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La F.N.AA propose un Contrat d’Avenir pour sauver les stations-service rurales

Vendredi 31 août, la F.N.AA sera reçue par le ministère de l’Economie. La Fédération Nationale de l’Artisanat automobile souhaite lui demander la mise en place rapide d’un Contrat d’Avenir pour les détaillants artisans de carburants, à l’image de celui qui préserve les débitants de tabac. La F.N.AA pense que seule une telle solution d’envergure pourrait endiguer le nombre dramatique de fermetures de stations-service essentiellement rurales (500 par an depuis 11 ans) et dont la désertification atteint des proportions qui pénalisent à la fois les consommateurs et les entreprises.

Pour faire face au prix extravagant des carburants, le Ministre de l’Economie, Pierre MOSCOVICI, vient d’annoncer qu’un effort également réparti entre l’Etat et les pétroliers permet de faire baisser le prix du litre jusqu’à 6 centimes dès aujourd’hui et pendant trois mois. Le temps de mettre en place, a-t-il précisé, « une solution pérenne ».

Un coup de pouce au pouvoir d’achat     
La F.N.AA se félicite de la nature comme de l’esprit de cette mesure. Si elle peut apparaître mineure et limitée dans le temps, elle va pouvoir desserrer en partie l’étau qui asphyxie le pouvoir d’achat de nombreux ménages ruraux et suburbains à faibles revenus. Présents pour la plupart dans des zones privées de solutions de transport alternatives, ils ne peuvent en effet se passer de leurs véhicules pour vivre et travailler.

La FNAAsouligne que cet effort ne doit en effet venir que des fournisseurs de nos adhérents artisans-détaillants qui ne peuvent eux-mêmes pratiquer cette baisse compte tenu de leurs marges très limitées. Il est fondamental de réunir autour de la table tous les acteurs de la filière, pour redéfinir la fiscalité pétrolière dans son ensemble (TICPE et TVA).

Depuis de longues années, la F.N.AA souligne que leur rentabilité, déjà proche de zéro, est mise toujours plus à mal par la concurrence conjointe des réseaux pétroliers et des stations d’hyper et supermarchés. La F.N.AA rappelle que principalement pour ces raisons, 4776 « petites stations-service » ont disparu entre 2000 et 2010(*).

Le réseau traditionnel ne compte plus que 6 884 stations dont 4 975 pour le réseau UFIP et 1909 pour les Indépendants. La densité a été divisée par 3 en 30 ans, passant de 7,52 stations /km2 à moins de 2,2/km2) (*). Et l’hémorragie continue au rythme moyen de 500 fermetures par an…

Une question de survie      
Qu’il s’agisse en effet des consommateurs comme des stations-service rurales, la F.N.AA tient à souligner que cette mesure ne doit pas occulter l’urgente nécessité de la mise en place d’une solution durable. «Plus de 50% des automobilistes français sont ruraux et ont besoin quotidiennement de leurs voitures», rappelle Aliou Sow, secrétaire général de la F.N.AA; «Il est urgent que les pouvoirs publics se penchent sur des solutions nécessaires à la survie des petites exploitations, véritables services publics en danger»…

Ainsi,la F.N.AA est convaincue que le Gouvernement ne peut plus faire l’économie d’une stratégie globale et pérenne impliquant tous les acteurs. A ce titre,la F.N.AA va rencontrer, le vendredi 31 août, le ministère de l’Economie pour discuter de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le tissu de la distribution de carburants en France et des solutions qu’elle propose pour y remédier.

L’urgente nécessité d’un contrat d’avenir
A cette occasion, Gérard Polo, Président de la F.N.AA évoquera l’impérieuse nécessité de soutenir les artisans-détaillants en carburants sur le long terme en négociant avec l’Etat l’idée d’un contrat d’Avenir pour la profession, à l’image de celui négocié par les buralistes. Il permet à ces derniers de sécuriser leur rentabilité tout en dégageant des moyens pour moderniser leurs entreprises.

Ce contrat pourrait prévoir, sur trois ans, des mesures fortes pour répondre aux besoins de la profession en termes :

  • d’aides à la modernisation et à la mise aux normes des stations-service. Les moyens financiers dont disposent actuellement le CPDC (Comité Professionnel dela Distribution en Carburants), sont notoirement insuffisants pour qu’il puisse remplir sa mission ;
  • de sécurité dans les stations ;
  • de soutien à la diversification de leurs activités. A ce dernier titre,la F.N.AA rappelle que la décision de limiter drastiquement le commerce des vins et spiritueux dans les stations-service en 2009 n’a eu qu’un effet notable : fragiliser un peu plus les artisans détaillants, à un moment où il fallait au contraire leur donner urgemment accès à d’autres sources vitales de revenus.

A défaut de décisions remettant à plat la problématique nationale de la distribution de carburants, la FNAA, qui a déjà maint fois tiré la sonnette d’alarme, craint que le climat économique délétère n’intensifie à très court terme les fermetures en cascade de stations-service de proximité.

Il s’agirait alors d’une remise en cause dramatique du maillage du territoire dans nos zones rurales qui pénaliserait en premier lieu, et les consommateurs, et les entreprises locales. 

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