SD Worx, le
principal fournisseur européen de solutions RH, publie les résultats de sa
dernière étude menée par OpinionWay auprès de 1017 salariés de bureaux en
France.
Si près de 80% des
salariés se disent satisfaits de la gestion des congés d’été, la réalité est
plus
nuancée : stress, inégalités et stratégies d’évitement rythment la saison
estivale en entreprise. En effet, 63% des salariés ressentent une pression supplémentaire
au travail pendant l’été, et une même proportion constate une baisse de
motivation et d’engagement dans leur équipe à cette période.
Les dessous des
vacances au bureau
Bien que la période des
congés d’été soit souvent perçue comme une source de tension, une large
majorité des salariés (79%) considèrent que l’organisation estivale au sein de
leur entreprise est bien anticipée et coordonnée, témoignant ainsi d’une gestion
collective efficace. La flexibilité semble également au rendez-vous : 78% des
collaborateurs estiment que leur équipe fait preuve de suffisamment de
souplesse pour organiser les congés, et 76% se sentent libres de choisir leurs
dates de vacances.
Pourtant, malgré cette
organisation jugée performante, près de deux salariés sur trois (63%) déclarent
ressentir une pression supplémentaire liée aux absences estivales. Ce paradoxe
souligne que les vacances d’été restent un véritable point de friction : 62%
des salariés disent ressentir de la pression, même lorsqu’ils estiment la
planification bien coordonnée.
Élodie Cobut,
Directrice Générale chez SD Worx France déclare : « Ces résultats révèlent
un paradoxe surprenant : même lorsque l’organisation des congés d’été est jugée
efficace et flexible, la pression demeure. Cela montre que la gestion
collective ne suffit pas à effacer les tensions individuelles, surtout dans les
équipes où chaque absence compte. »
Pourquoi la pression
monte en été et que peut-on faire ?
Pendant la période estivale, 62% des salariés constatent une baisse de la motivation et de l’engagement au sein de leur équipe. Cette pression est particulièrement marquée chez les moins de 35 ans (70%) et les 35-49 ans (68%), alors qu’elle concerne 58% des 50 ans et plus. Les jeunes générations, souvent moins expérimentées, semblent donc plus sensibles à ces tensions. De même, ceux ayant moins de
10 ans d’ancienneté (69%) ressentent davantage cette pression que
leurs collègues plus expérimentés (59%).
Pour préserver
l’équilibre de l’équipe et alléger ce ressenti, certains salariés prennent les
devants :
57% préfèrent ainsi poser leurs congés en dehors de cette période des vacances
scolaires. Cette stratégie est davantage adoptée par les hommes (64%) que par
les femmes (50%), ce qui peut traduire des contraintes familiales ou sociales
différentes selon les profils.
Au-delà des initiatives individuelles, les attentes des salariés portent davantage sur la flexibilité, le dialogue et surtout une digitalisation accrue des outils RH, notamment chez les petites entreprises.
Trois quarts des salariés (75%) estiment qu’une
meilleure anticipation ou des règles plus souples faciliteraient la gestion des
congés.
Pourtant, 39% n’ont pas
encore accès à des solutions RH digitales pour simplifier ce processus ; un
chiffre révélateur d’un important potentiel de digitalisation encore
inexploité. L’accès à ces outils est nettement plus fréquent chez les cadres
supérieurs (80%) que chez les non-cadres (57%), et dans les grands groupes
(81%) comparé aux ETI (58%), PME (61%) et surtout TPE (45%), qui restent
clairement désavantagées.
Élodie Cobut réagit à ces résultats : « L’été est un révélateur des fragilités collectives. Beaucoup anticipent en posant leurs congés hors saison ou essaie de trouver des arrangements entre collègues, mais cela ne suffit pas à compenser le manque de flexibilité et d’outils adaptés. Il est urgent d’investir dans la digitalisation des RH et de favoriser un dialogue ouvert pour alléger la pression estivale et garantir une organisation plus équitable pour tous. »


