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[Etudes] Finances personnelles et IA : des Français curieux, mais encore prudents

Décryptage de Maxime Chipoy, Président de MoneyVox.

 

3 ans après la sortie de Chat GPT, l’intelligence artificielle s’installe progressivement dans le quotidien des Français, mais peine encore à s’imposer comme un outil pour gérer leurs finances. MoneyVox a souhaité réaliser un sondage exclusif avec YouGov France afin de mieux comprendre la perception des Français sur le sujet. Si l’IA est reconnue pour son utilité potentielle, elle est encore jugée insuffisante pour piloter seule un budget ou un placement.

 

Un usage déjà répandu, mais des doutes sur son utilité

 

L’étude révèle que près de 37% des personnes sondées ont déjà utilisé l’IA pour répondre à une question liée à leurs finances. Cet usage est particulièrement marqué chez les moins de 45 ans, les habitants d’Ile-de-France (48%), et surtout les étudiants (54%). Ce sondage confirme donc l’impression générale que les générations plus jeunes ont un rapport plus spontané à l’intelligence artificielle, perçue comme pratique et accessible.

 

Néanmoins, la perception globale reste partagée. Si 44% des Français estiment que l’IA peut les aider dans la gestion de leurs finances, 46% restent sceptiques. Cela reflète une préférence persistante pour les conseils humains et les besoins de pédagogie.

 

« Le « réflexe » IA pour les finances personnelles est déjà répandu dans la population. C’est même chez les actifs « installés » de 35 à 44 ans que la conviction de l’utilité de l’IA est la plus forte, avec 61% de réponses positives. Peut-être parce que cette population est celle qui a le plus de choix financiers à faire, et le moins de temps pour les faire », déclare Maxime Chipoy, Président de MoneyVox.

 

Une confiance totale encore rare

 

Seuls 5% des répondants feraient totalement confiance aux recommandations d’une intelligence artificielle pour un placement financier. Ce taux atteint toutefois 10% chez les 25-44 ans, généralement plus à l’aise avec l’usage d’outils numériques.

En parallèle, 14% croiseraient les recommandations de l’IA avec celles d’un expert humain, ce qui montre que l’IA peut aussi être perçue comme un outil complémentaire à l’expertise humaine.

 

« Les 25-44 ans sont majoritaires à faire confiance, moyennant vérification, aux réponses des IA. Et ce réflexe très répandu de vérification est une excellente chose, non seulement parce que les IA peuvent se tromper – par exemple, parce que leurs informations ne sont pas toujours à jour – mais aussi parce qu’un conseil éclairé nécessite tout un jeu de questions/réponses entre le client et son conseiller, qui aujourd’hui n’existe pas dans le cadre de l’IA », détaille Maxime Chipoy.

 

IA et banques : une combinaison qui peine à convaincre

 

L’idée d’intégrer l’IA dans les interactions entre les banques et leurs clients divise encore : seuls 9% considèrent que cela pourrait améliorer la qualité du service, et 26% uniquement si cela est transparent et sécurisé. À l’inverse, 21% se disent inquiets d’une telle intégration et 36% y sont clairement opposés. « Déjà échaudés par certains ratés des services clients à distance, notamment quand il est impossible d’obtenir un humain en ligne, une grande majorité des Français reste attachée à la place de l’humain dans la relation client », poursuit Maxime Chipoy.

 

Une forte réticence à donner ses documents à l’IA

 

Lorsque l’on demande aux Français s’ils seraient à l’aise avec l’idée de partager des documents personnels (fiches de paie, avis d’imposition, etc.), seuls 7% se disent favorables et 27% l’accepteraient, mais uniquement si les garanties de sécurité sont claires.

 

Au total, 59% des Français se déclarent réticents à partage ce type de documents surtout les 45-54 ans (59%) et les plus de 55 ans (72%).

 

« Une réticence et une prudence très légitimes, tant le flou est grand sur l’usage réel et sur les possibilités de réutilisation des donnée personnelles que l’on confie aux IA. Sans cadre juridique clair et commun sur ce que deviennent nos données et documents, la méfiance restera de mise », conclut Maxime Chipoy.

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