Miio, spécialiste
européen de la recharge des véhicules électriques, alerte sur les risques de
cyberattaques liés aux bornes de recharge et partage des conseils simples pour
s’en protéger.
À l’occasion du mois de
Sensibilisation à la Cybersécurité, miio, spécialiste européen de la recharge
des véhicules électriques, alerte contre un risque encore largement sous-estimé
: les bornes de recharge deviennent une cible privilégiée des cybercriminels.
Avec près de six
millions de véhicules 100% électriques en circulation dans l’Union européenne
selon Eurostat, les infrastructures de recharge s’intègrent désormais
pleinement à l’écosystème numérique. Reliées à des applications, à des services
de paiement et à des réseaux connectés, elles peuvent devenir des points
d’entrée pour des attaques ciblées. Escroqueries via QR codes, bornes
compromises ou vols de données clients, la menace évolue au même rythme que le
marché.
miio appelle à faire
preuve de vigilance sans pour autant céder à l’inquiétude. L’entreprise
rappelle que la cybersécurité n’est pas un frein à la mobilité électrique, mais
un élément clé pour instaurer la confiance et accompagner son développement.
Elle partage aujourd’hui les principaux risques observés sur le terrain et les
bons réflexes à adopter pour les éviter.
Des QR codes frauduleux
jusque sur les parkings
Les arnaques par QR
code, aussi appelées quishing, se multiplient sur les parkings et les aires de
service. En collant un code piégé sur une borne de recharge, les escrocs
peuvent rediriger le conducteur vers un faux site de paiement pour dérober ses
coordonnées bancaires ou installer un logiciel malveillant sur son smartphone.
L’année dernière dans le Loiret, plusieurs automobilistes ont été piégés en
scannant un de ces codes sur une borne publique et ont ainsi perdu des dizaines
d’euros. Le bon réflexe consiste à lancer la recharge uniquement depuis
l’application officielle de l’opérateur et de vérifier attentivement l’adresse
d’un site avant toute saisie.
Des bornes vulnérables
aux attaques à distance
Des chercheurs en
cybersécurité ont montré qu’une borne mal configurée pouvait être utilisée pour
manipuler la facturation, interrompre une recharge ou exécuter du code à
distance. Ces tests, menés lors d’événements de hacking Pwn2Own Automotive
2024, rappellent qu’un appareil connecté doit être maintenu à jour et
surveillé. Miio recommande de privilégier les bornes d’opérateurs reconnus et
de signaler toute anomalie, notamment une déconnexion inattendue ou un message
d’erreur.
Les opérateurs de
recharge aussi visés
Les cybercriminels
s’attaquent désormais aux opérateurs eux-mêmes. En novembre 2024, une fuite
massive de données a été détectée sur le dark web après le piratage de
plusieurs réseaux de recharge mal sécurisés. Plus de 116 000 d’enregistrements
ont ainsi été exposés, y compris des noms, des numéros de série de véhicules et
la localisation précise des bornes utilisées. Il est conseillé aux utilisateurs
de vérifier régulièrement les moyens de paiement enregistrés et de rester
attentifs aux communications officielles des opérateurs.
Phishing, fausses
applications et Wi-Fi publics
L’essor de la mobilité
électrique attire également de nouvelles arnaques en ligne. Des mails
promettant des réductions ou des applications imitant les originales peuvent
chercher à piéger les utilisateurs. Dans certains parkings ou aires de
services, des connexions Wi-Fi publiques mal sécurisées peuvent également
intercepter des échanges. Les conducteurs doivent donc installer uniquement les
applications officielles depuis les boutiques d’applications vérifiées. Il est
également plus prudent de passer par une connexion mobile ou un VPN afin
d’éviter les Wi-Fi publics pour gérer son compte de recharge.
Un enjeu de confiance
numérique
La sécurité de la
recharge repose sur une combinaison de vigilance utilisateur et de bonnes
pratiques techniques. Les conducteurs doivent se méfier des QR codes suspects,
éviter les connexions non sécurisées et maintenir à jour leurs applications. De
leur côté, les opérateurs ont un rôle essentiel à jouer en renforçant
l’authentification, le chiffrement des échanges et la supervision des bornes.
Une approche partagée de la cybersécurité entre usagers, fabricants et
gestionnaires est la clé pour garantir la confiance dans la mobilité
électrique.
« La recharge doit
rester simple et sûre. Quelques réflexes suffisent déjà pour éviter la plupart
des risques : passer uniquement par l’application officielle, vérifier l’URL
avant tout paiement, éviter le Wi-Fi public et signaler toute anomalie. La cybersécurité
n’est pas un frein à la mobilité électrique, c’est la condition de sa confiance
», explique
Rafael Ferreira, Chief Technology Officer et cofondateur de miio.


