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[Expertises] Les addictions en milieux professionnels ne doivent pas être l’angle mort de la santé mentale

À l’issue des 4èmes Rencontres de l’Addictologie et à l’approche de la SQVCT*, GAE Conseil tire la sonnette d’alarme : les addictions en milieux professionnels ne doivent pas rester dans l’angle mort de la santé mentale.

 

Alors que 2025 a été proclamée Grande cause nationale de la santé mentale, Alexis Peschard, addictologue et président fondateur de GAE Conseil, rappelle l’urgence d’intégrer pleinement la prévention et la prise en charge des addictions dans les politiques de santé au travail.

 

* SQVCT : Semaine pour la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (SQVCT)

 

Une Grande cause nationale qui oublie une composante essentielle

On ne peut que se féliciter de voir la santé mentale érigée en Grande cause nationale pour l’année 2025. La décision a été annoncée en octobre 2024 par Michel Barnier, alors Premier ministre, qui en a exposé les principaux enjeux : la déstigmatisation des maladies mentales, le dépistage et la prévention ainsi que le soutien à la recherche.

 

Addictions et santé mentale : un lien indissociable

Et les addictions ? La question n’est même pas évoquée alors qu’elle est intimement liée à la santé mentale, comme le montre une récente étude : les personnes ayant souffert d’un problème de santé mentale au cours des cinq dernières années ont deux fois plus de chances que les autres de développer une addiction à une substance (alcool, tabac, drogues, médicaments psychotropes non prescrits…) ou à un comportement (réseaux sociaux, jeux vidéo, jeux d’argent, pornographie, troubles du comportement alimentaire…).

 

Le terrain confirme cette réalité

Ces résultats confirment une réalité que nous observons jour après jour sur le terrain, dans le cadre des

1 800 interventions que nous organisons chaque année en entreprises et collectivités ou dans des CFA (Centres de formation des apprentis) : les addictions sont souvent une réponse à une souffrance psychique non prise en charge. Dans un premier temps, elles peuvent apaiser cette souffrance avant, dans bien des cas, de l’entretenir et de la nourrir.

 

Un déficit criant de prise en charge

À l’heure actuelle, moins de 20% des personnes présentant un trouble de l’usage de substances psychoactives bénéficient d’un traitement et d’un accompagnement spécialisé ; c’est ce qu’on appelle le

« Treatm Gap ». Il s’agit de l’écart entre le nombre de personnes atteintes et le nombre de personnes prises en charge. Or, tout retard de diagnostic et de prise en charge contribue à l’aggravation de ces troubles, à l’émergence de comorbidités psychiatriques, à la désinsertion professionnelle et sociale…

 

Les entreprises en première ligne

Il y a donc urgence à agir et à engager de véritables politiques de prévention et de prise en charge. Les entreprises ont toute légitimité pour le faire car elles sont doublement concernées. D’une part, les addictions altèrent les collectifs de travail et accroissent les risques d’accident et d’absentéisme. D’autre part, les actifs sont particulièrement exposés : 51 % d’entre eux déclarent une dépendance, contre seulement 37 % des inactifs. Dans 60 % des cas, ils invoquent leur environnement professionnel pour expliquer leurs difficultés.

 

L’entreprise, lieu stratégique de prévention

Notre expérience nous conforte dans l’idée que l’entreprise est un excellent lieu de prévention des addictions et d’accompagnement des personnes dépendantes : c’est un cadre structurant, qui permet d’objectiver les pratiques addictives afin d’aider les personnes dépendantes à prendre réellement conscience de leur situation. Mais cela ne peut fonctionner que si les employeurs mettent en place des outils de diagnostic et de prévention, engagent des politiques pérennes de sensibilisation et de formation de leurs équipes (tout particulièrement de la ligne managériale) et organisent la prise en charge des personnes dépendantes.

 

Une mobilisation déjà en marche

C’est ce que font déjà des dizaines d’entreprises et de branches professionnelles, accompagnées par leur organisme de prévoyance complémentaire. Et c’est ce que réclament les Français, qui regrettent à 79% que les entreprises ne s’engagent pas davantage. Profitons donc de cette année 2025 de Grande cause nationale pour traiter la santé mentale sous tous ses aspects. Car les addictions ne doivent pas rester dans l’angle mort de la santé mentale.

 

GAE Conseil, l’acteur de référence de la prévention des pratiques addictives au travail

Fondé en 2014, GAE Conseil est un cabinet de conseil indépendant spécialiste de la prévention des pratiques addictives en milieux professionnels (produits psychoactifs et addictions comportementales). Autour des associés du cabinet et des responsables des différents pôles d’expertises (Pôle Audit et Conseil, Pôle Formation, Pôle d’Aide aux salariés en difficultés) les équipes de GAE Conseil accompagnent les entreprises privées et publiques de toutes tailles et de tous secteurs d’activités en prévention primaire, secondaire et tertiaire afin de construire un projet ambitieux de santé-sécurité, de qualité de vie au travail et de RSE. GAE Conseil intervient sur l’ensemble du territoire national et en Europe auprès de ses clients en favorisant des implantations régionales dans un souci de proximité avec les entreprises accompagnées.


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