Nalo publie les résultats d’un sondage exclusif sur « Les Français
et la démocratisation de la culture financière » réalisé avec OpinionWay.
L’environnement
économique incite de plus en plus de particuliers à s’interroger sur la
meilleure façon de faire fructifier leur épargne. Parallèlement, les
comportements d’investissement évoluent rapidement. Cette transformation
s’accompagne d’un phénomène marquant : la vulgarisation massive de la culture
financière, portée notamment par Internet, les réseaux sociaux et une nouvelle
vague d’influenceurs spécialisés. Cela permet à de nouveaux publics, plus
connectés, de découvrir l’investissement. C’est le cas des jeunes qui
s’approprient aujourd’hui pleinement les codes de l’épargne, dans une logique
d’émancipation, de sécurisation financière et de projection dans l’avenir.
C’est dans ce contexte
que Nalo, plateforme digitale d’investissement et de conseil financier, publie
les résultats de son sondage « Les Français et la démocratisation de la
culture financière », réalisé en collaboration avec OpinionWay.
• Si l’épargne suscite l’intérêt de 85% des
Français, seuls 49% montrent un attrait pour l’investissement.
• À peine plus d’un tiers (37%) jugent avoir
une bonne ou une excellente culture financière, un niveau comparable aux 34%
qui la considèrent comme faible ou inexistante.
• Ils sont 41% à estimer avoir une meilleure
culture financière que leurs parents au même âge. Et ils sont 54% à affirmer
être au même niveau que leurs amis ou collègues, 49% que leur conjoint(e), et
48% que les autres Français.
• 63% des Français, dont 95% des jeunes de
18-24 ans, consultent au moins un réseau social pour s’informer sur les sujets
liés à l’argent, en tout premier lieu des sites ou blogs spécialisés (52%),
YouTube (47%), Facebook (45%) et Whatsapp (37%).
• 89% redoutent que les influenceurs
spécialisés en finance sur les réseaux sociaux soient des arnaques déguisées et
87% estiment que leurs conseils sont peu fiables et peuvent les induire en
erreur.
• 32% des Français, dont 60% des moins de 35
ans, ont déjà suivi des conseils financiers obtenus sur les réseaux sociaux ou
envisagent de le faire.
• Les principaux obstacles à l'investissement
sont la peur de perdre de l'argent (56%), le manque d'argent disponible (43%),
et l'incertitude quant aux personnes en qui avoir confiance (38%).
• Les motivations à l’investissement sont la
mise à disposition d’outils en ligne tels que des simulateurs (50%), des vidéos
pédagogiques (46%), et des retours d’expérience d’autres investisseurs (33%).
• 73% des Français préfèrent gérer eux-mêmes
leurs investissements via la gestion libre, contre 25 % qui privilégient la
gestion déléguée à un professionnel.
« Internet et les
réseaux sociaux sont devenus des canaux d'information privilégiés pour mieux
appréhender les sujets financiers. Une dynamique positive est à l’œuvre. Elle
s’inscrit dans une volonté affirmée de la part des Français : apprendre à mieux
gérer leur argent, le faire fructifier, et ce, en toute connaissance des
risques et des enjeux. Pour autant, cette démocratisation par le numérique
reste ambivalente. Elle se heurte à une forte méfiance à l’égard des
influenceurs, perçus comme potentiellement manipulateurs ou porteurs de
conseils peu fiables souligne Clément Nouvet, CEO de Nalo. Si les
outils numériques participent indéniablement à diffuser une culture financière
plus accessible, ce sont surtout les jeunes générations qui s’en emparent pour
renforcer leur autonomie. Les femmes et les catégories populaires restent
encore en retrait, signe qu’une véritable démocratisation reste encore à
construire ».
Des Français partagés
entre intérêt pour l’épargne et crainte de l’investissement
Les Français expriment
un intérêt quasi-unanime pour l'épargne : 85% d’entre eux se disent intéressés,
dont plus d’un tiers (36%) qui sont très intéressés. Cet engouement contraste
fortement avec leur intérêt mitigé envers l'investissement financier : seuls
49% déclarent s’y intéresser, dont à peine 15% se disent très intéressés.
