Chocolat
“Dubaï” : l’art de transformer une tendance virale en opportunité de croissance
pour les commerçants.
Le « chocolat Dubaï »
qui affole les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines, pourrait bien
provoquer une pénurie de pistaches. Cette gourmandise entraîne déjà une envolée
des prix et une chute significative des stocks. Face à la demande croissante,
les chocolatiers peinent à produire suffisamment de barres fourrées pour
satisfaire les consommateurs ; malgré son prix relativement élevé qui varie d'une
enseigne à l'autre : 70€ le kilo pour la tablette Lindt - soit environ 10€ la
tablette, 80€ le kilo pour la marque turque Vigos en supermarché et à partir de
20€ en moyenne chez les artisans chocolatier.
« Le buzz autour du chocolat Dubaï montre comment une tendance née sur les réseaux peut avoir des effets inattendus sur les chaînes d’approvisionnement. Si l’impact reste pour l’instant limité, il s’ajoute à un contexte déjà tendu pour les artisans, confrontés à la hausse des prix du cacao. Cette année, le prix du chocolat pour Pâques dépassait largement l’inflation, incitant les consommateurs à ajuster leurs achats pour concilier plaisir et budget maîtrisé », note SumUp.
Le phénomène se déroule
dans un contexte de baisse générale de la production. Aux États-Unis, premier
exportateur mondial, les récoltes ont reculé de 25% l’an dernier. L’Iran, de
son côté, a augmenté de 40% ses exportations vers Dubaï, sans parvenir à
contenir la demande explosive. En conséquence, le prix de la pistache a grimpé
de 7,65 dollars la livre (environ 15 euros le kilo) l’an dernier à 10,30
dollars (environ 20 euros le kilo) aujourd’hui. Les pistaches turques se
négocient désormais entre 25 et 30 euros le kilo, soit une hausse de 20% par
rapport à l’année dernière.
« ...Chez SumUp, on
constate que cette volatilité renforce le besoin, pour les commerçants, de
mieux piloter leurs coûts, leurs prix de vente et leur trésorerie. Des outils
de gestion simples et en temps réel deviennent un levier essentiel pour
préserver la rentabilité, tout en restant attractif pour les clients.
L’engouement pour le matcha, la pâte à tartiner El Mordjene ou le chocolat
Dubaï est symptomatique
— au-delà de l’effet buzz — de l’importance pour les
commerçants de rester à l’affût des tendances de consommation. Ces phénomènes,
bien identifiés, peuvent devenir de véritables leviers de croissance et nourrir
une expérience client différenciante, permettant aux commerçants de garder une
longueur d’avance »,
ajoute la fintech.