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[Etudes] Observatoire 2025 des risques cyber fournisseurs

Le CESIN et Board of Cyber publient la 3e édition de l’Observatoire des risques cyber liés aux fournisseurs.

 

L’Observatoire TPRM 2025 confirme la montée en maturité des entreprises face à un risque devenu stratégique. L’étude met en lumière deux tendances profondes : la centralisation de la gestion du risque fournisseur et la volonté d’une mutualisation de l’évaluation.

 

Menée auprès de décideurs IT, cybersécurité et conformité, issus d’organisations françaises et européennes de toutes tailles, l’étude de l’Observatoire des risques liés aux fournisseurs montre que les entreprises ont pleinement intégré le risque fournisseurs dans leur cartographie :  plus de 8 organisations sur 10 considèrent ce risque comme « important » ou « très important » et 60% ont désormais centralisé sa gestion au niveau du siège.

 

Cette prise de conscience s’ancre dans un environnement réglementaire exigeant (NIS2, DORA, CRA) qui concerne 84% des répondants et accélère la professionnalisation des pratiques. La régulation agit comme un révélateur : elle pousse à la responsabilisation de tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement.

 

RSSI et Comex, la gouvernance s’élargit

 

Le pilotage du risque fournisseurs devient un exercice collectif. Le RSSI groupe demeure la fonction la plus impliquée (87%), mais la direction juridique (60%, contre 11% en 2024) et les achats (60%) sont désormais partie prenante, signe d’une transversalité accrue. Dans plus d’une entreprise sur deux (54%), le sujet est désormais suivi par la Direction Générale ou le Comex – et jusqu’à 82% dans les secteurs les plus régulés comme la banque et l’assurance.

 

Cette gouvernance élargie traduit une maturité accrue sur le risque fournisseurs, même s’il reste souvent sous-évalué dans son suivi opérationnel, mais aussi la reconnaissance d’un enjeu business : il n’est plus un sujet technique, mais un facteur de performance.

 

 

La mutualisation s’impose comme levier d’efficacité

 

Face au volume croissant d’évaluations et à la complexité des chaînes d’approvisionnement, 80% des entreprises se disent prêtes à mutualiser leurs évaluations de fournisseurs. Elles posent toutefois des conditions claires : un référentiel commun, un périmètre homogène (secteur, taille, niveau de maturité…) et un cadre de confiance institutionnel reposant sur des acteurs d’évaluation légitimes. Cette tendance traduit une aspiration forte à simplifier, standardiser et partager les contrôles entre pairs, plutôt que de les dupliquer.

 

Plusieurs RSSI souhaitent aller plus loin et appellent à la création d’une plateforme universelle d’évaluation continue, basée sur un référentiel d’évaluation unique, un cyberscore, à l’image du

« nutriscore ».

 

 

Les RSSI en quête d’outillage et de coopération

 

Les dirigeants cybersécurité expriment le besoin d’automatisation et d’industrialisation des processus d’évaluation (plateformes mutualisées, notation cyber…), mais aussi d’une implication accrue des fournisseurs eux-mêmes. La moitié des répondants souhaitent que ces derniers deviennent acteurs de leur propre sécurisation. Cette volonté traduit un mouvement de fond : passer d’une logique de contrôle à une logique de partenariat. Cela révèle aussi une maturité croissante dans la vision du risque tiers : les entreprises ne remettent plus en cause la nécessité de l’évaluer, mais veulent désormais en industrialiser et en simplifier la gestion.

 

Selon Frank Van Caenegem, Administrateur du CESIN, CISO EMEA de Schneider Electric et Alain Bouillé, Délégué général du CESIN : « Le nouveau contexte réglementaire transforme profondément la gestion des risques cyber liés aux fournisseurs qui sont devenus un risque systémique. Un changement de méthode s’impose. C’est ce que montre cette édition 2025 : une progression nette de la maturité, mais aussi la nécessité d’accélérer la mutualisation et la standardisation des pratiques pour franchir un nouveau cap. »

 

Luc Declerck, Managing Partner de Board of Cyber, conclut : « Cette étude est extrêmement utile à ceux qui voudront comprendre en quoi le risque cyber fournisseurs est devenu un enjeu stra¬tégique de gouvernance et de résilience des entreprises. Leur demande de mutualisation et d’automatisation de l’évaluation du risque fournisseurs est un signal clair pour tout l’écosystème cyber. »

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