La Matmut et Opinionway lancent « l’Observatoire de
la durabilité ».
Objectif : évaluer, tous les deux ans auprès d’une
pluralité de publics, la perception de la durabilité, et d’identifier les
leviers d’actions et les freins.
Alors que la durabilité s’impose comme un impératif sociétal, la Matmut lance, en partenariat avec OpinionWay, le premier « Observatoire de la durabilité », un dispositif d’analyse inédit conçu pour mieux comprendre les perceptions, attentes et freins à l’action en France. Réalisé auprès de plus de
2 000 répondants —
citoyens, dirigeants d’entreprise, élus locaux et experts — ce sondage apporte
un éclairage précieux sur les dynamiques collectives à l’œuvre, tout en mettant
en lumière les tensions, notamment générationnelles, qui freinent l’engagement.
En croisant données quantitatives et enseignements qualitatifs, cet
observatoire, établi tous les deux ans, a pour ambition d’accompagner une
transition durable fondée sur une meilleure compréhension des leviers de
mobilisation, et de transformation.
Un observatoire inédit
pour contribuer aux enjeux liés à la durabilité
Il a été construit
autour d’un dispositif d’études en 3 volets
- Un cahier des
tendances
composé de données chiffrées, d’une analyse des implications et opportunités
qui en résultent pour le métier d’assureur et d’un carnet d’inspiration avec
des bonnes pratiques déjà mises en œuvre et observées.
- Des entretiens auprès de 13
professionnels de la durabilité (journalistes, enseignants-chercheurs,
directeurs communication/RSE, architectes…) exerçant dans différents secteurs
d’activités (hors banques et assurances).
- Des enquêtes auprès de 2024
personnes issues du grand public, des entreprises et des collectivités.
La définition de la
durabilité proposée pour cette étude est la suivante : La durabilité,
c’est agir aujourd’hui pour que chacun ait ce dont il a besoin (se nourrir, se
loger, travailler…), tout en préservant les ressources pour les générations
futures. Elle repose sur trois piliers : protéger l’environnement, soutenir les
personnes, et construire une économie solide et équitable. Chacun a un rôle à
jouer, que l’on soit citoyen, dirigeant ou décideur public.
Commentant cet
observatoire, Stéphanie Boutin, membre du comité exécutif du Groupe Matmut en
charge des Directions RSE, Communication et Philanthropie a déclaré : « La durabilité est
un enjeu collectif qui appelle à l'engagement de tous les acteurs de la
société. Avec le lancement de ce premier observatoire, nous visons à éclairer
les perceptions et les attentes de l’ensemble des acteurs, tout en identifiant
les freins et les leviers nécessaires pour transformer cette prise de
conscience en actions concrètes. En combinant des données quantitatives et
qualitatives, il se positionne comme un outil essentiel pour naviguer sans
angélisme dans les défis environnementaux, économiques et sociaux qui nous
attendent. »
Frédéric Micheau,
Directeur général adjoint d’OpinionWay, poursuit : « Nous sommes ravis
de réaliser cet observatoire inédit et ambitieux. Ce dispositif d’écoute et de
compréhension de l’opinion est d’autant plus important que les problématiques
environnementales sont en passe d’être reléguées au second plan. Les dernières
années, marquées par l’explosion de l’inflation et les bouleversements
géopolitiques, ont révélé la fragilité des préoccupations environnementales. Il
sera utile de documenter et suivre l’évolution de l’opinion publique dans son
appréhension de la durabilité. »
Principaux
enseignements de l’Observatoire de la durabilité
Ce premier observatoire
a révélé plusieurs enseignements transverses confirmés par les experts
interrogés sur le sujet.
=> Un concept
familier qui fait consensus entre tous les acteurs
- 9 Français sur 10 ont
déjà entendu parler du principe de durabilité mais il leur est difficile de
définir plus précisément le concept.
- 96% d’entre eux
estiment que la durabilité représente un enjeu « important voire prioritaire
pour l’avenir de la société française » mais seuls 8% sont tout à fait prêts à
payer plus cher leurs produits du quotidien s’ils sont durables.
=> Une fracture
générationnelle : les jeunes adultes (18-24 ans) moins engagés que ce que l’on
peut penser
Les résultats de
l’Observatoire de la durabilité révèlent un écart notable entre les 18-24 ans
et leurs aînés en matière de perception et de pratiques liées à la durabilité.
• 37 % d’entre eux
déclarent que la durabilité n'influence pas leurs choix ou actions
quotidiennes.
• Ils sont également
les plus nombreux à exprimer un sentiment d’impuissance (36 %, contre 31% en
moyenne) et de découragement (29 %, contre 20% en moyenne), face à l’ampleur du
défi.
Malgré cela, leur
motivation première reste l’envie de protéger l’environnement (56 %), alors que
les autres tranches d’âge citent en général d’abord la réduction des dépenses.
=> Un enjeu qui
concerne l’ensemble de la société et un défi à relever collectivement
Le défi de la durabilité est collectif et chacun doit prendre sa part dans cette transition. Toutefois chacun se retranche derrière ses propres contraintes et attend que les autres agissent, c’est le concept du
« triangle de l’inaction ».
Qui doit agir pour
développer la durabilité au sein de la société :
• Pour les Français : l’État, puis les
citoyens et les entreprises (50%, 44%, 41%)
• Pour les entreprises
:
l’État, puis l’Union européenne et les collectivités locales (56%, 49%, 31%)
• Pour les élus : l’État, puis l’Union
européenne et les institutions financières (59%, 46%, 36%)
Les élus, pris en
tenaille entre une difficulté à mobiliser et un sentiment d’abandon des
pouvoirs publics
• 77% estiment ne pas avoir
les ressources financières nécessaires, en tant que décideur public, pour
inciter les entreprises et les citoyens à davantage de durabilité.
• 56% considèrent que les
citoyens ne sont pas prêts à accepter les sacrifices nécessaires pour
s’inscrire dans une démarche de durabilité.
• Seuls 49% d'entre eux se sentent
soutenus par les pouvoirs publics nationaux pour engager leur territoire dans
une démarche de durabilité
=> Les entreprises
motrices de la durabilité
• 77% des chefs
d’entreprises déclarent que leur entreprise est prête à fournir des exemples
significatifs,
y compris à accepter de nouvelles régulations, pour s'inscrire dans une
démarche de durabilité.
• Le top 3 des leviers
:
contribuer à la lutte contre le changement climatique, répondre aux demandes
des clients et réduire les coûts à long terme.
• Le top 3 des freins : le coût élevé des investissements, l’incertitude de l’environnement économique et l’incertitude concernant le retour sur investissement, ainsi que le renforcement des exigences en matière de régulation (ex aequo).