Baromètre exclusif Logiscore
du logement dans les villes étudiantes.
Le logement représente
la moitié des dépenses d'un étudiant selon l'Unef en 2024, dans un contexte de
concentration des étudiants dans des villes où les logements sont toujours plus
chers et toujours plus difficiles à trouver. A cela vient s’ajouter une menace
supplémentaire : le gel des APL en 2026, conséquence de « l’année blanche »
voulue par le gouvernement, et alors que le logement étudiant a connu sa pire
année en 2024, depuis que l’Etudiant analyse cette donnée.
Le baromètre Logiscore
est un indice inédit qui analyse l’accessibilité et la diversité de l’offre de
logement étudiant dans 47 villes françaises de plus de 8 000 étudiants.
À retenir
• Le Havre, Grenoble, Le Mans, ou Limoges
figurent parmi les villes où se loger reste abordable.
• Paris, Lyon, Bordeaux, Strasbourg (métropoles
congestionnées) ou Nice, La Rochelle, Annecy (villes touristiques ou du
littoral caractérisées par une forte proportion de résidences secondaires) sont
les plus touchées par les difficultés de logement.
• Le Crous ne permet pas à tous les ayant droit
de bénéficier d'un logement :
les boursiers représentaient 33% des étudiants et
le Crous ne disposait que de 6 lits pour 100 étudiants en 2023-2024. L’offre
de logement en résidences universitaires est structurellement déficitaire et en
baisse depuis 2017.
Quelles sont les villes
les plus touchées par les difficultés de logement ?
Les villes les moins bien notées sont généralement des métropoles congestionnées caractérisées par une forte pression sur le parc diffus (Paris, Lyon, Bordeaux, Strasbourg) et des villes touristiques ou du littoral caractérisées par une forte proportion de résidences secondaires (Nice, La Rochelle, Annecy...).

Le top 12 des villes
ayant le meilleur Logiscore
- Arras
- Besançon
- Grenoble
- Le Havre
- Le Mans
- Limoges
- Nancy
- Orléans
- Pau
- Reims
- Saint-Étienne
- Troyes
Les étudiants,
premières victimes des difficultés de logement
• Les étudiants
connaissent à minima les mêmes difficultés à se loger que le reste de la
population. Leur faible pouvoir d'achat les fait apparaître par nature
plus fragile.
• Le parc du Crous,
qui loge environ 6% des 2,7 millions d’étudiants, ne suffit pas à répondre
à
la demande, notamment celle des boursiers, qui représentent 33% des
étudiants. Seul un quart d’entre eux a accès à un logement en résidence
universitaire. L’offre est structurellement déficitaire et en recul depuis
2017.
• Cette situation
est aggravée, selon plusieurs associations et élus locaux, par la baisse des
APL amorcée en 2017. Elle aurait freiné la production de logements sociaux,
en affaiblissant les bailleurs sociaux et leur capacité d’investissement - au
détriment notamment des jeunes les plus précaires.
Logement : une
inflation continue depuis 10 ans
• Le prix moyen d'un
logement étudiant ne cesse d'augmenter, dans des proportions diverses, dans
une grande majorité des collectivités observées.
• Le loyer médian
mensuel était de 383€ en 2016, il est monté à 453€ en 2025.
Au Salon de la rentrée,
qui se tiendra le 6 septembre prochain au New Cap Center - 3 quai de Grenelle
à
Paris 15ème - , des experts l'Etudiant seront disponibles pour
échanger et apporter un éclairage sur la situation.


