Baromètre Alphabet France x Ifop - Édition 2025.
Pour la 9ème année consécutive, Alphabet France, le spécialiste des solutions et services de mobilité à destination des entreprises et de leurs collaborateurs, s’est penché sur les trajets domicile-travail des actifs français.
- Comment les actifs
français se rendent-ils au travail ?
- Quelle place occupe
la voiture dans la mobilité des actifs français ?
- Les actifs français
sont-ils prêts à passer à la voiture électrique ?
- Quel est l’impact des
trajets domicile-travail sur le bien-être des actifs français ?
- Quel rôle jouent les
entreprises dans la mobilité de leurs salariés ?
- Quelle sera la
mobilité dans le futur d’après les actifs français ?
Julien Chabbal,
Président-directeur général d’Alphabet France, commente : « Cette neuvième édition de notre baromètre
Alphabet France x IFOP révèle une nouvelle dynamique : la mobilité électrique
évolue progressivement et devient une réalité dans le quotidien des actifs
français. Plus d’un actif sur deux envisage désormais d’adopter une
motorisation électrique ou hybride pour son prochain véhicule. Si la voiture reste essentielle, les attentes
évoluent vers des solutions plus économiques et écologiques. Les entreprises
ont un rôle déterminant à jouer dans cette transformation en facilitant l’accès
aux véhicules électrifiés et aux infrastructures de recharge. C’est en levant
les freins, en accompagnant cette évolution et en proposant des réponses
concrètes et accessibles que nous ferons de cette transition une réussite
collective ».
Les chiffres clés du
baromètre 2025
• 75% des actif français utilisent une voiture
dans le cadre de leurs trajets domicile-travail.
24% utilisent les transports
en commun, 26% un mode de transport doux classique ou électrique et
6% un
deux ou trois-roues motorisé (total supérieur à 100 du fait de la multimodalité).
• Les véhicules électrifiés sont désormais
utilisés par 14% des conducteurs, un chiffre en nette progression (2024 :11%,
2023 : 9%).
• 52% des répondants (47% en 2024)
envisagent une motorisation électrique ou hybride pour leur prochain véhicule.
• Multimodalité : 32% des actifs
interrogés utilisent deux moyens de déplacement différents ou plus pour se
rendre au travail.
• Les trajets domicile-travail couvrent en moyenne 18
kilomètres et durent 25 minutes. Des écarts notables apparaissent toutefois
selon les régions et la taille des agglomérations.
• Pour 28% des répondants, la mobilité liée aux
trajets domicile-travail a un impact négatif sur leur qualité de vie et leurs
conditions de travail (QVCT). 74% estiment que la pénibilité de ces trajets
influence leur décision de postuler ou de rester dans une entreprise, et 71%
déclarent que l’accès à des solutions de mobilité pèse également dans leur
choix.
• 54% des actifs déclarent avoir accès
à des solutions de mobilité proposées par leur entreprise.
10% disposent d’un
véhicule de fonction ou de service. Parmi eux, 27% sont équipés d’un modèle
électrique ou hybride, une progression notable par rapport à 2024 (21%). La
grande majorité (86%) bénéficie d’un accès à des solutions de recharge
fournies par leur employeur.
• 80% des personnes interrogées souhaitent faire
évoluer leurs trajets domicile-travail et les rendre plus économiques (37%),
plus rapides (30%), plus écologiques (24%), moins fréquents (20%), plus
confortables (19%).
La voiture, toujours
essentielle à la mobilité des actifs français !
En 2017, d’après la
première édition du baromètre Alphabet France x IFOP, 81% des actifs français
déclaraient utiliser une voiture personnelle ou de fonction pour leurs trajets
domicile-travail et leurs déplacements professionnels. Cette proportion a diminué
progressivement jusqu’à 72% en 2019.
La crise sanitaire a ensuite inversé la
tendance, entraînant un léger retour à l’utilisation de la voiture, qui oscille
depuis 2020 entre 76 et 74%.
En 2025, l’usage reste
stable : 75% des actifs utilisent toujours une voiture pour se rendre au
travail.
Le recours à la voiture
varie fortement selon la taille des agglomérations : elle est moins
utilisée dans les zones de 100 000 habitants et plus (62%), tandis qu’elle
reste le principal moyen de déplacement dans les plus petites agglomérations
avec 88% d’utilisateurs. En région parisienne, seuls 52% des actifs déclarent
utiliser une voiture, contre 87% dans le quart Nord-Ouest de la France.
