Alors que les taux de crédit immobilier repartent à la hausse dans certaines banques après un an de baisse, la question se pose plus que jamais : est-il encore pertinent d’investir dans la pierre ?
Casavo, la plateforme
immobilière qui simplifie l’achat et la vente de biens grâce à la technologie,
vient de mener une étude permettant de savoir s’il est plus intéressant
d’acheter ou de louer dans les 10 grandes villes françaises : Paris,
Annecy, Aix-en-Provence, Nice, Lyon, Bordeaux, Marseille, Toulouse, Nantes et
Lille.
L’apport : un obstacle
majeur dans certaines villes
Pour un achat
immobilier, les banques demandent désormais presque toujours un apport
personnel d’au moins 10%, soit l’équivalent des frais de notaire et frais
bancaires. S'il fut un temps où financer l'intégralité de son investissement immobilier
par l'emprunt bancaire était possible, c'est désormais chose rarissime.
Casavo a calculé le
montant nécessaire pour acheter un appartement type de 45 m². À Paris, il faut
actuellement mobiliser près de 47 000€ d’apport, une somme qui constitue une
barrière importante pour de nombreux acquéreurs, en particulier
primo-accédants. À l’inverse, l’achat reste bien plus accessible à Marseille,
Toulouse, Nantes ou Lille, où un apport inférieur à 20 000€ peut suffire.
Quels revenus pour
acheter ?
Les banques limitent
généralement l’endettement à 35% du revenu net. Considérant un emprunt
de
25% à un taux annuel effectif global (incluant l’assurance) de 3.35% : il
faut disposer de plus de
3 000€ nets mensuels pour espérer acheter à Nice,
Aix-en-Provence ou Annecy… et pas moins de
6 500€ nets à Paris.
Attention, si le foyer
a déjà des emprunts en cours, ils viendront directement impacter leur capacité
d’emprunt restante pour un nouveau projet et il sera alors nécessaire
d’apporter un salaire net total plus élevé
Louer ou acheter : la réalité ville par ville
Sur une durée de détention moyenne de 8 ans, acheter reste plus avantageux à Paris, Nice, Marseille, Toulouse, Nantes et Lille. Dans ces villes, les loyers élevés ou la tension locative rendent l’achat financièrement plus intéressant, malgré des prix immobiliers parfois élevés. À Annecy, au contraire, les prix d’achat dépassent largement le niveau des loyers : la location s’avère plus judicieuse.
À Aix-en-Provence, Lyon et Bordeaux, la balance est quasi neutre : le choix
dépend avant tout du projet de vie.
Une équation qui
dépasse les chiffres
La décision entre
acheter ou louer dépend fortement des perspectives personnelles du ménage : une
hausse des prix immobiliers favorise l’achat, un déménagement rapide ou des
taux d’intérêt élevés rendent la location plus avantageuse. Au-delà des aspects
financiers, le choix entre acheter ou louer dépend aussi du besoin de
stabilité, de liberté et de flexibilité : la propriété offre un sentiment de
sécurité et plus de contrôle, tandis que la location permet de rester agile
face aux changements de vie.
« Cette étude montre que la question “acheter ou louer” n’a pas de réponse unique : elle dépend des villes, mais aussi des parcours individuels. L’achat reste une stratégie gagnante dans de nombreuses métropoles, en particulier Paris où les loyers très élevés rendent l’investissement rentable dès quelques années. À l’inverse, certaines villes démontrent que la location garde tout son sens pour préserver sa mobilité. », conclut Arthur Rollin, DG France de Casavo.


