Atmo France,
fédération des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air
(AASQA), se positionne aujourd’hui comme l’acteur de référence pour assurer la
surveillance pollinique nationale. Dans un contexte de transition marqué par la
liquidation judiciaire de l'acteur historique en charge de la surveillance
(Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) le 26 mars dernier et
les recommandations du rapport des inspections générales de la santé et du
développement durable, Atmo France, et avec le soutien de la Fédération
Française d’Allergologie, appelle l’État à prendre rapidement une décision
claire sur l’organisation et le financement de ce dispositif vital pour la
santé publique.
Une réponse urgente à
un enjeu de santé publique
L’année 2024 a été
marquée par des niveaux records de pollens : les végétaux allergisants se sont
succédé tels que le noisetier et l’aulne en février, le bouleau en mars, les
graminées en juin, sous l’effet de conditions météorologiques favorables. Dès janvier
2025, les pollens de cyprès ont provoqué des symptômes allergiques marqués. Ces
épisodes de pollinisation d’ampleur inhabituelle se succèdent désormais
régulièrement. Or, près d’un tiers des Français est concerné par les allergies
respiratoires liées aux pollens. Garantir un suivi robuste et continu n’a
jamais été aussi urgent.
Conscientes de l’enjeu
sanitaire en lien direct avec les pollens, Atmo France et les AASQA en font une
priorité stratégique et se mobilisent pour y apporter une réponse durable et
structurée :
• Rachat de l'intégralité des
capteurs du RNSA, à l’été 2025 ;
• Recrutement, le 25 août dernier,
d’un collaborateur, expert reconnu de la surveillance pollinique venant
renforcer les compétences déjà présentes au sein du réseau ;
• Renforcement des partenariats en
cours avec les allergologues, associations de patients, laboratoires
pharmaceutiques, collectivités territoriales et acteurs privés.
Une gouvernance
nationale à décider
Une réunion stratégique
pilotée par la direction générale de la santé et la direction générale de
l'énergie et du climat doit se tenir dans les prochaines semaines pour décider de
la gouvernance future de la surveillance pollinique.
Après plusieurs mois
d’attente et de nombreuses sollicitations auprès des ministères en charge de la
santé et de l’environnement, Atmo France demande une décision claire et rapide,
accompagnée d’un financement à la hauteur des enjeux, afin de préparer sereinement
la prochaine saison pollinique et garantir la continuité du service rendu aux citoyens.
Une proposition commune
de gouvernance multi partenariale
En lien avec la
Fédération Française d’Allergologie, Atmo France propose un modèle de
gouvernance multi partenariale, piloté par ses soins afin de garantir une
organisation transparente, efficace et fédératrice, en intégrant :
• les associations
professionnelles (allergologues, scientifiques, acteurs de santé),
• les associations de
patients,
• les acteurs privés
(laboratoires, entreprises, start-ups),
• et les acteurs
publics (ministères, instituts et agences de recherche).
Atmo France
incontournable
Atmo France est toute légitime pour piloter la surveillance
pollinique, via :
• un soutien affirmé
des allergologues et experts du secteur,
• ses 19 associations
régionales présentes sur tout le territoire, en proximité directe avec les
collectivités,
• un réseau de capteurs
de pollens couvrant tout le territoire français désormais sous sa
responsabilité,
• une expertise
technique et scientifique reconnue (mesure, modélisation, contrôle qualité),
• un savoir-faire
unique qui conjugue expertise scientifique et approche pédagogique pour mieux
sensibiliser et informer le grand public
• sa notoriété et
légitimité institutionnelle,
• une expérience
éprouvée de travail partenarial et d’innovation.
Atmo France promeut
également une modernisation du réseau, en s’appuyant sur les start-ups et les
nouvelles technologies, afin d’améliorer la réactivité, la précision et
l’accessibilité des données polliniques.
Catherine Hervieu, Présidente d’Atmo France, rappelle : « La surveillance pollinique est un enjeu national de santé publique. Lors de notre Assemblée générale en mai dernier, la ministre alors en exercice de l’environnement, Agnès Pannier-Runacher, a insisté sur le fait que la surveillance des pollens est primordiale. Nous appelons aujourd’hui l’État à confirmer rapidement l’organisation et le financement du dispositif, afin de bâtir un réseau robuste et modernisé, pleinement opérationnel dès la saison 2026 correspondant aux attentes des patients et des professionnels de santé. »
« La surveillance des pollens, de même que les liens avec la pollution de l’air extérieur sont une nécessité absolue pour les millions de patients allergiques, dont le nombre ne cesse de croître, et les symptômes de s’aggraver. Ces données sont également un outil indispensable dans la pratique quotidienne des allergologues, et une source de données précieuses pour des études épidémiologiques. Nous appelons les autorités compétentes à prendre en compte nos propositions dans l’intérêt de tous. », conclut Isabelle Bosse, Présidente de la Fédération Française d’Allergologie.