Les transports en
commun sont utilisés par 24% des actifs pour leurs trajets domicile-travail.
Ce mode de déplacement
est particulièrement privilégié dans les agglomérations de 100 000 habitants et
plus, où il concerne 39% des répondants (contre 34% en 2024). En région
parisienne, cette part grimpe à 52%, tandis qu’elle reste limitée à 11% dans
le Nord-Ouest.
• 45% de ceux qui
l’utilisent le jugent plus économique, 41% le trouvent plus rapide, 36%
mentionnent le facteur écologique, 18% estiment que c’est le mode de
déplacement qui présente le moins de risque d’accident et 17% n’ont pas
d’autre solution.
• Parmi ceux qui ne les
utilisent pas, 33% expliquent qu’aucun service n’est disponible à proximité de
leur domicile (49% dans les agglomérations de moins de 100 000 habitants), et
33% évoquent le manque d’accès près de leur lieu de travail (40% dans les
petites agglomérations). Par ailleurs, 15% estiment que leur trajet nécessite
trop de correspondances, 11% trouvent les transports trop fréquentés,
8%
pointent un manque de fiabilité, 7% les jugent trop coûteux et 7% expriment
une crainte liée à l’insécurité ou aux incivilités. Enfin, 18% reconnaissent
avoir accès aux transports en commun mais préfèrent opter pour un autre mode de
déplacement.
26% des répondants
choisissent un mode de déplacement doux, qu’il soit classique (marche à pied, vélo,
trottinette) ou électrique. Les deux et trois-roues motorisés, quant à eux,
sont utilisés par 6% des actifs.
Multimodalité
• Le total dépasse 100%, ce qui s’explique par le recours à la multimodalité : 32% des actifs
interrogés déclarent combiner deux modes de transport ou plus pour effectuer
leurs trajets domicile-travail.
• 72% des
automobilistes n’ont recours à aucun autre mode de transport pour leurs trajets
domicile-travail. Seuls 28% combinent la voiture avec un autre moyen de
déplacement, par exemple pour rejoindre une gare avant de prendre le train.
• À l’inverse, la
multimodalité est plus fréquente chez les usagers des transports en commun :
seuls
16% d’entre eux n’utilisent qu’un seul mode de déplacement, la majorité
devant notamment marcher ou utiliser un vélo pour accéder à leur arrêt ou leur
station.
Trajets
domicile-travail : l’électromobilité gagne du terrain
Parmi les actifs
utilisant une voiture pour se rendre au travail, 86% conduisent un
véhicule thermique (contre 88% en 2024 et 90% en 2023). Dans le détail, ces
motorisations thermiques se répartissent pour 41% en motorisation essence (38% en 2024) et 45% en motorisation diesel (50% en 2024).
Les véhicules
électrifiés, qu’ils soient 100% électriques, hybrides simples ou hybrides
rechargeables,
sont utilisés par 14% des conducteurs, en hausse constante par rapport à 2024
(11%) et 2023 (9%). En région parisienne, cette proportion atteint 26%
(contre 17% en 2024), tandis qu’elle reste plus faible dans le Nord-Est :
seulement 8%. Par ailleurs, 52% des personnes interrogées (47% en 2024)
déclarent envisager d’opter pour une motorisation électrique ou hybride lors de
leur prochain changement de véhicule.
Les utilisateurs de
voitures électriques ou hybrides mettent en avant trois bénéfices majeurs de
plus en plus reconnus : l’économie, l’écologie et le confort.
• Le critère économique reste l’argument
principal pour 55% des utilisateurs. Bien qu’en léger recul par rapport à 2024
(69%), il demeure une motivation centrale.
• L’argument écologique progresse
significativement : 45% des conducteurs électrifiés le citent en 2025,
contre 39% l’année précédente.
• Le confort gagne également du terrain :
43% des utilisateurs jugent la conduite plus agréable
(33% en 2024), et 28%
mettent en avant le silence du véhicule (16% en 2024).
Ces tendances
traduisent une meilleure appropriation de l’électrique au quotidien. À ces éléments
s’ajoutent des facteurs plus prospectifs : 30% des utilisateurs estiment
que ces motorisations incarnent l’avenir (18% en 2024), et 7% déclarent
qu’ils n’auront bientôt plus d’autre choix. Enfin, 6% expliquent que leur
entreprise met ce type de véhicule à leur disposition.
