Homélior,
acteur de référence dans la rénovation énergétique en France, réagit avec
gravité à l’annonce d’un gel potentiel de MaPrimeRénov’, évoqué dans le cadre
du plan d’économies de
40 milliards d’euros piloté par Bercy.
Depuis 2019, Homélior a accompagné plus de 75 000 projets de rénovation. L’entreprise constate chaque jour combien MaPrimeRénov’ est un levier structurant pour les ménages, les artisans, et les territoires.
Son arrêt brutal fragiliserait tout un écosystème
:
● +350 000 chantiers soutenus en 2024
● 200 000 emplois directs menacés
● Des économies de 700 à 1 200€ par an pour les
ménages rénovés (ADEME)
● Une valorisation des biens de +5 à +15% selon
les sauts de classe énergétique
Une dynamique vitale
menacée
La rénovation
énergétique représente 25% du potentiel de réduction des émissions nationales
(source : ADEME). C’est aussi une réponse concrète à la précarité énergétique,
à la crise du logement et aux objectifs climatiques.
La loi Climat interdit
bientôt la location des logements classés G. Sans alternative crédible à
MaPrimeRénov’, des millions de foyers risquent de rester prisonniers de
passoires thermiques, sans moyens de financer les travaux.
Ce que le secteur
attend : visibilité, cohérence et stabilité
Les entreprises de la
rénovation n’attendent pas “plus d’aides”, mais plus de lisibilité. Depuis deux
ans, elles subissent une série de décisions contradictoires :
● Réduction des CEE
● Changement des règles tous les six mois
● Instabilité des versements
● Complexité croissante des démarches
Cette stratégie du «
stop and go » empêche toute planification durable, bloque les embauches et
encourage les fraudes.
Homélior propose une
double alternative pragmatique pour garantir la continuité des aides
Option 1 : Maintien de
MaPrimeRénov’ avec visibilité pluriannuelle
● Engagement budgétaire sur 3 à 5 ans, inscrit
dans la loi de finances
● Calendrier prévisible des versements pour
permettre l’anticipation des recrutements et investissements
● Simplification et fluidification des
parcours, pour un accès plus rapide et plus fiable aux aides
Option 2 : Réactivation
renforcée des CEE pour les particuliers
● Reconsidérer le financement par les CEE des
opérations de rénovation énergétique.
● Mobilisation accrue
des “obligés”, pour compenser la baisse des financements publics
● Contrôles renforcés et mutualisés avec
Tracfin, DGCCRF et acteurs de terrain pour réduire la fraude
Une politique cohérente
pour une filière d’avenir
« Suspendre
MaPrimeRénov’, ce n’est pas faire des économies : c’est sacrifier une filière
essentielle à la transition écologique, affaiblir le pouvoir d’achat des
ménages et casser l’élan de la rénovation énergétique en France. », rappelle Laurent
Nataf, président-fondateur d’Homélior.
Homélior soutient les
propos de la ministre Valérie Létard, qui a nié toute suppression immédiate,
mais alerte sur les effets d’un désengagement progressif sans stratégie
lisible.
Nous appelons l’État à
faire de la rénovation un pilier stable de la politique de transition. La
filière ne demande pas des milliards en plus : elle demande de la clarté, de la
cohérence, et de la confiance.