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[Etudes] Le 1er Observatoire de l’Inclusion dévoile un écart entre les engagements des employeurs et le ressenti des équipes

L’Association Française des Managers de la Diversité (AFMD), AlterNego et Just Different publient la première édition de l’Observatoire de l’Inclusion (ODI). Une étude inédite en France, menée auprès de 23 351 répondants dans 10 organisations adhérentes, évaluant simultanément les actions menées par celles-ci et le ressenti des salariés et agents face à ces politiques.

 

Le rapport révèle un niveau de maturité très variable selon les employeurs, un impact mesurable des politiques Diversité & Inclusion sur le ressenti des équipes, mais aussi des angles morts persistants — notamment sur l’équité de traitement et le management.

 

Un outil pionnier pour mesurer l’inclusion sous toutes ses dimensions

Prolongement de la publication de l’AFMD « L’inclusion dans les organisations : de la posture à la pratique » (2018), l’Observatoire de l’Inclusion (ODI) mesure pour la première fois en France le lien entre les actions menées dans les organisations et la perception qu’en ont les collaborateurs et collaboratrices. À travers ces deux indices - actions et impacts - sont analysés quatre piliers (transversalité, équité, coopération, appartenance) et quatre dimensions de l’inclusion (gouvernance, pilotage des politiques RH, management et communication). Chaque indice est exprimé sur 100 points, permettant de comparer le niveau d’engagement des organisations et le ressenti réel des équipes.

 

Plus les entreprises agissent, plus le sentiment d’inclusion ressenti par les salariés et agents progresse.

Les politiques et actions D&I impactent positivement le sentiment d’inclusion des équipes. L’étude de l’Observatoire met aussi en évidence de fortes disparités entre les organisations, certaines menant deux fois plus d’actions que d’autres, avec des indices compris entre 37 et 85 points. En moyenne, les actions menées atteignent 63 points contre 56 pour le ressenti des salariés, signe que les politiques d’inclusion avancent sans encore produire tous leurs effets.

 

L’équité, socle encore fragile de l’inclusion

L’équité de traitement demeure le point aveugle des organisations, à la fois pilier le moins investi par les organisations et où les salariés perçoivent le moins de progrès, avec un indice d’action et d’impact de
53 sur 100.

 

À l’inverse, avec un indice de 61, le sentiment d’appartenance apparaît comme le pilier à l’impact le plus positif. Les entreprises actives sur ce volet enregistrent des résultats supérieurs de cinq points à la moyenne, preuve que le sujet de l’identité est important dans les organisations et celles-ci ont tout à gagner à intégrer le sentiment d’appartenance dans leurs priorités.

 

Le management, angle mort des politiques diversité & Inclusion

Alors que la gouvernance et la communication atteignent en moyenne un indice de 70 sur 100, les actions managériales plafonnent à 47, signe que les managers ne sont pas la cible principale des actions de diversité et d’inclusion. Pourtant, ils sont les plus exposés aux conséquences concrètes qui résultent de la diversité des équipes.

Les écarts de perceptions entre managers et non-managers sont importants sur tous les piliers et toutes les dimensions de l’inclusion. Ainsi, 70% des managers contre 50% des non-managers trouvent qu’au sein de leur organisation les discriminations sont entendues et traitées. Il semble donc encore difficile de diffuser la culture inclusive à tous les niveaux de l’organisation.

 

Un vécu d’inclusion dégradé pour les personnes déclarant appartenir à un groupe incarnant la diversité.

Les personnes se déclarant appartenir à un groupe minoritaire en raison de leur handicap, leur état de santé, leur apparence physique ou leur orientation sexuelle, affichent des indices d’inclusion inférieurs de cinq à sept points par rapport aux autres salariés. Sur le sujet spécifique du sentiment de pouvoir être soi-même au travail, le ressenti de ces mêmes personnes est inférieur de 20 points à ceux qui ne se déclarent pas appartenir à un groupe incarnant la diversité.

 

« Les résultats nous interpellent à plusieurs égards : on se rend compte que la prévention des discriminations et l’équité de traitement ne sont pas encore intégrées systématiquement dans les actions alors qu’elles sont le socle de toute politique d’inclusion. On voit également qu’il est indispensable de renforcer la formation et l’accompagnement des managers pour faire de l’inclusion une réalité du quotidien et réduire ces écarts. »

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