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PME innovantes : recruter des candidats, le combat de David contre Goliath ?

Start-ups, PME spécialisées dans l’innovation … Pour de nombreuses sociétés recruter des nouveaux collaborateurs est un véritable casse-tête. Face aux campagnes des grands groupes, les entreprises même en pleine croissance souffrent d’un déficit d’image flagrant alors qu’elles offrent de nombreux avantages. Retour avec la 3e entreprise française la plus performante dans le secteur des nouvelles technologies sur la fin d’un mythe ainsi que les bonnes pratiques pour recruter de nouveaux collaborateurs.

Créée en 2007, Sewan Communications prend rapidement le chemin de la croissance. Innovante, la société développe sa propre technologie dans le secteur des télécommunications. Un choix gagnant, fondée sans investisseur, la société réalise un chiffre d’affaires de 8,4M€ en 2012, soit deux fois plus que l’année précédente. Avec plus de 30 collaborateurs, Sewan reçoit fin 2012 le prix de la 3e entreprise française la plus performante dans le secteur des nouvelles technologies. La société vise un résultat de 15M€ pour l’année 2014.

Malgré ses excellents résultats, l’entreprise peine à recruter des candidats qualifiés. La constat est clair : côté recrutement, la société souffre du syndrome des start-ups. Trouver des candidats pour renforcer ses équipes est un véritable défi. Outre la pénurie de certains profils, les jeunes diplômés sont très réticents pour rejoindre une jeune société innovante. 

« Le constat est sans appel, côté recrutement les PME ne véhiculent pas une image positive. Nous sommes confrontés au quotidien à des barrières psychologiques qui sont totalement infondées, » explique David Brette, co-fondateur de Sewan Communications. « En quelque sorte, si vous venez travailler dans une start-up vous allez souffrir de toute la misère du monde : rémunération faible, emploi incertain, manque d’opportunités d’évolutions, c’est un peu les 7 plaies d’Egypte... Il est clair que cette image négative est entretenue et matraquée indirectement par les grands groupes qui déploient des campagnes considérables pour recruter des profils en jouant sur un argument : ce qui est grand est bien. Ce qui signifie a contrario que ce qui est petit n’est pas forcément une bonne chose. » 

A contrario, choisir d’intégrer une PME ou une start-up offre de nombreux avantages. Autonomie, ambiance plus informelle et proche du management, rapidité des prises de décisions, expérience professionnelle plus diversifiée, perspectives d’évolutions rapides, … De surcroit, dans un contexte économique difficile, les grands groupes freinent leurs recrutements, alors que de nombreux postes sont à pourvoir immédiatement au sein de sociétés plus discrètes qui ont des marges de croissances considérables.

« Il est vrai que nous rencontrons des difficultés à attirer les candidats à fort potentiel. C’est d’autant plus surprenant que les mastodontes du secteur s’essoufflent, alors que des sociétés telles que la nôtre progressent très rapidement, » confie Alexis de Goriainoff, co-fondateur de Sewan Communications. « Les jeunes diplômés doivent prendre du recul. Un grand groupe a des processus lourds et vous n’aurez pas l’opportunité de peser sur les décisions stratégiques. Une PME a un fonctionnement plus souple et récompense l’esprit d’initiative. Que vous soyez présent ou absent dans une grosse boîte, elle tourne quoiqu’il arrive. Au sein d’une PME votre rôle est essentiel et vous êtes reconnu comme tel. »

Recruter efficacement revient dès lors à développer les bonnes stratégies. Les initiatives se mettent en marche : regroupement des PME en associations, cooptation, communication auprès des écoles, lobbying auprès des réseaux et association des grandes écoles d’ingénieurs, cabinets de recrutement spécialisés … Sewan Communication décide de prendre les devants. D’ici à deux ans, l'entreprise entend compter près de 60 collaborateurs.

« Ces choix sont efficaces. Depuis le début de l’année nous avons atteint 1/3 de nos objectifs de recrutements. Nous devons en tant que dirigeants de Start-up mettre les bouchées doubles et trouver des solutions alternatives telles que les mécanismes de cooptation. Pour faire que les grandes boîtes ne fassent pas leur marché avant les autres, il nous faut communiquer auprès de notre réseau, rencontrer les écoles, faire fonctionner les liens entre anciens élèves et rétablir l’image des petites entreprises. In fine, et c’est la première force de nos sociétés : les PME constituent l’écrasante majorité de l’emploi en France et c’est un réseau d’opportunités méconnues qu’il s’agit de saisir, » ajoute David Brette.

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