La décision de La Poste de
suspendre, dès le 29 août, les envois de colis vers les États-Unis plongent des
centaines de TPE et PME dans l’incertitude.
Selon Upela, la plateforme de comparaison et d’expédition de colis à travers le monde entier, plus de 27% des entreprises clientes expédiant aux États-Unis, ont dû cesser leurs expéditions et vont devoir trouver une alternative immédiate.
Si Upela
s’exprime pour les entreprises basées en France, elle constate que les
différents services postaux à l’échelle européenne seront lourdement affectés.
Rémi Lantieri, CMO
d’Upela, alerte :
« Les premiers retours de nos clients sont alarmistes et le plus gros
est à venir avec le retour des vacances. Les TPE et PME, des vignerons aux
créateurs de mode en passant par l’univers de la maison, risquent de perdre
l’accès à un marché essentiel. Ce n’est pas seulement la fin du seuil de
minimis de 800$*, c’est la disparition brutale d’un canal de distribution. Pour
de nombreux e-commerçants, ce marché américain, souvent stratégique, risque de
devenir inabordable sans réorganisation immédiate. Et combien d’entreprises
vont être impactées ? C’est ça la question cruciale. »
*A partir du 29 août
2025, tous les colis entrant aux États-Unis, y compris ceux en provenance du
Japon, seront soumis aux droits et taxes, même si la valeur de l'article est
inférieure à 800 $.
Côté transporteur,
cette crise survient dans un contexte déjà fragile dont les volumes
d’expéditions internationales étaient en recul de près de 20% ces derniers mois
chez les plus grands, accentuant la pression sur les marges des petites
entreprises. Upela mobilise ses équipes pour proposer des alternatives rapides
et personnalisées à ses clients et alerte les pouvoirs publics sur le risque de
perte de compétitivité massive pour des milliers de TPE/PME exportatrices.
La différence entre les transporteurs privés (DHL, UPS, FedEx) et La Poste devient cruciale. Les transporteurs privés appliquent des frais fixes de traitement douanier (25 à 50€) par envoi, plus prévisibles mais difficiles à absorber pour des produits de faible valeur. La Poste, elle, fonctionnait avec des frais variables mais plus compétitifs, aujourd’hui suspendus, ce qui force les expéditeurs à repenser totalement leur logistique.


