L’Union
des Auto-Entrepreneurs et des Travailleurs Indépendants, dans le cadre de son
Observatoire, avec le soutien de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires depuis
2009, publie une nouvelle étude inédite qui met en lumière les freins à
l’évolution des auto-entrepreneurs et les mécanismes de leur renoncement à
faire grandir leur activité et à embaucher.
Depuis sa création il y
a seize ans, le régime de l’auto-entrepreneur a révolutionné le paysage
entrepreneurial français. Plus de 6 millions d’auto-entreprises ont vu le jour,
et plus de 3 millions sont encore actives aujourd’hui.
Simplicité, souplesse
et sécurité : les ingrédients du succès sont évidents. Pourtant, derrière ce
plébiscite se cache une autre réalité : lorsque les auto-entrepreneurs
souhaitent franchir un cap et développer leur activité, ils se heurtent à une
série de freins administratifs, fiscaux et sociaux qui les dissuadent de
grandir.
Des chiffres
révélateurs
L’enquête, menée auprès
de 1 600 auto-entrepreneurs et enrichie de 30 entretiens qualitatifs, met en
lumière un paradoxe : l’envie d’évoluer est réelle, mais la peur de la
complexité bloque le passage à l’acte.
• 94% des auto-entrepreneurs se disent satisfaits ou
partiellement satisfaits de leur statut.
• 69% souhaitent ou envisagent de développer leur
activité dans les prochaines années. 50% y ont renoncé.
• 75% redoutent la complexité administrative liée à
un changement de statut juridique. 75% craignent une perte de revenus.
• 88% redoutent les nouvelles charges et obligations
comptables.
• Seuls 32% envisageraient de recruter en cas de
changement de statut.
Selon François Hurel,
Président de l’Union des Auto-Entrepreneurs : « Trop
d’entrepreneurs renoncent à se développer, non pas par manque d’envie, mais par
crainte de l’usine à gaz administrative. Il est temps de lever ces freins et de
simplifier l’après auto-entrepreneur en gommant cette "économie de la
complexité" qui empoisonne la France. »
Maryvonne Le
Roch-Nocera, Présidente de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, poursuit :
«
Entreprendre, c’est oser. Aucune ambition ne devrait être freinée par la
complexité. Soutenir les auto-entrepreneurs, c’est investir dans la vitalité
économique et sociale du pays. »
Une étude qui alerte
sur l’« économie de la complexité »
À travers les
témoignages recueillis, l’étude démontre que le passage en société représente
souvent une « marche trop haute ».
• Perte de revenus évidente pour nourrir la
complexité du changement de statut.
• Gestion administrative, comptable et fiscale
jugée « illisible »,
• Recrutement perçu comme un risque plus qu’une
opportunité.
Certains auto-entrepreneurs vont même jusqu’à freiner volontairement leur chiffre d’affaires ou refuser des clients, afin d’éviter de dépasser les seuils légaux et de basculer vers un autre statut jugé trop contraignant. Un constat alarmant, qui prive l’économie française d’un formidable vivier de croissance et d’emplois.