Du côté des conducteurs
de véhicules thermiques, 32% se disent prêts à passer à la voiture électrique. Là aussi, les trois
mêmes leviers principaux expliquent cette intention :
• L’économie, citée par 57% des répondants, en
nette progression par rapport à 2024 (48%), conforte la perception d’un coût
d’usage plus avantageux.
• L’écologie, mentionnée par 56% des personnes
interrogées (contre 50% en 2024), confirme une prise de conscience
environnementale croissante.
• Le confort séduit de plus en plus : 31%
apprécient le silence de conduite et 27% jugent l’expérience de conduite plus
agréable.
• 35% des conducteurs considèrent que la
voiture électrique représente l’avenir (29% en 2024), et
21% précisent qu’ils
n’auront bientôt plus d’autre alternative (28% en 2024).
Des freins qui relèvent
davantage de la perception que de la réalité.
68% des conducteurs de
véhicule thermique déclarent ne pas être prêts à passer à l’électrique. Parmi les freins
évoqués, beaucoup font référence à une situation passée mais qui reste ancrée
dans les esprits. En effet, les progrès technologiques, le développement des
infrastructures de recharge et de l’offre de véhicules électriques montrent que
ce type de motorisation est désormais adapté à la majorité des déplacements.
• Le coût d’achat reste le frein le plus
souvent cité (64%), bien qu’il soit de plus en plus relativisé par ceux qui
sont déjà passés à l’électrique : ces derniers placent aujourd’hui l’argument
économique en tête de leurs motivations (55%), preuve d’un retour d’expérience
plus favorable.
• L’autonomie est également perçue comme un
obstacle pour 37% des conducteurs, alors que la distance des trajets
domicile-travail est en moyenne de 18 kilomètres, largement compatible avec
l’autonomie actuelle des véhicules électriques.
• 40% des répondants estiment que le temps de
recharge est encore trop long. Or, le nombre de bornes publiques ultra-rapides
(150 à 350 kW) permettant de recharger un véhicule compatible en moins de
30
minutes est en forte progression.
• On note que le manque de bornes publiques est
de moins en moins cité : 29% en 2025, contre
40% en 2024. Cette forte baisse
s’explique par l’accélération du déploiement du réseau, qui compte au
31 août
2025 plus de 177 000 bornes accessibles au public en France, soit une
progression de 21% en un an.
• 37% des conducteurs évoquent l’impossibilité
de se recharger à leur domicile ou sur leur lieu de travail. Là encore, la
tendance évolue positivement. Avec près de 938 000 points de charge
comptabilisés à la fin du second trimestre 2025, les entreprises affichent un
engagement fort en faveur de la mobilité électrique en déployant massivement
des solutions de recharge, au bureau comme à domicile, pour accompagner leurs
salariés dans leur transition vers l’électrique.
Par ailleurs, 58 % des
répondants indiquent que la borne de recharge la plus proche de leur domicile
se situe à moins de 20 kilomètres, et seuls 7% évoquent une distance
supérieure.
Ces données confirment une meilleure accessibilité globale, bien que 35% des
répondants déclarent ne pas connaître la distance exacte.
• Enfin, de moins en moins de conducteurs de
véhicules thermiques expriment encore des doutes sur le réel bénéfice
écologique des véhicules électriques, (42% en 2025 contre 49 % en 2024). Cette
évolution témoigne d’une meilleure information et d’une prise de conscience
progressive des avantages environnementaux de cette motorisation.
Les trajets
domicile-travail en 2025
La distance moyenne
parcourue est de 18 kilomètres par trajet, avec 65% des répondants déclarant
un trajet inférieur ou égal à 20 kilomètres.
Les actifs mettent en
moyenne 25 minutes pour se rendre au travail : 56% effectuent ce
trajet en
20 minutes ou moins, tandis que 25% dépassent les 30 minutes.
Ces tendances varient
selon les régions.
En Île-de-France, la durée moyenne des trajets domicile-travail s’élève à 33
minutes : seuls 39% des actifs y consacrent 20 minutes ou moins, tandis que
36% dépassent les 30 minutes. En revanche, dans le Nord-Ouest par exemple, 69%
des actifs effectuent leur trajet en 20 minutes ou moins, et seuls 15% mettent
plus de 30 minutes.