Si l’épargne suscite un
intérêt élevé auprès de toutes les catégories de la population, celui pour les
investissements financiers est particulièrement fort chez les jeunes âgés de 18
à 35 ans (73% contre 37% chez les 50 ans et plus), les personnes dont le revenu
mensuel du foyer est supérieur à 3500€ (61%), et chez les hommes (57% contre
43% pour les femmes). L’intérêt pour les investissements financiers est
également particulièrement élevé chez les habitants d’Ile-de-France (62%), du
Grand-Est (58%) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (52%). A l’inverse, il est
très faible en Bourgogne-Franche-Comté (39%).
La prudence des
Français vis-à-vis de l’investissement s’explique en partie par une perception
relativement négative de leur propre culture financière. Seuls 37% d’entre eux
estiment avoir une bonne ou une excellente culture financière, à peine plus que
les 34% qui la considèrent comme faible ou inexistante. Ceux dont le revenu
mensuel du foyer est inférieur ou égal à 1999€ (46%), les 25-34 ans (43% contre
28% des 65 ans et plus), et les femmes (40% contre 27% des hommes) sont les
plus nombreux à juger leur culture financière comme faible ou inexistante.
Des différences
géographiques apparaissent également : les Franciliens (43%) et les habitants
de Provence-Alpes-Côte d’Azur (42%) se disent plus confiants dans leurs
connaissances financières.
A l’inverse, les habitants du Grand-Est se
distinguent par une perception particulièrement négative :
pour 50% d’entre eux
leur culture financière est faible ou inexistante.
Si les Français jugent
leur niveau de connaissances financières assez faible, les perspectives à
long-terme sont encourageantes avec une culture financière qui tend à se
démocratiser : ils sont 41% à considérer avoir une meilleure culture financière
que leurs parents au même âge.
Lorsqu’ils se comparent à leurs contemporains,
une majorité relative (48%) estime avoir un niveau dans la moyenne ni meilleur,
ni moins bon par rapport à celui des autres Français. Cette tendance se vérifie
également dans la sphère personnelle : 54% évaluent leur niveau similaire à
celui de leurs amis ou collègues et 49% à celui de leur conjoint(e).
Réseaux sociaux et
finance personnelle : entre curiosité, prudence et autonomie
Signe supplémentaire de
leur fort intérêt pour les questions financières, de nombreux Français
cherchent à s’auto-éduquer en consultant des contenus dédiés à l'argent sur
Internet. Cette démarche passe d’abord par la consultation de sites et blogs
spécialisés (52%, dont 19% chaque semaine), mais aussi par certains réseaux
sociaux comme YouTube (47%, dont 27% chaque semaine), Facebook (45%, dont 31%
chaque semaine) et Instagram (36%, dont 25% chaque semaine). Au total, 63% des
Français consultent au moins un réseau social pour s’informer sur ces sujets,
et 45% le font au moins une fois par semaine.
Chez les 18-24 ans,
l’intérêt pour les contenus financiers en ligne est quasi-unanime : 95% d’entre
eux en consultent régulièrement, avec des pics d’usage sur YouTube (61%),
Instagram (60%) et TikTok (56%).
Malgré leur manque de
confiance dans leur culture financière, les habitants du Grand-Est sont
nombreux à s’informer sur les réseaux sociaux : 71% consultent des contenus
dédiés à la finance sur ces plateformes, tout comme 74% des Franciliens ou
encore 69% dans les Hauts-de-France.
Sur Internet et les
réseaux sociaux, les influenceurs spécialisés en finance personnelle
constituent la principale source d’information : près d’un Français sur deux
(47%) a déjà entendu parler de ces créateurs de contenus, et 23% seraient
capables de citer au moins un nom. Chez les 18-24 ans, ils sont 61% à connaître
des influenceurs financiers.
Malgré cette bonne
notoriété, seuls 10% des Français suivent des influenceurs spécialisés en
finance sur les réseaux sociaux. Cette réticence s’explique par une méfiance
quasi-unanime : ils sont 89% à redouter que ce soit des arnaques déguisées, et
87% à estimer que leurs conseils sont peu fiables et peuvent les induire en
erreur.
