Alors que les
investissements mondiaux dans l’intelligence artificielle devraient dépasser
les
255 milliards d’euros d’ici 2030, de nombreuses entreprises s’interrogent
sur leur stratégie : faut-il développer sa propre IA en interne ou s’appuyer
sur des solutions spécialisées ?
Golem.ai, startup
française pionnière de l’intelligence artificielle neuro-symbolique, apporte
son éclairage sur un débat stratégique aux implications majeures en matière de
coûts, de performance, de souveraineté et de conformité réglementaire.
Selon Golem.ai, dans
quelques secteurs industriels très spécialisés, comme l’aéronautique ou la
défense, le développement d’une IA maison peut se justifier pour répondre à des
besoins uniques. Mais dans la majorité des cas, notamment dans l’assurance, le
tourisme ou encore le retail, cette approche s’avère rarement rentable.
Concevoir une IA interne exige des moyens considérables : constitution d’une
équipe de chercheurs et d’ingénieurs spécialisés, infrastructures lourdes,
maintenance continue et réentraînement fréquent des modèles. Ces coûts et ces
difficultés, souvent sous-estimés, finissent par freiner la compétitivité. À
l’inverse, collaborer avec un partenaire spécialisé permet de bénéficier d’une
technologie robuste, évolutive et déjà conforme, tout en mutualisant les
investissements de R&D et en accélérant le retour sur investissement.
L’entrée en vigueur
prochaine de l’AI Act européen renforce ces enjeux. Ce cadre réglementaire, qui
distingue quatre niveaux de risque (inacceptable, haut, limité et faible),
impose des obligations strictes de transparence, de traçabilité et d’explicabilité.
Certains usages sont purement interdits, comme la surveillance de masse ou la
notation sociale. D’autres, considérés à haut risque, tels que les systèmes
biométriques, les outils RH ou l’accès à des services essentiels comme la
santé, la banque, l’assurance ou la justice, sont soumis à de lourdes
obligations de conformité. Les systèmes à risque limité, comme les générateurs
d’images, de vidéos ou de deep fakes, nécessitent une transparence totale avec
obligation d’étiquetage. Enfin, seuls les usages à risque faible, tels que la
recommandation de produits ou le filtrage de spam, bénéficient d’une liberté
d’exploitation quasi totale.
Pour une entreprise
développant seule sa propre IA, ignorer ces distinctions revient à s’exposer à
de fortes sanctions : jusqu’à 35 millions d’euros ou 7 % du chiffre d’affaires
mondial en cas d’infraction grave. Or, la plupart des projets internes s’appuient
sur des briques externes (modèles open source comme Llama, Mistral ou API de
géants américains), rendant la traçabilité et la conformité d’autant plus
complexes.
Face à ces limites,
Golem.ai défend son approche : une IA neuro-symbolique, explicable et
souveraine. Contrairement aux modèles classiques de machine learning, qui
reposent sur de vastes volumes de données et des architectures complexes, la
technologie de Golem.ai s’appuie sur des règles métiers claires, enrichies
d’une couche statistique légère pour plus de flexibilité. Résultat : des
déploiements rapides, une maintenance simplifiée, des coûts prévisibles et une
maîtrise complète des données, tout en garantissant une explicabilité native et
une conformité naturelle aux exigences du cadre européen.
De nombreuses grandes
entreprises ont déjà constaté les limites des projets d’IA développés en
interne : échecs techniques, ROI décevant, satisfaction des équipes en baisse.
Beaucoup se tournent ensuite vers des solutions éprouvées, comme celles de
Golem.ai, qui capitalise sur plus de dix années de R&D et une cinquantaine
de déploiements réussis.
La gouvernance “éclatée” de l’IA proposée par la France dans le cadre de l’AI Act reflète la diversité des technologies en jeu. Cependant, pour les entreprises européennes, l’enjeu n’est pas de céder à la tentation du “tout maison”, mais de s’entourer de partenaires technologiques transparents, souverains et responsables. C’est dans cette alliance entre innovation maîtrisée, sobriété et conformité que se jouera la compétitivité européenne des prochaines années.


