L'analyse de Nicolas Lubeth, Country Manager France chez myPOS.
Le freelancing n’est
plus une alternative marginale.
En 2024, la France comptait déjà plus de 1,3 million de freelances (INSEE), soit 12% de la population active – deux fois
plus qu’il y a dix ans. L’auto-entrepreneuriat
progresse ainsi de 5% par an, et l’économie mondiale du “gig” pourrait tripler
pour atteindre 1 800 milliards $ d’ici 2032.
Cette révolution du
travail n’est pas conjoncturelle : elle redéfinit le salariat et place
l’autonomie au cœur des aspirations professionnelles.
La liberté s’appuie sur
des outils
Cette liberté n’existe
pas sans infrastructure. 80% des freelances utilisent désormais un outil
digital pour facturer, encaisser ou gérer leurs clients (Baromètre
Freelance.com, 2023). Qu’il s’agisse d’un terminal mobile, d’un compte pro sans
frais cachés ou d’une appli bancaire adaptée aux revenus irréguliers, ces
solutions sont devenues des alliées vitales. Le bureau n’est plus une adresse
fixe : il tient dans une boîte à outils numérique.
Se faire payer :
l’enjeu vital
Mais derrière la
vitrine de la liberté, la réalité est plus dure. 62 % des freelances citent les
paiements en retard comme leur premier facteur de stress (Observatoire des
indépendants, 2024). Avec un délai moyen de 44 jours pour être réglé (Banque de
France, 2024) – l’un des pires en Europe – chaque mission devient un risque de
trésorerie. L’indépendance n’est durable que si le revenu l’est : les solutions
de paiement instantané ne sont plus un confort, mais une nécessité.
Vers des modèles plus
hybrides
L’indépendance ne
signifie pas isolement. Un freelance sur cinq s’intéresse déjà aux programmes
“hybrides” combinant missions libres et rôle d’ambassadeur de marque (Malt,
2024). Cette évolution est d’autant plus marquée que de nombreuses fintechs
comme myPOS – acteurs du paiement, néobanques, solutions SaaS – développent
désormais des programmes de consultants, revendeurs ou ambassadeurs. Ces
dispositifs offrent aux indépendants un cadre structuré : supports de vente,
formations, outils marketing, communautés professionnelles et, souvent, une
source de revenus complémentaire. Ils permettent ainsi de préserver l’autonomie
tout en s’appuyant sur un réseau et une infrastructure professionnelle.
68% des freelances
identifient la solitude comme leur premier frein psychologique (Observatoire du
Travail Indépendant) – preuve que la liberté doit rimer avec appartenance. Les
programmes portés par les fintechs illustrent cette nouvelle forme d’équilibre
: l’indépendance, oui, mais avec un soutien collectif.
Paiements digitaux et
cadre public en mutation
Le marché suit la
tendance : les paiements mobiles ont bondi de 54 % en 2023, et le paiement
digital en France devrait atteindre 200 milliards d’euros d’ici 2027 (Banque de
France, 2024). Les pouvoirs publics accompagnent ce basculement : le Plan
Indépendants, lancé en 2022, vise ainsi à simplifier les démarches et à
renforcer la protection sociale (Urssaf, 2024).
Une indépendance
assumée et structurée
47 % des freelances
français ont rejoint une communauté professionnelle (Baromètre Freelance.com)
pour rompre l’isolement, partager des clients et monter en compétences. Le
travail indépendant cesse d’être un pari risqué : il devient un choix
structuré, appuyé par la technologie, les réseaux et des modèles économiques
plus stables.
La “nouvelle indépendance” est une force économique, mais elle reste fragile tant que les outils de paiement, les protections sociales et les réseaux de soutien n’évoluent pas au même rythme que les aspirations des travailleurs. Les fintechs, comme myPOS notamment, contribuent à accélérer cette mutation : leurs programmes de consultants et de partenaires offrent une autonomie soutenue, une sécurité accrue et une appartenance réelle. Les freelances n’attendent pas qu’on les protège : ils construisent, avec ces nouveaux acteurs, un modèle de travail plus agile, plus humain et plus ambitieux.


