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[Etudes] Seuls 26% des Français comprennent les conséquences du durcissement des découverts bancaires

ROSALY, entreprise française à impact social, a interrogé 2 101 personnes sur cette bombe sociale prévue à partir du 20 novembre 2026 : le durcissement des conditions pour bénéficier d’un découvert bancaire.

 

Les banques devront analyser la solvabilité même pour de petits découverts, confirmant un durcissement pour tous les clients. Comment les Français réagissent à cette nouvelle ?

 

Le nombre d'acompte sur salaire explose en 2025 vs 2024 : 25% de salariés en plus et une augmentation de 66% de demandes mensuelles (5 en 2025 contre 3 en 2024) 

 

Une mesure (déjà) très médiatisée


Une chose est certaine, ce changement n’est pas passé inaperçu aux yeux des Français.


Ainsi, plus de 73% en ont bien entendu parlé mais dans le détail, près de 47% ne comprennent pas encore ce que cela implique réellement. De ce fait, seulement 26% des foyers sont capables d’expliquer les rouages de cette mesure.

 

Avant ce sondage, aviez-vous entendu parler du changement prévu au 20 novembre 2026 rendant l’octroi d’un découvert/facilité de caisse soumis à une évaluation de solvabilité, comme un crédit à la consommation ?

Réponses

Pourcentages

Oui, et j’en comprends les conséquences

26 %

Oui, mais je ne sais pas ce que cela change

47 %

Non, je n’en avais pas entendu parler

27 %


Plus de 48% des Français concernés

Si 52% des Français déclarent ne jamais être dans le rouge, ce n’est pas le cas pour tout le monde.

En effet, près de 14% avouent être à découvert entre une à deux fois par année, 15% entre trois et cinq fois et 19% pratiquement tous les mois.  

 

Au cours des 12 derniers mois, à quelle fréquence votre compte est-il passé en négatif ?

Réponses

Pourcentages

Jamais

52 %

1–2 fois

14 %

3–5 fois

15 %

Presque chaque mois

19 %

  

Découvert : la France joue moyen… mais aussi gros !


Depuis le début de l’année 2025, près de 6 Français sur 10 ont vécu un découvert maximal inférieur à 200€ (19% <50€ ; 41% entre 50–199€), signe d’une tension de trésorerie fréquente mais surtout contenue.

 

Le palier 200–499€ concerne encore 29% des répondants. À noter qu’1 Français sur 9 bascule dans le découvert lourd (≥500€) : 8% entre 500–999€ et 3 % au-delà de 1 000€.

 

Quel a été votre découvert maximal approximatif en 2025 ?

Réponses

Pourcentages

< 50 €

19 %

50 – 199 €

41 %

200 – 499 €

29 %

500 – 999 €

8 %

≥ 1 000€

3 %

 

Un tiers des Français sous pression

 

Être dans le rouge, c’est déjà très difficile mais 33% des Français ont une double peine et ont aussi subi une restriction de découvert ces deux dernières années (21% refus, 12% réduction).

Face à eux, 79% n’ont connu aucun incident d’octroi, mais l’accès n’est plus un acquis si le durcissement s’inscrit dans l’air du temps…

 

Au cours des 24 derniers mois, votre banque a-t-elle refusé d’autoriser un découvert ou réduit votre autorisation ?

Réponses

Pourcentages

Refus d’autorisation

21 %

Réduction du plafond

12 %

Aucune de ces situations

79 %

 

Des autorisations de découvert modestes mais essentielles


Loin de demander la lune, plus d’un Français sur deux requiert une autorisation de découvert comprise entre 200 et 499 € (56%). Il s’agit donc bien d’un besoin de trésorerie modeste mais régulier.

 

À l’autre bout, 17 % réclament plus de 500€, marqueur de situations plus tendues et potentiellement coûteuses. Enfin, 27% se contentent d’un montant inférieur à 200 €, comme une petite bouffée d’air pour passer la fin de mois.

 

En 2025, plusieurs frais bancaires sont repartis à la hausse, ce qui rend ces plafonds d’autorisation encore plus stratégiques pour les ménages.

 

À combien s’élevait environ l’autorisation demandée ?

Réponses

Pourcentages

<200€

27 %

200–499€

56 %

≥500€

17 %


Carton rouge des Français pour un « Abonnement découvert »

 

Plus de 79% refusent tout forfait mensuel pour garantir un découvert de 200€ pendant 30 jours. Seuls 12% accepteraient 1€, et à peine 9% monteraient au-delà.

 

Le message est clair : les foyers rejettent toute logique d’abonnement au découvert et n’achèteraient en aucun cas la sécurité au prix fort.

 

Seriez-vous prêt(e) à payer un forfait mensuel pour garantir automatiquement une autorisation de découvert jusqu’à 200€ pendant 30 jours ?

Réponses

Pourcentages

Non, aucun forfait

79 %

Oui, jusqu’à 1€/mois

12 %

2–3€/mois

7 %

4–5€/mois

1 %

>5€/mois

1 %

 

Moins de découvert avec plus de transparence

 

Pour réduire le recours au découvert, l’information est-elle la solution ? 36% des répondants changeraient de comportement si le TAEG (taux annuel effectif global) et le coût total étaient affichés avant l’octroi.

Dans le détail, 22% y recourraient moins souvent et 14% compareraient d’abord avec un crédit conso.

 

La transparence des prix est donc un levier concret pour réduire le recours au découvert et diminuer ainsi les frais qui l’accompagnent.

