Par Christophe
Nguyen, psychologue du travail et Président du cabinet Empreinte Humaine.
1 semaine, 10 jours, 1
mois… Chacun a sa bonne durée pour les vacances, qu’elles soient estivales ou
non.
Mais alors que la
frontière entre vie professionnelle et vie personnelle devient de plus en plus
poreuse, la question des vacances s’impose comme un enjeu majeur de santé
mentale au travail. Alors quelle est la bonne durée pour être sûr de décrocher
?
En cette veille de
congés d’été, le cabinet Empreinte Humaine, spécialisé dans la prévention des
risques psychosociaux, s’est penché sur la question.
Pourquoi les vacances
sont-elles indispensables ?
Les études menées par
Empreinte Humaine montrent que le manque de repos favorise l’épuisement
professionnel, la baisse de motivation et l’augmentation des troubles anxieux.
Prendre des vacances, c’est offrir à son cerveau l’opportunité de se régénérer,
de prendre du recul et de retrouver de la créativité.
Pour Christophe Nguyen : « Les vacances ne sont
pas un luxe, mais une nécessité physiologique et psychologique. Elles
permettent au cerveau de sortir du mode “survie” pour retrouver un état de
bien-être et de performance. Sans coupure franche, le risque de surmenage et de
burn-out augmente considérablement ».
Quelle est la durée
idéale pour décrocher ?
Selon Christophe
Nguyen, la durée idéale pour décrocher se situe autour de deux semaines
consécutives. « Les premiers jours servent souvent à “atterrir” et à
décompresser. Ce n’est qu’après une semaine que l’on commence réellement à se
détacher du travail et à ressentir les bénéfices du repos. Une coupure de deux
semaines permet donc une véritable récupération, tant physique que mentale »,
précise-t-il.
Comment préparer ses
vacances pour en tirer le meilleur bénéfice ?
Empreinte Humaine
préconise les bonnes pratiques pour maximiser les effets positifs des
vacances :
• Déconnecter réellement : prévenir son entourage
professionnel, désactiver les notifications et éviter de consulter ses emails.
• Privilégier les activités ressourçantes : marcher, lire,
pratiquer un loisir, passer du temps avec ses proches.
• Anticiper le retour : organiser son agenda
pour éviter le stress du retour immédiat.
Un enjeu collectif
Au-delà de la responsabilité individuelle, la prise de vacances doit être encouragée par l’entreprise.
« Les employeurs ont tout à gagner à promouvoir une culture du
repos : un salarié reposé est plus engagé, plus créatif et moins exposé aux
risques psychosociaux », conclut Christophe Nguyen.
En cette période estivale, il est donc temps de rappeler que prendre des vacances, c’est investir dans sa santé… et dans la performance durable de l’entreprise.