- 67% des
adolescents favorables à l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans
- 76% prêts à en
supprimer un s’il les rend anxieux.
Après s’être demandé «
À quoi rêvent nos enfants ? » en 2024, Acadomia publie une nouvelle édition de
son baromètre « Qui sont nos ados ? », réalisé avec l’institut de sondages
Odoxa directement auprès d’enfants âgés de 11 à 17 ans.
Alors que le
gouvernement français a lancé le débat d’une interdiction des réseaux sociaux
aux moins de 15 ans et que la rentrée de septembre 2025 s’annonce placée sous
le signe du durcissement de l’utilisation du téléphone portable à l’école,
Odoxa a interrogé 1 001 collégiens et lycéens scolarisés de la 6ème à la
terminale et 360 parents pour connaître leur opinion sur le sujet.
Les résultats révèlent
que, loin d’être inconscients ou accros, les jeunes sont lucides et plutôt
volontaires face aux effets des réseaux sociaux sur leur bien-être.
La majorité des 11-17
ans se dit prête à s’autoréguler pour se sentir mieux
• 67% des ados sont favorables à l’interdiction des
réseaux sociaux avant 15 ans.
• 76% accepteraient de supprimer un réseau social
qui les rend anxieux.
• 70% renonceraient à utiliser les réseaux sociaux
après 21 heures.
• Plus d’1 sur 2 limiterait son usage à
une heure par jour.
• 30% seraient même prêts à arrêter d’utiliser les
réseaux sociaux.
Les écarts sont
cependant marqués entre lycéens, plus nombreux à utiliser les réseaux sociaux,
et collégiens. Les plus âgés sont moins enclins à limiter leur usage :
• 61% des lycéens accepteraient de couper leurs
réseaux sociaux après 21 heures (vs 76% des collégiens).
• 47% soutiennent une limite d’une heure par jour
(vs 59% des collégiens).
Même chez les lycéens,
ces chiffres sont cependant élevés.
Les adolescents sont
conscients des risques associés à l’usage des réseaux sociaux, en particulier
sur leur santé mentale et la désinformation
• 46% se sont déjà sentis mal en se comparant aux
autres sur les réseaux (une majorité de jeunes filles) et 18% y ont déjà été
harcelés ou insultés.
• 29% des collégiens et lycéens (soit 1 sur 3)
disent avoir été contactés par des personnes bizarres ou malveillantes, dont 5%
de manière régulière.
• 23% ont déjà publié quelque chose qu’ils ont
regretté (dont 3% souvent), cela concerne, là encore, une majorité de jeunes
filles.
- • Concernant les risques liés à la circulation
de fake news :
35% ont cru et/ou relayé de fausses informations (dont 6% souvent) et 44%
pensent que ça pourrait leur arriver.
Les parents
d’adolescents réclament des règles strictes et se déclarent prêts à montrer
l’exemple.
• 79% des parents sont favorables à l’interdiction
des réseaux sociaux avant 15 ans.
• 78% se disent prêts à réduire leur propre usage,
mais 1 tiers estime que ce serait « très facile » à faire.
• Les mères et les plus jeunes parents sont ceux qui doutent
le plus de leur capacité à tenir cet engagement.
« Nous souhaitions
interroger directement les adolescents pour recueillir leur sentiment et leur
opinion sur un sujet de société qui les concerne en premier lieu, explique Philippe
Coléon, Président d’Acadomia. Et comme souvent, lorsqu’on interroge
directement cette tranche d’âge, cela donne à voir des adolescents différents
des clichés qui peuvent circuler à leur encontre. Leurs réponses montrent à la
fois qu’ils sont majoritairement conscients des dangers liés aux réseaux
sociaux mais aussi majoritairement responsables et prêts à prendre des mesures
d’eux-mêmes, faisant preuve d’une grande maturité et d’exemplarité.
L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans semble être une évidence pour une majorité de parents et d’adolescents. En parallèle, il nous semble essentiel de ne pas négliger le sujet de l’éducation au numérique, plus que jamais indispensable. Qu’il s’agisse d’un usage sécurisé, raisonné et éclairé des réseaux sociaux ou des outils d’IA, nous ne pouvons collectivement pas nous affranchir d’une véritable éducation aux technologies, outils et plateformes qui font partie de la vie de nos enfants. »


