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[Expertises] CDHR : une obligation fiscale inédite qui s'impose dès maintenant

Par Jacques Maureau, Directeur Associé du Cabinet de Sadec Akelys Lyon.

 

La loi de finances 2025 introduit la Contribution Différentielle sur les Hauts Revenus (CDHR), un dispositif qui garantit un niveau minimal d’imposition de 20% pour les foyers les plus aisés. « Cette contribution vient compléter la Contribution exceptionnelle sur les hauts revenus et s’applique dès les revenus 2025. Elle devrait être reconduite pour 2026 », explique Sadec Akelys, qui accompagne déjà les contribuables concernés dans ce nouveau tournant fiscal.

 

La mécanique est stricte : l’administration compare 20% du revenu fiscal de référence à l’impôt réellement acquitté, augmenté le cas échéant de la CEHR et des prélèvements libératoires. Si le niveau d’imposition est inférieur, la CDHR comble l’écart. Pour ajouter une petite touche de complexité, cette base minimale est majorée de 1 500€ par personne à charge et de 12 500€ pour les couples imposés conjointement. Ceux dont le revenu fiscal de référence dépasse 250 000€ pour une personne seule et 500 000€ pour un couple entrent dans le champ de cette nouvelle contribution.

 

L’une des principales nouveautés réside dans l’obligation de verser un acompte d’au moins 95% entre le 1er et le 15 décembre 2025. Un rendez-vous fiscal qui impose une estimation très fine des revenus annuels. « La difficulté, rappelle l’un des experts du cabinet, réside dans la projection de revenus parfois incertains, comme les revenus mobiliers sous gestion, les loyers ou encore les plus-values dont la réalisation peut intervenir en fin d’année. Une cession prévue entre le 15 et le 31 décembre peut suffire à modifier le revenu fiscal de référence. » Autrement dit, décembre s’annonce sportif pour les hauts revenus, et le droit à l’erreur est mince : une sous-estimation de plus de 20 % expose à une pénalité équivalente. Même sanction en cas de paiement tardif.

 

Face à cette obligation nouvelle, l'accompagnement par un expert-comptable devient stratégique.

 Nous allons devoir renforcer notre rôle d’anticipation, car la CDHR repose sur un calcul projeté au

15 décembre, bien avant la clôture de l’année fiscale. Déterminer précisément le revenu fiscal de référence, qualifier les revenus exceptionnels, vérifier les impacts patrimoniaux… tout cela demande une vigilance accrue », souligne Jacque Maureau. Grâce à leur compréhension globale de la situation patrimoniale de leurs clients, les experts-comptables apportent une lecture rationnelle et sécurisée d’un dispositif qui, sans accompagnement, pourrait vite ressembler à un casse-tête de fin d’année.


« L’objectif n’est pas seulement d’être conforme, mais d’éviter les mauvaises surprises et de permettre à nos clients de traverser cette nouvelle obligation avec sérénité, même si la date du 15 décembre n’est pas franchement réputée pour son calme. », conclut-il.

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