Immonot.com décrypte ici
les tendances du marché avec l’analyse exclusive du professeur Bernard Thion.
Premier site immobilier
notarial de France, immonot.com s’impose comme une référence pour décrypter
l’évolution du marché immobilier. Grâce à son réseau national de notaires et
son expertise unique, Immonot publie tous les deux mois une tendance du marché
immobilier, issue d’une enquête rigoureuse réalisée auprès d’études notariales
réparties sur tout le territoire.
Ce mois-ci, l’analyse
du professeur Bernard Thion démontre qu’avec la rentrée, le marché signe des
performances intéressantes ! Le volume de transactions affiche une belle
reprise sous la conduite plutôt dynamique des porteurs de projet immobilier.
Découvrons les valeurs relevées par le panel de notaires participant à
l’élaboration de cette tendance.
Activité : attention,
coup de frein !
En juin, lors de notre
dernière enquête, rien ne justifiait réellement les craintes de notre panel sur
la chute des perspectives dans leur activité. La seule raison pertinente
semblait être le report, passées les vacances, des intentions d’achat des acquéreurs
potentiels. Ce qui semble avoir été le cas. En effet l’écart des prévisions
d’activité entre fin juin et fin août provient, pour l’essentiel, de la
position d’attente des hésitants qui diminue de 53% à 33% au profit de celle
des optimistes dont la part augmente de 3% à 23%. La réflexion de Thomas
Lacourt, au sud de Quimper, est assez révélatrice de ce processus : « En ce
qui concerne le service négociation de l’étude, les trois dernières semaines
ont été folles en nombres de promesse de vente ». Comme si les acquéreurs
avaient attendus le dernier moment avant la rentrée pour se décider. Cependant,
comme la proportion de nos correspondants à craindre une baisse de leur
activité est demeurée stable à 44%, la remontée du solde des opinions demeure
assez faible.
Cette possibilité
qu’ont les acquéreurs potentiels d’avancer ou de retarder leur décision
jusqu’au dernier moment, notamment en fonction d’évènements
politico-économiques, peut s’analyser comme une conséquence de l’importance de
leur épargne financière très rapidement mobilisable. Elle s’élève actuellement
pour l’ensemble de la population à 6 430 milliards d’euros, soit près de deux
fois la dette publique, donc 60% en livrets réglementés et en assurances-vie.
Le taux d’épargne qui frise les 20% est l’un des plus élevé d’Europe. Ce qui
permet à la France de continuer à emprunter sur les marchés en dépit d’une
situation de ses comptes publics très dégradée. Cette disponibilité financière
est probablement aussi l’un des facteurs explicatifs des changements de
tendance très rapprochés qu’on observe graphiquement.
Prix : l’inflation,
c’est fini

Les prix semblent se
stabiliser.
Suivant le Ministère du
Logement, après avoir augmenté de 1,1% durant le 1er trimestre 2025, les prix
des logements anciens pour l’ensemble du territoire, en données provisoires,
auraient baissé de 0,6% sur le second trimestre. Mais sur les douze derniers
mois et pour la Province, alors qu’ils avaient baissé de 1,9% en 2024, ils ont
augmenté de 0,4% à fin mars, puis de nouveau 0,4% à fin juin. Ces très légères
variations depuis le début de l’année laissent à penser qu’on est proche d’un
niveau plancher.
Pour notre panel, les
prévisions demeurent plus pessimistes. En ce qui concerne les logements, les
réponses se partagent à égalité entre une moitié partisans de la poursuite de
la baisse, et l’autre qui se divise en 43% pour la stabilité et 7% pour la hausse.
Pour les terrains, les proportions sont très proches des précédentes avec 47%
pour la baisse, 47% pour la stabilité et 6% pour la hausse. Dans les deux cas,
ce léger facteur haussier, s’il se confirme, peut être considéré comme un signe
de l’amélioration du marché sur la partie Nord du territoire. En revanche,
l’instabilité politique se répercute sur le prix des commerces. 57% de nos
correspondants envisageant toujours une baisse des prix et 43% leur stabilité.
Le conseil des notaires
et les perspectives économiques
Peu d’évolution au
niveau des perspectives économiques. L’augmentation des droits de douane
annoncée par Donald Trump et les compressions budgétaires décidées par nos
gouvernants ne peuvent engendrer qu’un ralentissement de l’activité économique
préjudiciable à l’investissement immobilier. Peu probable que les prix de
l’immobilier repartent à la hausse dans un avenir proche, et dans ces
conditions, il faut préférer la vente d’un bien avant le rachat d’un autre.
C’est ce que préconise 90% de nos correspondants pour le logement, proportion
pratiquement équivalente à celle de notre précédente enquête.
Pour les terrains
constructibles, les avis sont beaucoup plus partagés : soit parce que les
perspectives économiques sont à plus long terme, soit parce que le contexte
législatif évolue. Depuis le mois d’avril est en préparation à l’assemblée
national une loi sur la simplification du droit de l’urbanisme et du logement,
qui devrait faciliter la construction de nouveaux logements et donc offrir de
nouvelles opportunités aux détenteurs de terrain. Les conseils se
répartissement alors en 66% pour la revente d’un bien avant l’achat, 24% pour
la proposition inverse, et 10% pour l’attente. Grâce à la rapidité du nouveau
changement de gouvernement, peu probable que le marché immobilier en soit
influencé.

Le mot du PDG du Groupe
Notariat Services, François-Xavier Duny : « Le marché immobilier
vit une période complexe, mais les notaires restent la clé de voûte du secteur.
Leur expertise permet d'accompagner efficacement acheteurs et vendeurs, tout en
anticipant les évolutions du marché. Grâce à leur rôle central et à nos solutions
digitales dynamiques, les notaires sont plus que jamais les acteurs clés pour
relever les défis de demain. »


