Les
escalades tarifaires lancées par les États-Unis ont provoqué une onde de choc
sur les marchés financiers mondiaux. Dans un climat de guerre commerciale
marqué par des droits de douane records, les répercussions économiques
inquiètent : ralentissement de la croissance mondiale, inflation importée et
risque accru de récession. Ce contexte, déjà incertain sur le plan national
avec les annonces fiscales et sociales du gouvernement français, ne fait que
confirmer une tendance de fond, dont on percevait déjà les prémices l’année
dernière : il pousse de nombreux Français à reconsidérer leurs choix en matière
de placements.
Iroko, société de
gestion proposant des solutions d’épargne immobilières, a réalisé un sondage
avec Kantar, qui met en lumière les réactions des épargnants français face à
cette conjoncture inédite : entre prudence accrue, repli vers des produits sans
risque et intérêt pour l’investissement immobilier.
Principaux
enseignements :
• En raison du contexte économique, 2 Français
sur 5 envisagent d’adapter le placement de leur épargne, mais 27% restent
indécis
• Il incite deux tiers des Français à
privilégier les produits bancaires et liquides (Livret A, LDD, PEL…).
• Pourtant, ces livrets réglementés ont déçu 8
Français sur 10 ces derniers mois en termes de performance.
• En 2025, la moitié des épargnants souhaite
privilégier des produits sans risque, même faiblement rémunérés (moins de 3%).
• S’ils disposaient de 100 000 euros à
investir, un tiers des Français choisirait l’achat immobilier.
Les incertitudes
modifient les comportements des jeunes épargnants
Face à une conjoncture
tendue et des perspectives économiques incertaines, les comportements d’épargne
des Français évoluent. Deux Français sur cinq envisagent d’adapter le placement
de leur épargne (40%), tandis que plus d’un quart reste dans l’expectative (27%).
Cette tendance est encore plus marquée chez les moins de 30 ans et les foyers
aux revenus supérieurs à 75 000€ par an, dont plus de 60% déclarent vouloir
changer leur façon d’épargner.
Dans un climat
indéterminé, la prudence domine. Plus de la moitié des Français privilégient
les produits bancaires traditionnels (Livret A, LDD, PEL…) pour leur simplicité
et leur sécurité (54%). Plus d’un tiers envisagent de souscrire un contrat
d’assurance-vie (y compris un PER, 35%), et près d’un quart se tournent vers
l’immobilier physique — qu’il s’agisse d’un placement locatif ou de leur
résidence principale (24%). Ce dernier choix séduit particulièrement les moins
de 50 ans (34%) contre seulement 11% des plus de 65 ans, pour la plupart déjà
propriétaires.
Un Français sur cinq
manifeste de l’intérêt pour la Bourse (21%), qui devront faire attention à
l’actualité récente qui a fortement chahuté les marchés financiers, notamment
sous l’effet des décisions protectionnistes de Donald Trump et des tensions
commerciales internationales. Cette appétence reste particulièrement marquée
chez les moins de 30 ans (34%), plus enclins à tenter de profiter des
opportunités offertes par la volatilité des marchés.
Le contexte économique
et fiscal semble en revanche avoir peu d’impact sur l’intérêt pour les SCPI :
un répondant sur dix envisage d’y souscrire (10%), un niveau stable
correspondant à la proportion actuelle de Français déjà détenteurs de ce type
de placement. Cette attractivité est toutefois plus forte chez les hauts
revenus (16%).
Enfin, pour un tiers
des personnes interrogées, les turbulences économiques n’incitent pas à
modifier leurs placements (32%). Globalement, six Français sur dix oscillent
entre immobilisme et prudence dans ce climat fiscal et économique incertain.
L'immobilier conserve
tout son attrait
Près de la moitié des
répondants privilégient aujourd’hui des placements sans risque (49%),
confirmant une forte aversion au risque dans le contexte actuel. L’immobilier,
valeur refuge par excellence, reste l’un des choix préférés des Français : 34%
d’entre eux investiraient dans la pierre s’ils disposaient de
100 000€ à
placer — une proportion qui grimpe à 45% chez les moins de 30 ans.
En misant sur ce
placement tangible, près des trois quarts des épargnants s’attendent à un
rendement modéré, compris entre 4 et 8%. Une performance pourtant difficile à
atteindre avec de l’immobilier physique, compte tenu des prix d’achat élevés,
des frais et des rendements locatifs sous pression.
Parmi les autres
intentions d’investissement qui se démarquent, plus d’un quart des Français
privilégierait l’or (26 %) ou des fonds sécurisés en euros (25%). À l’inverse,
seuls 5% se disent prêts à se tourner vers des produits risqués offrant un
potentiel de rendement élevé. Cette prise de risque reste plus marquée chez les
plus jeunes : 7,6% des moins de 30 ans contre seulement 2,7% des plus de 50
ans.
« Dans un contexte économique mondial instable et face à des marchés financiers agités, les Français adaptent leur stratégie d’épargne avec prudence. L’immobilier reste plus que jamais un placement de prédilection, perçu comme une valeur refuge et un moyen de se constituer un patrimoine pérenne. Pour répondre à cette attente, les solutions d’investissement collectif comme les SCPI offrent une alternative accessible et diversifiée, alliant sécurité et rendement », déclare Gautier Delabrousse-Mayoux, Président d’Iroko.