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[Tribune] Retraite : Arrondir ses fins de mois grâce à la colocation intergénérationnelle

Sur plus de 17 millions de retraités en France, selon une récente étude d'Opinion Way, une personne âgée de 70 ans et plus sur deux déclare avoir des difficultés financières et 34% d'entre elles se disent inquiètes pour l'avenir.

Alors que la crise sanitaire a durement impacté les revenus des seniors, avec une pension moyenne de retraite de 1 393€ par mois en France, la colocation intergénérationnelle se présente comme une intéressante alternative humaine et solidaire. Que ce soit dans le but d'arrondir les fins de mois, augmenter son pouvoir d'achat ou même pallier à la solitude, ils sont aujourd'hui plusieurs milliers de seniors à opter pour cette solution.

La colocation intergénérationnelle solidaire permet à des personnes de plus de 60 ans de louer ou sous-louer à des personnes de moins de 30 ans une partie de leur logement dont elles sont propriétaires ou locataires ; une alternative qui permet aux jeunes d'accéder à un logement de qualité à moindre coût et aux moins jeunes de compléter leurs revenus tout en profitant d'une présence au quotidien. Si ce type de colocation existe dans l'Hexagone depuis 2004, en 2018, ce contrat solidaire a été légalement formalisé par la loi Élan. En 2020, Colette s'est donné pour mission de démocratiser le concept !

Complément de revenus, exonération fiscale et aide au logement

La colocation intergénérationnelle peut être une source de revenu non négligeable. En moyenne, chez Colette, les hôtes perçoivent 6 000€ de revenus locatifs annuels nets d'impôts, soit 500€/mois. L'un des avantages de ce contrat réside également dans l'exonération d'impôts sur ce revenu. En effet, la mise à disposition d'une partie de sa résidence principale permet aux hôtes d'être exonérés sur la contrepartie, le loyer, qu'ils reçoivent, à condition que celle-ci soit modeste. Une incitation fiscale qui a notamment pour but d'accélérer l'adoption du modèle par les propriétaires et locataires de 60 ans et plus.

"Contrairement à la location meublée de tourisme, où les prélèvements sociaux et l'impôt sur ce revenu peuvent être élevés, côté fiscalité, la cohabitation intergénérationnelle ne présente que des avantages ! De plus, chez Colette, nous aidons l'hôte à louer son logement en toute sérénité. Nous avons un véritable rôle d'accompagnement dès l'inscription mais également tout au long de la cohabitation", commente Matthieu Vaxelaire, co-fondateur de la startup.

Aides au logement et cohabitation intergénérationnelle

Le contrat de cohabitation intergénérationnelle est également compatible avec les aides de l'État. En effet, l'hôte, comme son locataire, peut bénéficier de l'Aide Personnalisé au Logement (APL) ; le montant de la contribution financière n'entrant pas dans le calcul de ses revenus, à condition de ne pas dépasser le seuil imposé.

Il est également possible pour deux générations de cohabiter dans un logement social. En effet, la sous-location d'une partie du logement social est autorisée par la loi uniquement dans le cadre d'un contrat d'accueil familial ou de cohabitation intergénérationnelle. Le locataire n'est pas dans l'obligation de demander l'autorisation au propriétaire mais il doit l'informer de sa décision de conclure un tel contrat.

Une aventure humaine et solidaire

Au-delà de l'aspect financier, la cohabitation intergénérationnelle, c'est le synonyme d'une solidarité entre générations.

"Au début, nous ne savions pas vraiment comment ça allait se passer mais les choses se sont faites naturellement ! Nous partageons de plus en plus de choses et de tâches quotidiennes. De plus, depuis quelques années, j'ai peur à mon âge d'habiter seule : s'il m'arrive quelque chose ou que j'ai besoin d'aide. Aujourd'hui, je suis apaisée et rassurée d'avoir quelqu'un à la maison", témoigne Hélia, 70 ans, hôte Colette et colocataire de Justine.

Matthieu Vaxelaire conclut : « L'entraide, le partage, la bienveillance et la solidarité entre générations sont des valeurs qui nous sont chères. Certaines personnes aiment renvoyer dos à dos les jeunes et les moins jeunes : les premiers seraient égoïstes et peu respectueux du passé, les seconds seraient nantis et peu préoccupés par l'avenir. Nous ne souscrivons pas à ces clichés. Nous avons croisé des jeunes capables de regarder vers l'arrière et des aînés disposés à regarder vers l'avant. Nous pensons que la solidarité entre générations existe. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons l'encourager. »

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