CICOMMUNICATION, agence conseil en communication corporate et financière,
publie les résultats exclusifs de son étude qualitative menée auprès des
directeurs de communication des principaux fonds d'investissement français en
février et mars 2025.
Cette enquête
révèle les tensions d'un secteur partagé entre urgence économique et mutation
de ses pratiques communicationnelles.
Un secteur sous
pression économique
• 83,3% des fonds identifient les incertitudes macroéconomiques comme
défi n°1
• 66,7% peinent
à lever des fonds, impactant directement leurs stratégies
• Seulement 33,3% adaptent
réellement leur communication au contexte géopolitique
Les 3 paradoxes de la
communication du Private Equity
1. Une attractivité à
conquérir
o Priorité n°1 : 66,7% veulent booster
leur visibilité auprès des investisseurs
o Mais 50% sous-exploitent leur
portefeuille comme levier storytelling
2. ESG : entre
impératif et invisibilité
o Enjeu clé pour 58,3% des fonds
o Mais seulement 8,3% en font un axe de
positionnement
3. Digital
: le grand retard
o 0% des fonds visent une communication
"innovante et digitale"
o Pourtant, 41,7% des freins cités
concernent la difficulté à se différencier - ce que le digital pourrait
pourtant adresser
Freins culturels :
l'héritage de la discrétion
• 66,7% pointent la culture de discrétion comme obstacle principal
• 41,7% manquent
de ressources dédiées
• Seulement 16,7% osent
une communication engagée
Opportunités clés pour 2025
• La valorisation des participations : 100% des dircoms reconnaissent
son potentiel inexploité
• Le storytelling
sectoriel : 58,3% misent sur les conférences pour raconter leur impact
• Les formats
hybrides : combiner événements physiques (58,3%) et contenus digitaux ciblés
Louis
Silvestre, directeur général de CICOMMUNICATION analyse « Notre étude révèle un
secteur du private equity à la croisée des chemins, tiraillé entre héritage et
transformation. Dans un contexte économique marqué par des taux élevés et des
levées de fonds en baisse (66,7%), nous observons trois mouvements simultanés :
une quête effrénée de visibilité (66,7% des fonds), une fidélité persistante
aux canaux traditionnels (58,3% privilégient les conférences physiques), et une
adoption encore timide des outils digitaux (25%).
Nous
notons un écart notable entre l’ambition des fonds d’investissement de
s’affirmer comme des acteurs économiques et stratégiques majeurs et leur faible
recours à la communication pour valoriser leurs participations. Un constat
unanime pour l’ensemble des directeurs de communication, puisque tous estiment
que ce levier est sous-utilisé et 50 % d’entre eux considèrent qu’il reste
largement inexploité.
Le
paradoxe le plus frappant est que 58,3% des fonds considèrent l'ESG comme
stratégique, et seulement 8,3% en font un pilier de leur communication. Ces
tensions reflètent moins des contradictions que les signes d'une maturation en
cours : le private equity apprend à concilier culture de la discrétion (66,7%)
et nécessité de transparence, performance financière et impact sociétal,
relations historiques avec les LPs et conquête de nouveaux investisseurs. La
clé pour 2025 est une communication à géométrie variable, assez agile pour
s'adapter aux turbulences économiques tout en restant fidèle à l'ADN du métier.
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