…mais des banques volontaires pour
financer la rénovation énergétique.
Après avoir été
suspendu au mois de juin, le dispositif MaPrimeRénov’ fait son retour le 30
septembre, mais dans une version recentrée et plus limitée. Pour autant, la
rénovation reste un enjeu pour les particuliers mais aussi pour les banques. En
effet, un bien rénové est un bien valorisé donc moins risqué à financer. Dans
ce contexte, les banques proposent des prêts avec des bonifications pour
inciter à la réalisation de travaux de rénovation. Vousfinancer, réseau de 150
agences de courtage en crédit, accompagne les particuliers dans leur projet
d’acquisition, mais aussi de rénovation, avec des plans de financement
optimisés.
Le retour de ma
MaPrimeRénov’ le 30 juin… mais en version limitée
Après avoir été
suspendu en juin, le dispositif MaPrimeRénov’ est de retour le 30 septembre
mais désormais limité, pour le « parcours accompagné », à 13 000 dossiers sur
tout le territoire, avec en outre de nouvelles règles :
• Le dispositif est réservé aux ménages aux
ressources dites « très modestes »
• Uniquement pour les logements classés E, F et
G
• Avec des plafonds de travaux abaissés : de 70 000€ à 30 000€ si les travaux permettent de gagner
2 classes sur le DPE, 40 000€
si les travaux font gagner trois classes ou plus.
• Le bonus de sortie de passoire thermique (10%
du montant des travaux) est supprimé.
« Le retour de
MaPrimeRénov’ est une bonne nouvelle mais le dispositif est considérablement
réduit notamment en ce qui concerne les ménages potentiellement concernés.
Actuellement, de jeunes ménages font le choix d’acheter une passoire thermique
à rénover pour bénéficier d’une décote à l’achat, mais le plus souvent, leurs
revenus sont supérieurs au plafond, ce qui leur permet d’obtenir un crédit mais
les exclut de fait du dispositif » explique Julie Bachet, directrice générale
de Vousfinancer.
En effet, en régions,
un ménage est considéré comme très modeste s’il gagne 17 173€ pour un
célibataire - soit 1 431€ par mois - et 25 155€ pour un couple - soit 2 096€
par mois à deux. Or, d’après l’étude Insee sur les revenus et le patrimoine des
ménages, seuls 28,5% des Français avec des revenus inférieurs au 1er quartile
(soit 1 512€ nets par mois) sont propriétaires.
En outre, d’après les statistiques de la Banque de France sur l’octroi des crédits, en 2025, moins de
1,5% des nouveaux crédits ont été accordés des ménages avec des revenus inférieurs à 20 000€…
Ainsi, compte-tenu des restrictions appliquées au
dispositif à partir du 30 septembre, peu de nouveaux propriétaires pourront
bénéficier de MaPrimeRenov’ pour des rénovations d’ampleur.
Des incitations et
coups de pouce proposés par les banques pour inciter les nouveaux propriétaires
à rénover…
Fort heureusement,
certaines banques, depuis plusieurs mois, mettent en place des mesures
incitatives à la rénovation, via des prêts aidés, ou des décotes de taux.
« Le diagnostic de
performance énergétique du bien est devenu un document indispensable dans le
dossier de demande de crédit. En fonction de sa lettre, il peut impacter
l’accord de crédit, l’apport demandé ou la prise en compte des loyers futurs en
cas d’investissement locatif. Intégrer les travaux dans la demande de
financement est aussi un moyen de rassurer la banque sur l’évolution de la
lettre du DPE et donc de faciliter l’obtention du crédit », poursuit Julie Bachet.
Exemple :
- Une banque nationale accorde une décote de
taux de 0,25% pour l’achat d’un bien avec un DPE D, E, F ou G, à condition que
le financement inclut une enveloppe de travaux à partir de 1 000€. L’assurance
de prêt est également réduite, de 0,10% en moyenne. Ainsi le taux du crédit
pourra passer par exemple de 3,40 à 3,15% hors assurance, soit pour un crédit
de 200 000€ sur 20 ans, une économie de 6 000€ sur le coût du crédit, et 4 000€
sur le coût de l’assurance grâce à une décote de 0,10%, soit 10 000€ au total.
- Plusieurs autres banques régionales accordent
une réduction de taux de 0,20% en cas d'amélioration avérée de la performance
énergétique du bien financé, constatée sous 40 mois à compter de début du
crédit, sur remise d'un DPE post-travaux avec gain de 2 lettres obligatoire. La
réduction de taux s’applique alors sur toute la durée restante du crédit.
- Une banque régionale propose un prêt à 2,50%
sur une durée de 25 ans maximum pour un montant de 30 000 € (10% maximum du
prêt principal pour acquisition + travaux) sous condition d’amélioration du DPE
(avec devis et projection énergétique post-travaux).
Certaines banques délivrent l’Eco-PTZ, sous conditions (jusqu’à 50 000€ selon la nature des travaux), en complément de ces prêts à taux bonifiés. Pour en bénéficier, il faut être propriétaire d’un logement construit depuis plus de 2 ans destiné à etre une résidence principale. Les travaux doivent améliorer la performance énergétique d’au moins deux lettres de DPE et être réalisés par des professionnels RGE.
En
outre les devis doivent être fournis au moment de la demande de prêt.
« Même sans pouvoir bénéficier de MaPrimeRénov’, il est possible de réduire le coût d’une rénovation en incluant les travaux dans le financement au moment de l’achat. Cela peut permettre d’obtenir un taux de crédit plus avantageux et de financer ainsi également ses travaux à un taux moins élevé qu’avec un crédit à la consommation qui serait souscrit a posteriori. En outre, réaliser des travaux de rénovation énergétique permet une valorisation du bien à court terme » conclut Julie Bachet.


