Baromètre
TPE / PME SumUp - Confrontés à un climat d’incertitude politique et budgétaire,
à des tensions commerciales persistantes et à une croissance économique atone,
les dirigeants de TPE / PME françaises et européennes doivent se réinventer et
faire preuve d’agilité.
Dans sa nouvelle étude
menée en France, au Royaume-Uni, en Italie, en Allemagne et en Irlande, SumUp
fintech mondiale de référence, décrypte leurs priorités, leurs défis, leurs
moteurs de transformation pour s’adapter à ce contexte tendu.
Un environnement
économique déstabilisant
Premier enseignement :
dans tous les pays sondés, les dirigeants de TPE / PME s’accordent à dire que
l’incertitude économique actuelle est source de défis. Cela concerne notamment
respectivement 43,7% des entreprises britanniques, 41,6% des françaises et
respectivement 38% des irlandaises et allemandes.
Sans surprise, ces
tensions se traduisent par une hausse des coûts logistiques et matériels (41,6%
en France, 48,3% en Allemagne, 49,1% en Italie), des délais de livraison
allongés (18,8% en France, 23,1% en Italie) et, dans une moindre mesure, une
réduction de la diversité des produits proposés (16,8% en France, 19,5% en
Italie).
Ces difficultés
impactent directement leur stratégie de croissance, leur politique tarifaire et
leur digitalisation. Résultat : le consommateur final est lui aussi affecté,
avec des hausses de prix modérées dans de nombreux pays (41 % en France, 43,2 %
au Royaume-Uni, 46,8 % en Allemagne, 52,2 % en Irlande) et une dégradation des
marges pour les entreprises (20,1 % en France, 27,1 % en Allemagne, 25,4 % en
Irlande).
Côté consommateurs, la
prudence est de mise : en France, 47,9 % des marchands observent une baisse de la
fréquence d’achat ou des dépenses, 42 % notent que les clients comparent
davantage les prix ou recherchent des promotions, et 20,2 % constatent un
recours accru à des alternatives moins coûteuses — des tendances partagées dans
l’ensemble des pays étudiés.
Une approche optimiste
prudente de l’avenir
Malgré les difficultés,
une large part des dirigeants interrogés reste optimiste quant à l’avenir :
près de
30 % en France, 41 % au Royaume-Uni, 40,2 % en Italie, 31,2 % en
Allemagne et 38,5 % en Irlande.
En France, les
stratégies adoptées pour tirer malgré tout leur épingle du jeu se concentrent
sur trois axes : lancement de nouveaux produits ou services (25,7 %),
renforcement du marketing ou de la fidélisation (23,5 %) et accélération sur
les canaux de vente numériques (18,4 %). À l’exception des dirigeants
allemands, qui privilégient des mesures RH (19 %, comme le gel des embauches ou
la réduction du temps de travail), les tendances sont globalement similaires
dans les autres pays. On note aussi que près de 6 % des dirigeants français
comptent sur les aides publiques, subventions ou prêts pour faire face à ces
enjeux.
Des attentes claires :
alléger la bureaucratie, renforcer le numérique et accroître le soutien public
• Réduction de la bureaucratie (39,3% en
France, 41,4% en Italie)
• Accès facilité à des aides financières type primes ou subventions (26,7% en France, 25,6% en Allemagne)
• Outils numériques abordables pour la vente et
la gestion (22,7% en France, 23,9% en Irlande)
L’accès à des crédits
ou prêts abordables est également une demande forte (19,5 % au Royaume-Uni,
16,7 % en France, 17,8 % en Italie). Fait notable, la mise en réseau entre
pairs est une spécificité davantage française, citée par 15,3 % des répondants.
L’IA : une opportunité
encore sous-exploitée
Enfin, l’adoption de l’IA reste limitée : 5 dirigeants français sur 10 ne prévoient pas d’intégrer l’IA dans un avenir proche. Pourtant, 25,2 % envisagent de le faire bientôt — une évolution stratégique qui pourrait leur permettre de s’adapter plus rapidement à l’évolution des comportements de paiement et de consommation. À l’heure où les modèles économiques doivent gagner en réactivité, l’IA constitue une piste à explorer pour rester compétitif.


