À quelques semaines de la rentrée, l’Unapei relance pour
la 7ème année la campagne #Jaipasecole et sa plateforme www.marentree.org pour
donner la parole aux familles et rendre visible cette injustice.
Chaque rentrée scolaire
révèle le même scandale. Alors que le droit à l’éducation pour tous est inscrit
dans la loi depuis 20 ans, en 2025 encore, des milliers d’enfants en situation
de handicap intellectuel ou cognitif restent privés de solution scolaire
adaptée.
Combien seront-ils
encore, à la rentrée 2025, à rester aux portes de l'Ecole ?
Face à l’injustice,
face aux refus, les parents disent NON à l’abnégation forcée.
Pas d’éducation, pas
d’avenir
Absence de place dans
les établissements spécialisés, solutions de scolarisation inadaptées,
scolarisation à temps très partiel, orientations par défaut… Chaque année, les
familles d’enfants en situation de handicap se heurtent à l’incapacité de
l’État à garantir un accès réel et digne à l’éducation pour tous.
Depuis 7 ans, près de 1
000 témoignages recueillis par l’Unapei alertent sur des situations
inacceptables. Dans les faits, ces situations sont bien plus nombreuses…
• Des enfants scolarisés quelques heures par
semaine seulement, faute d’accompagnement adapté.
• Des enfants scolarisés dans des classes
ordinaires où ils n’ont ni les ressources, les moyens ou le suivi nécessaires.
• Des enfants totalement exclus du système
scolaire, avec des parents contraints d’abandonner leur emploi pour les
accompagner.
« Chaque
témoignage est un cri. Chaque cri révèle des manquements, relayés par l’Unapei
depuis plus de 7 ans. Combien de temps faudra-t-il encore attendre ? A
l’approche de la rentrée scolaire, nous sommes contraints de relancer la
septième édition de notre campagne #jaipasecole. Nous le savons déjà, les
témoignages vont encore affluer de toute la France, révélant les souffrances de
familles face au non-respect des droits de leur enfant, et mettant en lumière
ces pertes de chance inacceptables… », commente explique Luc Gateau, président
de l’Unapei.
Parents concernés,
venez témoigner pour vous faire entendre !
Chaque témoignage est
essentiel pour mesurer l’ampleur de ces exclusions, alerter les pouvoirs
publics, et exiger la mise en place de solutions adaptées à chaque enfant.
Scolarisation à temps
partiel
« Je suis la maman d’un enfant extraordinaire. Un enfant brillant, hypersensible, avec un TSA diagnostiqué. Il n’a que 9 heures d’école par semaine. 9 heures. Le reste du temps ? Il est chez moi. On m’a dit qu’il n’était “pas adapté au cadre classique”. Que son comportement pouvait “déranger le groupe”. Qu’il fallait envisager autre chose. Mais autre chose, c’est quoi, quand rien n’est mis en place ?
Aucun accompagnement spécialisé concret ne nous est proposé. Juste des mots. Des dossiers.
Des attentes interminables. Des portes qui se ferment. Et une solitude immense. Moi, je tiens.
Je fais au mieux. Je m’adapte. Je
l’écoute, je le soutiens, je l’éduque, je l’aime plus que tout. Mais je suis à
bout. Je suis usée par des journées sans répit. Par le poids de devoir tout
porter seule. Je suis fatiguée de devoir expliquer, justifier, supplier, encore
et encore. Fatiguée de voir le potentiel de mon fils mis de côté. » explique la maman de
Léo, 11 ans.
Scolarisation inadaptée
« Marceau est scolarisé
en classe de CM2 avec un Aesh, faute de place en IME ou dans un parcours
spécialisé. Pourtant, Marceau bénéficie depuis trois ans d'une orientation de
la MDPH. Mais c'est un élève agréable qui ne pose pas de difficulté en classe. Il
n'a juste pas du tout le niveau pour être en CM2. Il serait certainement mieux
en CP où il pourrait enfin apprendre à lire et à compter à son rythme. C'est
aussi très difficile pour son enseignante qui n'a pas la formation et les
ressources pour l'accompagner. C'est déprimant pour Marceau et sa famille qui
constatent qu'il n'entre pas dans les apprentissages, alors que les
professionnels qui l'entourent sont tous persuadés qu'il en serait capable avec
un format adapté et encourageant. » explique le papa de Marceau, 11 ans.
Absence totale de
scolarisation
« Gabrielle est autiste, épileptique en attente de place en IME. Pas de possibilité de faire une rentrée en 6eme, que ce soit en dispositif Ulis ou en ordinaire avec Aesh, ce n'est pas envisageable car pas adapté. Sa semaine se fera donc avec des intervenants en libéral, à domicile, ou des temps d'accueil dans une association avec des professionnels formés. Ce n'est pas non plus l'idéal.
Beaucoup de changements, beaucoup d'intervenants, différents lieux... mais nous
n'avons pas d'autre choix si nous voulons qu'elle progresse, qu'elle grandisse
et si nous voulons garder nos emplois. Maintenant, nous ferons tout pour que
tout se passe paisiblement, qu'elle se sente bien. On ne lâchera rien ! » expliquent les
parents de Gabrielle, 12 ans
Parents, exprimez les difficultés que vous rencontrez pour la scolarisation de vos enfants en situation de handicap pour la rentrée 2025 sur www.marentree.org.


