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[Etude] Commerce international :  la valeur des biens exportés augmentera de 1,5% en 2023 selon QBE

Le commerce international français se porte bien malgré l’inflation et le contexte géopolitique tendu. En effet, selon le dernier rapport QBE, la valeur des biens exportés augmentera de 1,5% en 2023. Ce sont avant tout les entreprises multinationales qui tirent les échanges internationaux de marchandises vers le haut. La moitié des exportations françaises de marchandises et un tiers des importations sont le fait d’entreprises multinationales, chiffres nettement supérieurs à ceux de nombreux autres pays européens.


L’industrie chimique : 1er secteur d’exportation
 

En 2022, la France a exporté pour 596 milliards d’euros, soit une augmentation de 39% par rapport à 2020, année où l’économie a été durement touchée par la pandémie. Parmi les différents secteurs qui exportent le plus,
5 perçoivent à eux seuls 57% de l’ensemble des recettes des exportations de marchandises.
L’industrie chimique est le premier secteur exportateur français : il génère 20% de l’ensemble des recettes d’exportation françaises, soit 39 milliards d’euros. Au deuxième rang, les fabricants de matériel aéronautique et spatial et d’autres équipements de transport ont engrangé 22 milliards d’euros (11% de l’ensemble des recettes d’exportation provenant de la vente de marchandises), suivis par les fabricants de métaux, qui ont gagné
19 milliards d’euros, soit 10% des recettes totales. Les fabricants de véhicules à moteur, de remorques et de semi-remorques et les fabricants de produits alimentaires, de boissons et de tabac ont respectivement perçu
17 milliards d’euros (9%), et 11 milliards d’euros (6%).

Inflation et contexte géopolitique tendu : les défis majeurs du secteur

L'inflation des intrants et les tensions géopolitiques représentent les deux principaux défis du secteur manufacturier. L'inflation des intrants est devenue un problème majeur en raison des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement et de l'augmentation des prix causée par des événements tels que l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Une proportion importante d’exportateurs français (+23% selon l’INSEE) a tenté d'augmenter ses prix à l'exportation ces trois derniers mois en réponse, mais leur capacité à le faire s'est affaiblie, ce qui a entraîné une détérioration de leur compétitivité. Respectivement, 9 et 6% des entreprises estiment que leur compétitivité s’est dégradée sur les marchés internationaux et communautaires.

Parallèlement, les tensions géopolitiques et les barrières commerciales, notamment les sanctions contre la Russie et la Biélorussie, représentent aussi des défis pour le secteur manufacturier. Malgré les divergences politiques, la Chine est le principal partenaire commercial de la France. Ainsi, 6% des marchandises importées en France proviennent de Chine, et 4% des recettes d’exportation sont générées dans ce pays.

Entreprises : comment atténuer les risques ? 

Le commerce international est une réelle opportunité pour les entreprises françaises mais il n’est pas sans risque. Delphine Leroy, Directrice Générale de QBE France, explique : « il permet certes aux entreprises françaises de bénéficier d’intrants moins chers et plus variés, d’accéder à de nouveaux marchés, ou encore de réaliser des économies d’échelle, mais les risques peuvent être plus élevés que ceux du commerce intérieur. Elles doivent donc choisir leurs partenaires avec soin ». 

En effet, le rapport QBE fait état de trois points cruciaux à surveiller pour les entreprises :

  • Examiner les nouveaux partenaires commerciaux potentiels : les entreprises doivent recueillir des informations sur leurs fournisseurs et les risques encourus. Quelle est la situation financière des entreprises et le type d’événements susceptibles de les compromettre ? Quels sont les risques opérationnels auxquels ces entreprises sont confrontées (menaces, principales voies de transport qu’elles empruntent, obstacles potentiels au commerce …) ?
  • Diversifier les marchés d’exportation et les chaînes d’approvisionnement pour réduire le risque lié à des événements ponctuels dans certains pays. Une autre précaution judicieuse consiste à élaborer des plans pour se préparer aux scénarios d’urgence (options d’approvisionnement alternatives ou chaînes d’approvisionnement de secours, par exemple).
  • Enfin, souscrire une police d’assurance et veiller à ce qu’elle couvre toutes les activités concernées est un moyen efficace de gérer et transférer une partie des risques liés au commerce extérieur. Il est essentiel de veiller à ce que les marchandises endommagées, perdues ou volées soient couvertes.

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