La Commission
européenne a approuvé la création de l’EDIC Digital Commons (European Digital
Infrastructure Consortium), un nouveau cadre européen qui permettra aux États
membres de concevoir, déployer et gérer ensemble des infrastructures numériques
transfrontalières, dotées d’une gouvernance partagée et d’une personnalité
juridique propre.
Avec cette initiative,
la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie engagent la construction d’un
modèle européen de coopération et d’investissement dans les communs numériques,
au service d’un numérique ouvert, compétitif et souverain, fidèle aux valeurs
européennes.
Stéphanie Schaer,
directrice interministérielle du numérique (DINUM), explique : « L’EDIC Digital
Commons incarne une ambition commune : bâtir ensemble les fondations d’un
paysage numérique européen fort, ouvert et durable. Il traduit un élan
collectif qui donnera à l’Europe la capacité d’agir et d’innover par elle-même.
La France s’engage avec enthousiasme et détermination dans cette nouvelle
coopération, qui favorisera l’émergence de nos champions européens. »
Alors que plus de 80%
des technologies et infrastructures numériques utilisées en Europe proviennent
encore de fournisseurs non-européens, l’EDIC Digital Commons marque une étape
décisive : mutualiser les ressources et les expertises des États membres pour
développer des alternatives ouvertes, interopérables et durables.
Thomas Jarzombek,
secrétaire d’État parlementaire, ministère fédéral de la Transformation
numérique et de la Modernisation de l’administration allemande, poursuit :
«
Avec l’EDIC Digital Commons, l’Allemagne rejoint pour la première fois un
consortium européen d’infrastructures numériques. C’est un signal fort pour
l’avenir numérique de l’Europe. Ensemble, nous renforçons la souveraineté
numérique européenne, promouvons les technologies ouvertes et bâtissons une
infrastructure commune fondée sur nos valeurs, afin que l’Europe puisse
façonner son avenir numérique en toute autonomie. L’Agence pour les
technologies souveraines et le Centre pour la souveraineté numérique de
l’administration publique (ZenDiS) apporteront leur expertise. »
Selon Serafino
Sorrenti, Chef du Secrétariat technique auprès du Sous-secrétaire à
l’Innovation d’Italie, Alessio Butti : « L’EDIC Digital
Commons est le pont européen qui permettra de passer de l’expérimentation à
l’industrialisation. Nous co-investirons dans des solutions ouvertes et
mutualisées
- IA, cloud, cybersécurité, géomatique - qui favoriseront
l’interopérabilité, réduiront les coûts pour les administrations et créeront
des opportunités de marché pour les PME européennes. Le message est clair :
l’Europe peut construire, maintenir et gouverner des infrastructures numériques
critiques selon ses propres règles, au service de l’intérêt général. Nous
sommes très fiers que l’Italie ait été une force motrice derrière cette
initiative. »
Accélérer le
développement des communs numériques stratégiques pour enforcer l’autonomie
européenne
« Grâce à l’EDIC Digital Commons, nous pouvons unir nos forces, faire grandir les alternatives open source et donner aux gouvernements européens les moyens d’agir en toute autonomie. », commente
Art de Blaauw, Chief Information Officer (CIO) de l’administration
centrale des Pays-Bas
L’EDIC Digital Commons
introduit une nouvelle manière de coopérer en Europe.
Il crée une interface
entre acteurs publics et privés pour rapprocher l’offre et les besoins en
matière de solutions numériques, et aider les entreprises technologiques
européennes à concevoir des solutions adaptées aux besoins des utilisateurs
Européens.
Ses objectifs :
• proposer des alternatives ouvertes dans des
domaines clés comme l’intelligence artificielle, le cloud, les outils
collaboratifs, la cybersécurité, la géomatique ou les réseaux sociaux ;
• renforcer l’écosystème européen en mobilisant
les communautés techniques, académiques, publiques et privées ;
• mettre en place un mécanisme de financement
durable pour soutenir la production, la maintenance et la diffusion de ces
communs à l’échelle européenne ;
• encourager leur adoption par les
administrations, les entreprises et les citoyens.
Une dynamique ouverte
et collective
Portée par quatre États
fondateurs : la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, l’initiative
s'élargit déjà. Le Luxembourg, la Slovénie et la Pologne y participent
désormais en tant qu’observateurs.
Le lancement officiel est prévu le 11 décembre, à La Haye.


