Par Andie Wood, VP de la stratégie règlementaire chez Workiva.
Bien que l’incertitude réglementaire persiste, la Loi Omnibus sur la durabilité (Sustainability Omnibus Act) a franchi une nouvelle étape. Le vote du 13 octobre sera suivi d'un vote parlementaire complet qui, s’il est adopté, confirmera la position de négociation du Parlement européen. Sur la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et la CSDDD (Corporate Sustainability Due Diligence Directive), le Parlement et le Conseil sont déjà fortement alignés, allant même vers une simplification accrue des règles. Cela ouvre la voie à un accord final potentiel d’ici la fin de l'année, ou au plus tard début 2026.
Andie Wood, livre
l’analyse suivante :
« Les négociations relatives à la Loi Omnibus sur la durabilité ont été
marquées par de nombreux désaccords, notamment en ce qui concerne la CSDDD et
la CSRD.
Le dernier vote marque
un pas vers davantage de clarté, mais le processus Omnibus a montré qu'une
approche strictement axée sur la conformité n'est pas efficace pour gérer la
durabilité. La nature complexe et en constante évolution de la réglementation ne
fait que renforcer la nécessité d'une approche fondée sur les valeurs, où les
données de durabilité permettent d’obtenir une vision claire des risques, des
opportunités et des impacts d'une entreprise.
Les dirigeants qui
anticipent les questions de durabilité sont les mieux placés pour assurer la
croissance de leur entreprise. D’ailleurs, près de 70% des directeurs
financiers s'attendent à des rendements plus élevés sur les initiatives de
durabilité que sur les investissements traditionnels. Parallèlement, les
consommateurs sont prêts à dépenser en moyenne 9,7% de plus pour des biens
produits ou sourcés de manière durable, et 96% des investisseurs estiment que
la durabilité améliore la performance financière.
Alors que les
négociations sur la CSDDD et la CSRD se poursuivent, les entreprises les plus
proactives s’éloignent du simple respect des exigences minimales pour
construire un système de gestion de la durabilité robuste et intégré. Elles
investissent dans la technologie pour unifier leurs données liées aux risques,
à la durabilité et à la performance financière, car disposer d'une source
unique de vérité facilite non seulement l'adaptation aux réglementations
changeantes, mais permet aussi de générer des analyses plus pertinentes pour
renforcer la prise de décision.
La clé pour naviguer dans l'incertitude réglementaire dépasse le simple respect des règles. Les entreprises doivent intégrer la durabilité au cœur de leur stratégie. Avec les bons outils, elles peuvent transformer une contrainte réglementaire en un avantage concurrentiel, source de résilience et de création de valeur à long terme. »


