprises placées en redressement judiciaire (-11,9%) et 3 860 liquidations judiciaires directes (- 24%).

Le taux de jugements de procédures de sauvegarde (3%) reste donc faible au regard de l’ensemble des ouvertures mais tout de même au plus haut, signe que la sensibilisation sur les dispositifs de prévention commence timidement à trouver un écho chez les dirigeants.

Le taux de liquidations directes reste très élevé (75%) chez les TPE confirmant la grande fragilité dans laquelle ces entreprises se présentent, tardivement, devant le tribunal. À l’inverse, les sociétés de plus de 100 salariés sont moins de 14% à ne pouvoir éviter la liquidation judiciaire directe. Sur ce profil d’entreprises, les sauvegardes sont plus nombreuses que les liquidations.

Le taux de redressements judicaires augmente par rapport à l’été 2020 (24,3% contre 21,9%) mais reste très en-deçà des valeurs d’avant crise, voisines des 30%.

Lire ICI la suite intégrale de l’étude.

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