Cependant, la
perception de ces influenceurs n’est pas entièrement négative. Un tiers des
Français (33%) reconnaissent qu’ils peuvent donner de bons conseils, et pour
une majorité (52%) qu’ils ont le mérite de dédramatiser ou décomplexer la
relation à la finance, notamment auprès de ceux qui n’oseraient pas s’y
intéresser autrement.
Les jeunes de 18-24 ans
sont ceux qui portent le regard le plus positif sur ces influenceurs :
73%
considèrent qu’ils contribuent à décomplexer l’accès aux sujets financiers, et
plus d’un sur deux (53%) pensent qu’ils prodiguent de bons conseils. Néanmoins,
ils sont 83% à reconnaître que les influenceurs peuvent diffuser des conseils
erronés, voire dissimuler des arnaques (83% également).
Dans la pratique, près
d’un tiers des Français (32%) ont déjà suivi des conseils financiers obtenus
sur les réseaux sociaux ou envisagent de le faire. Ce chiffre s’élève à 60%
chez les moins de 35 ans. Il existe toutefois un écart de perception selon la tranche
d’âge. Les 18-24 se montrent plutôt satisfaits : pour 26%, il s’agissait de
bons conseils, contre 14% de mauvais. A l’inverse, les 25-34 ans, bénéficiant
probablement d’un recul plus important, expriment un avis plus critique : 19%
considèrent qu’il s’agissait de mauvais conseils, contre 13% de bons.
Les défis de la
démocratisation de l’investissement : entre freins psychologiques et besoin
d’accompagnement
Les principaux
obstacles à l'investissement relèvent à la fois de facteurs psychologiques et
pratiques : la peur de perdre de l'argent (56%), le manque d'argent disponible
(43%), et l'incertitude quant aux personnes en qui avoir confiance (38%). À ces
freins s'ajoutent des barrières liées à la perception du monde de la finance,
telles que sa complexité apparente (30%), le manque d'informations fiables
(30%) ou encore l’usage d’un jargon incompréhensible (25%). Au-delà des moyens
financiers, l'investissement s’avère donc avant tout être une affaire de
confiance, de compréhension et de gestion du risque.
Certaines régions sont
particulièrement sensibles à ces enjeux. Les habitants du Grand-Est, qui
déclarent manquer de confiance en leurs connaissances financières, sont 61% à
craindre de perdre de l’argent. Cette inquiétude est également forte chez les
habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes (60%) et de Bourgogne-Franche-Comté (59%).
Pour surmonter ces
freins, les Français expriment une forte attente en matière d'outils
pédagogiques et d'aide à la décision. En tête des dispositifs les plus
incitatifs figurent les outils en ligne (simulateurs, gestion de portefeuille,
calculateurs…) cités par la moitié des répondants (50%), avec un intérêt
particulièrement marqué chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans (73%). Viennent
ensuite les vidéos courtes et ludiques (46%), les témoignages d'investisseurs
de tous niveaux (33%), ainsi que le coaching personnalisé (32%).
Enfin, bien que les
Français aient conscience de leur culture financière limitée et que la peur de
perdre de l’argent constitue leur principal frein à l’investissement, près des
trois quarts (73%) préfèrent gérer eux-mêmes leurs investissements via la gestion
libre, plutôt que de les confier à un professionnel dans le cadre d’une gestion
déléguée (25%). A noter que les habitants du Grand-Est (86%) et
d’Auvergne-Rhône-Alpes (80%) montrent un intérêt particulièrement fort pour la
gestion libre.
Clément Nouvet conclut : « La peur de perdre de
l’argent constitue à la fois le principal frein à l’investissement et l’un des
biais cognitifs les plus puissants. En effet, les décisions d’investissement
dictées par l’émotion, l’intuition ou la panique, s’avèrent souvent très contre-productives.
Chez Nalo, nous expliquons à nos clients que déléguer la gestion de leur
épargne ne signifie pas renoncer à la comprendre. Au contraire, c’est un moyen
efficace de prendre du recul, de se prémunir contre les réactions
irrationnelles en période d’instabilité, et ainsi de rester alignés avec leurs
objectifs à long terme ».


