Cela
représente une interruption toutes les deux minutes.
Dans un environnement
saturé, notre mémoire de travail, conçue pour gérer à peine quatre ou cinq
informations à la fois, se retrouve débordée.
« Nous avons créé des
environnements où l’attention est devenue une monnaie rare. Le vrai défi
aujourd’hui n’est plus de capter le temps des apprenants, mais leur
intelligence »,
observe Benoît Praly, Chief Platform Officer du groupe Learnation.
Pour lui, la crise de
l’attention ne se limite pas aux réseaux sociaux : elle touche aussi le monde
de la formation et, plus largement, le rapport des salariés à l’apprentissage.
Aujourd’hui
• 38% des collaborateurs citent les
distractions numériques comme principal frein à la concentration.
• 28% évoquent la surcharge d’outils et
d’informations.
• 17% parlent de fatigue mentale liée à la
charge cognitive.
• Une spirale bien connue : la multiplication
des plateformes censées “optimiser” le travail finit souvent par en réduire la
qualité.
Face à ce constat,
Benoît Praly défend une idée simple : transformer la crise de l’attention en
opportunité. «
Une formation efficace ne doit pas être addictive, mais signifiante. Elle
s’appuie sur deux émotions clés : la curiosité et la fierté. »
Autrement dit, il ne
s’agit plus de singer les codes des réseaux sociaux, mais de recréer du sens,
de l’intérêt et de l’émotion positive.
Chez Learnation, cette
approche s’inspire directement du journalisme.
Comme les médias, la
formation doit regagner la confiance de son public.
Seuls 39% des citoyens
occidentaux déclarent avoir confiance dans les médias d’information — un
chiffre qui en dit long sur le défi à relever.
« Démystifier les fake
news, restaurer la confiance : c’est aussi notre mission dans la formation », poursuit Benoît
Praly.
Quelques repères qui
parlent d’eux-mêmes :
• 90% des salariés
affirment qu’ils seraient restés dans leur entreprise si la formation y avait
été mieux intégrée.
• Les trois premières
secondes d’un module d’apprentissage sont décisives pour capter l’attention.
• 50% des apprenants
jugent que la pertinence du contenu est le critère principal d’engagement.
L’avenir de la formation, selon Learnation, ne repose donc pas sur la quantité de contenus mais sur la qualité de l’attention qu’ils suscitent.


