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[Etude] Les investissements en faveur des petits exploitants pauvres produisent des avantages considérables pour le climat et l’environnement

Un nouveau rapport publié aujourd’hui par le Fonds international de développement agricole (FIDA), un organisme des Nations Unies, et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), montre que les investissements conjoints dans l’agriculture à petite échelle des pays en développement améliorent non seulement la capacité des populations rurales vulnérables à faire face à des chocs climatiques et économiques de plus en plus fréquents, mais ont aussi une incidence positive sur l’environnement et le climat, en aidant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à restaurer des terres dégradées et à réduire les pertes de biodiversité.

« Le partenariat entre le FIDA et le FEM profite à 78 millions de personnes dans 100 pays, en améliorant leurs moyens d’existence et en leur permettant d’améliorer leur résilience », a déclaré Jyotsna Puri, Vice-Présidente adjointe du Département de la stratégie et des savoirs du FIDA.

« Nos organisations unissent leurs fonds pour avoir une incidence rapide sur les communautés rurales du monde entier et un effet multiplicateur sur les systèmes et les institutions », a ajouté la Vice-Présidente adjointe du FIDA, le seul organisme spécialisé des Nations Unies et la seule institution financière internationale ayant pour mission exclusive de réduire la pauvreté et d’améliorer la sécurité alimentaire dans les zones rurales des pays en développement.

Ce partenariat avec le FEM permet au FIDA de dynamiser ses actions visant à favoriser une gestion durable des terres et de l’eau, l’agriculture climato-compatible, l’agroécologie, la conservation de la biodiversité, l’adaptation aux changements climatiques et le renforcement de la résilience, explique le nouveau rapport du FIDA et du FEM, intitulé The IFAD-GEF Advantage III.

Par exemple, un projet visant à développer l’agriculture familiale, cofinancé par le FIDA et par le FEM, a restauré 30 000 hectares de terres dégradées au Niger. Ce programme a ainsi évité l’émission de 5,25 millions de tonnes de CO2, tout en récupérant près de 190 000 hectares grâce à des pratiques de « régénération naturelle dirigée par les agriculteurs », qui favorisent la repousse des arbres pour augmenter le couvert végétal ligneux.

Le rapport souligne par ailleurs que la collaboration entre le FIDA et le FEM a également contribué à stimuler l’innovation à l’échelle nationale. Au Cambodge, des « subventions d’essai » ont permis de réduire les risques liés au processus d’adoption de technologies fondées sur les énergies renouvelables en appuyant la vérification et la validation par les petits exploitants et les petites et moyennes entreprises. Ces subventions ont été suivies d’autres « subventions de lancement » dans le cadre d’une approche de cofinancement avec les entreprises visant à mettre en place des chaînes d’approvisionnement locales, des formations et des services après-vente. Près de 18 000 petits exploitants ont ainsi pu adopter différentes technologies fondées sur les énergies renouvelables, telles que séchoirs solaires pour la transformation des denrées alimentaires, pompes à eau solaires portables pour irriguer les cultures, briquettes de biochar pour chauffer les poussins récemment éclos, couveuses solaires pour chauffer les œufs, et techniques d’hydroponie solaire pour faire pousser des légumes avec moins d’eau.

La capacité du FIDA à associer différentes sources de financement du développement ouvre de nouvelles possibilités pour faire face aux défis mondiaux pressants comme la transformation de nos modes de production, de transport, de stockage et de consommation des aliments.

En collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), son agence sœur, le FIDA codirige le nouveau Programme intégré sur les systèmes alimentaires du FEM, par le biais duquel environ 230 millions d’USD, destinés à être complétés par des cofinancements supplémentaires, devraient être acheminés, sous forme de subventions, vers les pays œuvrant en faveur de l’instauration de systèmes agroalimentaires nationaux durables produisant des avantages environnementaux à l’échelle mondiale.

Le portefeuille actuel d’interventions du FIDA et du FEM représente un investissement total de près de 200 millions d’USD dans 35 projets relatifs à l’agriculture et au développement rural dans les différentes régions du monde.

Les projets récemment approuvés en 2022 et 2023 représentent à eux seuls plus de 64 millions d’USD en subventions du FEM, accompagnés de cofinancements d’une valeur non négligeable de 347 millions d’USD. Par ailleurs, 13 projets dans 18 pays, d’une valeur avoisinant les 100 millions d’USD, sont en cours de conception par le FIDA et le FEM, et d’autres projets, d’une valeur de 100 millions d’USD également, sont, quant à eux, en cours de définition.

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