L’impact des trajets
domicile-travail sur le bien-être
28% des actifs sondés
estiment que les trajets effectués pour se rendre au travail ont un impact
négatif sur leur qualité de vie et des conditions de travail (QVCT). Parmi les
désagréments relevés :
• la perte de temps : 56%
• la surfréquentation : 50%
• le manque de ponctualité / le risque de
retard : 46%
• le risque d’accidents de désagréments lié au
comportement des autres usagers : 43%
• la pollution : 26%
• le manque de linéarité / le nombre de
changements : 23%.
Sans surprise, ce
dernier point est d’autant plus cité que le nombre de modes de transport
utilisés augmente : seuls 12% des personnes utilisant un seul moyen de
déplacement le mentionnent,
contre 36% parmi celles qui en combinent
plusieurs.
Les conditions de
déplacement entre le domicile et le lieu de travail pèsent de plus en plus dans
les décisions professionnelles : 74% des actifs (contre 70% en 2024)
déclarent qu’elles influencent leur choix de postuler à une offre ou de rester
dans une entreprise.
Cette tendance est
particulièrement marquée chez les moins de 35 ans, dont 82% partagent
cet avis (79% en 2024), contrairement aux 50 ans et plus, qui ne sont que 65%. Par ailleurs, 71% des répondants (contre 68% en 2024) estiment que l’accès
à des solutions de mobilité joue également un rôle déterminant dans leurs choix
professionnels.
Le rôle des entreprises
dans la mobilité de leurs collaborateurs
54% des actifs
interrogés déclarent bénéficier d’au moins une solution de mobilité proposée
par leur entreprise.
Pour 53% d’entre eux,
l’avantage principal réside dans l’économie financière réalisée.
Autres
bénéfices également cités :
• le confort et le bien-être : 32%
• le gain de temps lié à la diminution du temps
de trajet : 28%
• la diminution du stress et le gain de
sérénité : 27%
• la sensation de contribuer à réduire la
pollution : 21%
10% des actifs disposent d’un véhicule de fonction ou de service mis à disposition par leur employeur, et 25% aimeraient pouvoir bénéficier de cette solution de mobilité. Parmi eux,
27% sont équipés d’un modèle électrique ou hybride, contre 21% en 2024 : une progression significative.
• Parmi ces utilisateurs de véhicules électrifiés, 86% ont accès à une solution de recharge fournie par leur entreprise : 62% peuvent recharger leur véhicule sur leur lieu de travail (contre 78% en 2024),
35% à leur domicile (17% en 2024) et 25% disposent
d’une carte leur permettant de se brancher sur des bornes publiques (plusieurs
de ces solutions peuvent être combinées).
• 66% déclarent avoir bénéficié d’un accompagnement spécifique pour faciliter la prise en main de leur véhicule électrifié. Parmi eux, 31% ont suivi une formation complète en présentiel et/ou en ligne, incluant parfois des mises en situation ou des démonstrations, et 48% ont reçu un support d’information ou de sensibilisation (guide, tutoriel, livret ou vidéo explicative). Certains ont eu accès aux deux formats.
À l’inverse, 34% n’ont pas été accompagnés par leur entreprise : 30% estiment
ne pas en avoir eu besoin, tandis que 4% auraient souhaité un accompagnement
mais indiquent qu’aucune solution ne leur a été proposée.
26% des personnes
interrogées bénéficient du remboursement de leurs titres de transport en
commun.
Comme les années précédentes, il s’agit de la solution de mobilité la plus
fréquemment proposée par les entreprises et utilisée par les actifs.
12% ont accès, via
leur entreprise, à un système de mise en relation pour le covoiturage entre salariés
effectuant le même trajet. Dans les faits, 31% déclarent pratiquer ou avoir
déjà pratiqué le covoiturage pour leurs trajets domicile-travail. Parmi eux, 26% utilisent justement une plateforme ou un dispositif de mise en relation
proposé par leur employeur.
Enfin, 11% des
répondants disposent d’un « forfait mobilités durables », un chiffre en baisse
par rapport à 2024, où ils étaient 14%.
Quel avenir pour les
trajets domicile-travail ?
80% des actifs
interrogés expriment le souhait de voir évoluer leurs trajets domicile-travail
dans les années à venir.
La priorité est donnée
à l’aspect économique : 37% aimeraient des trajets moins coûteux.
Vient ensuite
le souhait de gagner du temps (30%), un enjeu en cohérence avec la perte de
temps, perçue comme le principal désagrément impactant la qualité de vie au
travail (56%).
D’autres aspirations émergent : des trajets plus écologiques (24%), moins fréquents (20%) ou encore plus confortables (19%).


