À l’occasion du mois de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et
alors que le budget 2026 de l’État dédié à l’ESS pourrait fortement chuter,
« l’Observatoire de la coopération », enquête exclusive réalisée par l’Institut
Bona fidé pour Upcoop, révèle une tendance forte : les Français attendent plus
de coopération, plus de démocratie en entreprise et davantage de soutien public
à l’ESS.
Les Français
sont :
• 86% à déclarer avoir le sentiment de vivre dans
une société de compétition et non de coopération ;
• 84% à souhaiter davantage de démocratie en
entreprise ; 83% à pouvoir élire leur patron ;
• 86% à se dire prêts à travailler dans une
coopérative ;
• 82% favorables à la transparence salariale et à la
limitation des écarts de salaires dans l’entreprise ;
• 1 sur 2 à considérer le partage du pouvoir en
entreprise comme un modèle économique d’avenir ;
• 54% favorables à une hausse du budget de l’État
pour l’ESS.
Face à une société
perçue comme trop compétitive, les Français réclament davantage de coopération
86% des sondés
déclarent avoir le sentiment de vivre dans une société où domine la compétition
plutôt que la coopération : cette dynamique nourrit une perte du sens de
l’intérêt général.
Elle nourrit également
une aspiration forte à davantage de démocratie et de coopération dans la vie
quotidienne, notamment au travail : 84% des Français souhaiteraient que
l’entreprise soit plus démocratique et 83% souhaiteraient même pouvoir élire
leur patron.
Il ressort de l’étude
que la coopération s’inscrit comme un projet de société alternatif crédible,
associé à des valeurs positives telles que le partage, la solidarité, l’écoute,
le respect et la fraternité. Pour une moitié des Français, elle ne renvoie à
aucune couleur politique et s’affirme comme une valeur universelle, tournée
vers l’avenir. Elle est également identifiée comme une voie pour réconcilier
confiance démocratique, intérêt général et sens du travail. 70% des Français
sont d’ailleurs favorables à une diffusion plus large du modèle coopératif dans
la sphère économique.
Les entreprises
coopératives : la preuve qu’un autre modèle économique est possible
L’Observatoire met en
lumière la perception des entreprises coopératives comme des acteurs garants de
l’intérêt général, aux côtés notamment des collectivités locales. Il montre
également qu’elles sont vues comme des structures capables de concilier performance
économique, ancrage territorial et utilité sociale : 62% des sondés considèrent
que les entreprises coopératives agissent d’abord pour l’intérêt général et
qu’elles sont aussi compétitives que les autres entreprises (65%).
La coopération apparaît
aussi comme un levier d’attractivité professionnelle : 86% des salariés se
déclarent aujourd’hui prêts à travailler dans une entreprise coopérative.
Transparence, partage
du pouvoir et rôle de l’État : des attentes claires de la part des
Français
Les résultats montrent
une forte attente de traduction concrète des valeurs coopératives par des
transformations institutionnelles et économiques.
82% des sondés sont
ainsi favorables à une limitation des écarts de salaires (par exemple de 1 à 20
dans les PME et de 1 à 50 dans les grandes entreprises) et une très large
majorité plébiscite la transparence des rémunérations. La participation accrue
des salariés à la gouvernance recueille également un écho important : 81% des
répondants y sont favorables et 1 Français sur 2 considère que le partage du
pouvoir en entreprise constitue un modèle économique d’avenir plutôt qu’une
utopie.
Un lien fort entre
coopération et ESS
La coopération est
également perçue comme un vecteur essentiel du développement de l’Economie
Sociale et Solidaire (ESS). 73% des personnes interrogées estiment que le
système politique et économique actuel ne favorise pas suffisamment l’ESS, et
54% se disent prêts à soutenir une augmentation de la part du budget de l’État
qui lui est dédiée.
Enfin, dans le domaine
des médias, 45% des sondés estiment que « l’information serait plus fiable si
les chaînes étaient directement gérées par les journalistes et les citoyens »,
signe d’une demande plus large de participation et de transparence.
Youssef Achour, PDG de Upcoop, conclut : « Le modèle coopératif et les valeurs coopératives – que Upcoop incarne et défend depuis plus de 60 ans – sont désormais une manière responsable et concrète de « faire entreprise » au service des salariés, des populations, des sociétaires et des territoires. Les résultats de cet Observatoire sont clairs : les Français veulent une ambition politique et économique qui mette la coopération et l’intérêt commun au cœur du projet de Société. Ce que les entreprises coopératives pratiquent au quotidien doit faire écho pour montrer que d’autres manières d’entreprendre existent et qu’ils peuvent servir d’inspiration. »