 

Si votre banque devait afficher clairement le TAEG et le coût total avant d’accorder un découvert/facilité de caisse, cela changerait-il votre décision d’y recourir ?

Réponses

Pourcentages

Oui, j’y recourrais moins souvent

22 %

Oui, mais je comparerais d’abord avec un crédit conso

14 %

Non, pas de changement

55 %

Je ne sais pas

9 %


Plan B des Français : famille d’abord et acompte

 

Face à un refus de découvert, l’entraide bat tous les dispositifs : 41% des Français avouent emprunter à un proche. Le deuxième choix porte sur l’acompte sur salaire à 39%, premier réflexe “pro” devant l’avance sur salaire (8%) et le BNPL, autrement dit « Achetez maintenant, payez plus tard » (5%).


Le crédit conso (18%) reste un recours structurant, mais 24% assument le risque d’incident faute d’alternative immédiate. Enfin, en cas de refus, 16% iraient chercher un découvert ailleurs.

 

Si la banque refusait un découvert après évaluation de solvabilité, quelle(s) solution(s) utiliseriez-vous en priorité ?

Classement

Réponses

Pourcentages

N°1

Emprunt à un proche

41 %

N°2

Acompte sur salaire

39 %

N°3

Aucun recours / découvert non autorisé (risque d’incident)

24 %

N°4

Vendre un bien / renoncer à un achat

22 %

N°5

Crédit à la consommation

18 %

N°6

Découvert dans une autre banque

16 %

N°7

Report de facture/loyer

9 %

N°8

Avance sur salaire

8 %

N°9

Paiement fractionné/BNPL

5 %

  

Mobilité bancaire : nouvelle arme du consommateur ?

Pour éviter des démarches longues et lourdes, 34% des Français iraient voir une banque plus souple et 26% envisageraient même de fermer leur compte principal.

 

Face à la paperasse, 23% activeraient l’acompte sur salaire en mode réflexe, loin devant le BNPL (2%). Seuls 4% acceptent une procédure plus longue et 11% seraient plus tentés de réduire l’usage du découvert.

 

L’évaluation de solvabilité rallongera les démarches pour obtenir ou renouveler un découvert. Dans ce cas, quelle serait votre réaction ?

Réponses

Pourcentages

J’accepte la procédure, même plus longue

4 %

Je limiterai l’usage du découvert

11 %

Je chercherai une banque plus souple

34 %

Je demanderai un acompte sur salaire systématique

23 %

Paiement fractionné/BNPL

2 %

Je fermerai mon compte courant principal

26 %

 

Les coûts du découvert, cette grande inconnue

Un Français sur deux (49%) ne connaît pas du tout le coût d’un découvert ou d’un dépassement ; seuls 17% le maîtrisent vraiment, et le reste (34%) n’en a qu’une vague idée. La première dépense bancaire reste ainsi mal comprise, alors qu’elle pèse irrémédiablement sur le pouvoir d’achat.

 

Connaissez-vous le coût d'un découvert et de dépassement de découvert avant cette directive ?

Réponses

Pourcentages

Oui parfaitement

17 %

Oui vaguement

34 %

Non pas du tout

49 %

  

Les taux/frais de découvert pourraient-ils encore augmenter ? 

 

À cette question, 61% ne savent pas comment répondre. Seuls 18% envisagent une hausse modérée

(0–10%), et 12% redoutent un bond supérieur à 10%.

 

À l’inverse, 8% n’attendent aucune hausse et 1% imagine même une baisse, alors que les tarifs bancaires 2025 ont déjà nettement augmenté.

 

Selon vous, de combien en pourcentage les taux/frais de découvert pourraient-ils augmenter ? 

Réponses

Pourcentages

Il n’y aura pas d’augmentation

8 %

Baisse des taux/frais

1 %

0 % à +10 %

18 %

+10 % à +25 %

9 %

+25 % à +50 %

2 %

+50 % et plus

1 %

Je ne sais pas

61 %


« Les taux et frais de découvert vont-ils augmenter ?


Selon Arbia Smiti, fondatrice de Rosaly : "Oui, peut-être pour les agios plafonnés par un “taux d’usure” qui bouge tous les trimestres. Si les taux du marché remontent, ce plafond remonte aussi, et les banques peuvent suivre.

En revanche, les frais d’incident, eux, sont bloqués : les fameuses commissions d’intervention sont limitées par la loi (8€ par opération, 80€ par mois — et encore plus bas pour la clientèle fragile).

Ça ne bouge pas sans changement de texte.

Et en 2026 ? Le 20 novembre, les découverts entrent dans un cadre plus strict (vérification de solvabilité, infos renforcées…). Cela va encadrer l’octroi, mais sans augmenter automatiquement les taux ou les frais. Dans tous les cas, il existe une solution pratique et encadrée : l’acompte sur salaire offre une alternative immédiate au découvert bancaire lorsque les fins de mois se tendent. En donnant la possibilité d’avancer une part du salaire déjà gagné, l’acompte sur salaire aide concrètement à éviter le passage dans le rouge." 

 

Des demandes d’acomptes qui explosent en 2025

 

Cette année, 35% des salariés (moyenne par entreprise) demandent au moins un acompte chaque mois, contre 28% en 2024, soit 7 points de plus en un an et 25% de hausse relative du nombre de salariés concernés.

 

Dans le même temps, la fréquence moyenne par salarié passe de 3 demandes mensuelles en 2024 à

5 en 2025. Soit une augmentation de +66,7%.


Combinées, toutes ces évolutions font bondir le volume total d’acomptes. Il est intéressant de noter que le montant moyen par acompte reste stable autour de 500€.

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