Dans un contexte économique tendu, les investissements dans la transition écologique et énergétique ralentissent mais les opérations restent à un haut niveau.
La Commission Industrie
& Transition Ecologique de France Invest, en collaboration avec le média
GreenUnivers et le cabinet EY, publie son baromètre 2024 sur les
investissements des acteurs français du capital-investissement dans les
cleantech.
2,4 milliards d’euros
investis en 2024 : un montant en retrait, mais une activité qui reste dynamique
En recul par rapport au
record de 2023, marqué par l’opération exceptionnelle de Verkor (830 M€), le
capital-investissement, incluant les infrastructures, reste un acteur clé de la
transition écologique et énergétique. Avec 150 opérations, il atteint son
deuxième plus haut niveau historique.
Trois opérations
majeures en 2024
- Electra (réseau de
recharge rapide pour véhicules électriques) : série B de 304 M€ auprès de PGGM,
Eurazeo, Rive Private Investment, 574 Invest (groupe SNCF), Serena, Bpifrance ;
- Valorem (énergies
renouvelables) :
200 M€ investis par AIP Management, Idia, CAAP Energies, Grand Sud-Ouest
Capital, IRDI Capital Investissement, et Bpifrance ;
- HysetCo (mobilité
hydrogène) :
200 M€ levés auprès de Hy24, Eiffel Investment Group et Raise.
Des secteurs porteurs,
mais un rythme contrasté selon les stades de maturité
En 2024, les énergies
renouvelables, la mobilité, l’hydrogène et l’efficacité énergétique restent des
secteurs privilégiés par les investisseurs, malgré un climat économique
incertain.
Si les premiers tours
et le capital-innovation conservent leur dynamisme, le capital-développement
ralentit, freiné par une baisse des opérations de grande envergure.
Une tendance qui
s’étend à l’échelle européenne
Le recul des
investissements dans les cleantech ne se limite pas à la France. Sur l’ensemble
de l’Union Européenne, les montants investis ont chuté, passant de 11,6 Md€ en
2023 à près de 9 Md€ l’année dernière.
« Malgré un contexte
économique tendu, la transition énergétique continue d’attirer des
investissements solides. Le retrait des levées de fonds en 2024 était attendu
après trois années de très forte croissance. Mais avec 150 opérations, le
capital-investissement, conscient des enjeux de décarbonation, reste un moteur
essentiel de la transformation énergétique et écologique », précise Bertrand
Rambaud, Président de France Invest.
Sophie Paturle, co-Présidente de la Commission Industrie & Transition Ecologique de France Invest, complète « La bonne tenue des opérations dans des secteurs à sous-jacents infrastructure, tels que l’énergie, la mobilité tout comme les nombreuses opérations de premiers tours permettent de rester confiants. Nous comptons sur l’UE et son ambitieux « cleantech industrial deal » pour renforcer le soutien aux filières stratégiques et structurer un cadre incitatif pour garantir la compétitivité du secteur. »