Lilian Couchy et Jules Roppé, lauréats du 2e
trophée FFSU Maif Sport Planète de l’initiative
éco-responsable. Une alternative
naturelle et biodégradable à la magnésie utilisée en escalade.
Telle est l’idée qu’ont eu Jules Roppé et Lilian Couchy, deux étudiants ingénieurs à Mines Nancy, qui leur a valu le 2e Trophée FFSU-MAIF Sport Planète de l’initiative éco-responsable.
Baptisée GreenerGrip,
leur solution, 100% française et respectueuse de la santé des pratiquants est
composée de résine de pin naturelle qui réduit l’empreinte écologique de
l’escalade, en salle comme en milieu extérieur.
Le projet GreenerGrip
est né d’un constat simple sur la magnésie, une poudre permettant une meilleure
adhérence de la peau aux surfaces escaladées par les grimpeurs. En salle, elle
détériore les surfaces et génère des microparticules nocives pour les pratiquants.
En milieu naturel, elle dégrade la qualité des roches et crée des déserts
biologiques partout où elle passe.
Face à ces enjeux,
Jules et Lilian ont décidé de s’inspirer d’une technique utilisée par certains
grimpeurs français jusque dans les années 70, qui se servaient déjà de la
résine de pin pour avoir une meilleure adhérence : « Aujourd’hui, on
s’est rendu compte de l’intérêt écologique que pouvait avoir une telle
alternative par rapport à la surutilisation de la magnésie. On souhaite donc
remettre au goût du jour cette vieille pratique française, en y apportant une
forte valeur ajoutée technique et innovante. » explique Jules.
Concrètement,
GreenerGrip se présente sous la forme d’une boule de tissu qui diffuse
progressivement la poudre adhésive sur les mains. Pour parvenir à ce résultat,
les deux étudiants sont passés par de nombreuses phases, du test des
différentes compositions pour garantir que l’alternative fonctionne bien sans
impacter négativement les roches, à la mise en place d’une production locale et
d’un packaging sans plastique pour limiter l’empreinte carbone, en cohérence
avec leur démarche.
Si la solution est pour l’instant dédiée principalement à la pratique de l’escalade en extérieur, Jules et Lilian songent à en faire profiter les pratiquants d’autres disciplines : « De nombreuses disciplines sportives comme la gymnastique ou l’haltérophilie utilisent aussi de la magnésie et se plaignent de ses effets néfastes. À l’avenir, notre projet pourrait s’étendre à ces sports pour répondre aux problématiques spécifiques de ces utilisateurs » indique Lilian.


