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[Expertises] Recul de la CSRD : L’Agence LUCIE en appelle à la responsabilité du Parlement européen

La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) fait son retour au Parlement européen, avec un vote décisif prévu le 13 novembre à Bruxelles sur le cadre final de ses obligations. Cette étape fait suite au rejet par le Parlement européen du mandat de négociation visant à alléger les obligations d’information des entreprises en matière de durabilité et de vigilance. Ce texte, très attendu par les professionnels du secteur, constitue un indicateur fort de l’engagement européen en faveur d’une économie durable.

 

Philippe Vachet, Directeur général de l’Agence LUCIE, alerte sur les enjeux de ce tournant : « Le fait que le Parlement s’empare du sujet montre qu’il existe une véritable sensibilité politique : on n’est pas dans un ‘backlash’ à l’américaine. En revanche, avec un Parlement dont une partie est moins engagée sur les enjeux de durabilité, le risque est réel de voir la réglementation affaiblie. Ce serait une erreur stratégique et démocratique. »

 

Entre le premier projet de la CSRD et la situation actuelle, 80 % des entreprises concernées sont exclues. Pour la CS3D (devoir de vigilance), le débat porte sur le seuil d’effectif des entreprises concernées, entre plus de 3 000 ou plus de 5 000 salariés. Au-delà de ces chiffres, l’enjeu est de maintenir un niveau d’exigence suffisant et des contrôles rigoureux : la référence à la VSME serait trop permissive. L’objectif est aussi plus largement de s’assurer que les actions des entreprises restent compatibles avec les objectifs des Accords de Paris.

 

Pour Philippe Vachet, la CSRD dépasse largement les questions techniques ou économiques : « Derrière ces textes, il y a une ambition sociale et citoyenne : construire une économie plus responsable, qui protège les consommateurs, les travailleurs et les territoires. Les parlementaires doivent s’en souvenir : ces réglementations sont faites pour les citoyens qui les ont élus. »

 

À l’instar de la CS3D sur le devoir de vigilance, la CSRD porte une dimension sociale forte. Ces textes européens visent à mieux informer, responsabiliser et protéger les populations face aux impacts des entreprises.

 

« Nous appelons les parlementaires à faire preuve de cohérence et de courage politique. Le débat est ouvert : à eux de prendre leurs responsabilités. » 

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