Immonot.com décrypte pour vous les tendances du marché avec l’analyse exclusive du professeur Bernard Thion.
Premier site immobilier
notarial de France, Immonot.com s’impose comme une référence pour décrypter
l’évolution du marché immobilier. Grâce à son réseau national de notaires et
son expertise unique, Immonot publie tous les deux mois une tendance du marché
immobilier, issue d’une enquête rigoureuse réalisée auprès d’études notariales
réparties sur tout le territoire.
Ce mois-ci, l’analyse
du professeur Bernard Thion souligne les bonnes conditions pour faire de 2025
un millésime immobilier prometteur ! Avec le printemps, la baisse des taux de
crédit nourrit les intentions d’achat. Les acquéreurs veulent en effet profiter
d’un marché à maturité qui réserve désormais des produits idéalement
positionnés en prix.
Activité : reprise des
ventes
Après 18 mois
d’hésitations le marché est reparti et tout semble rentrer dans l’ordre.
Oublions ce scandale d’une crise enfantée par les établissements financiers
qui, suivant l’humeur du moment, créent les conditions favorables ou
défavorables à la demande de biens immobiliers.
En effet, ce sont bien les
conditions de prêts et la gestion des taux qui ont permis une élévation
continue des prix durant une vingtaine d’années. Ce que Jacques Friggit
appelle pudiquement « l’effet inflationniste de l’environnement
financier » qui se base sur des crédits immobiliers à des taux très
faibles, un allongement de la durée des prêts et l’augmentation de la dette
immobilière des ménages. À l’inverse, en bloquant ce mécanisme, ces mêmes
institutions ont provoqué la crise que nous venons de connaître, avec une chute
de 35% des transactions dans l’ancien, dont les répercussions apparaissent
particulièrement graves tant sur le plan social et économique que sur la
production de nouveaux logements.
Bien sûr, il y a le
changement de politique monétaire décrété par la Banque centrale européenne qui
a augmenté onze fois d’affilée ses taux directeurs en 2023 entraînant cette
baisse historique des prix en 2024. Mais rien n’empêchait les banques de découpler
de manière conséquente les taux de la BCE des crédits qu’ils offraient à leur
clientèle. Car toutes les études démontrent qu’il n’y a aucune corrélation
entre l’évolution du marché immobilier et celui des marchés financiers.
Heureusement, avec
l’arrivée du printemps et l’amélioration du pouvoir d’achat des acquéreurs, nos
correspondants conservent l’optimisme retrouvé en début d’année. Un tiers
d’entre eux (34%) prévoient une augmentation d’activité et la moitié une
stabilité des transactions pour les deux mois à venir.
À Troyes, Florence Barbou
nous livre cette appréciation : « Le marché immobilier local est
déroutant : une activité pendant quelques jours, entre appels et ventes, puis
un calme plat. Beaucoup de clients souhaitent visiter sans avoir vendu leur
bien — voire sans l’avoir mis en vente. Et dès le premier contact, les demandes
de négociation sur les prix fusent. Le monde a changé ! »
Prix : produits au bon
prix
Sur le plan national,
les prix des logements anciens se sont stabilisés après avoir perdu 2,1% sur
l’année 2024. Graphiquement, les perspectives à deux mois se rapprochent de la
situation que nous connaissions en 2022 avec des anticipations encore plus favorables
pour le logement que pour les terrains à construire. Pour ces derniers, 30% de
nos correspondants envisagent encore une baisse, 64% la stabilité des prix et
6% une hausse. Pour les logements, ce ne sont plus que 24% à prévoir une
baisse, 71% la stabilité et 5 % une hausse, dernière proportion que l’on
n’avait pas observée depuis août 2022. Mais pour l’une et l’autre tendance il
est important de noter que l’amélioration est constante depuis l’automne
dernier.
Les prévisions sont de nouveau comparables à celle de juin 2022.
Le conseil des notaires
: la vente toujours plébiscitée
La tendance au niveau
des conseils, et donc à plus long terme, est aussi en train d’évoluer. Pour les
logements, il faut remonter à juin 2024, avant la dissolution de l’Assemblée
Nationale, pour trouver une proportion aussi élevée, soit 13%, des conseils à
l’achat.
Ce que confirme notamment la réflexion de Florence Barbou, citée
précédemment, qui note que :
« Beaucoup de clients souhaitent visiter
sans avoir vendu leur bien — voire sans l’avoir mis en vente ! ». Il en va
de même au niveau des terrains à bâtir pour lesquels cette proportion des
achats en premier passe de 19% à 29%.