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Il n’est pire sourd qui ne veut entendre

Le Haut Conseil à la stabilité financière a maintenu sa position dure : pas de taux d’endettement supérieur à 33% des revenus des ménages. Cela vaut pour l’accession à la propriété, l’investissement locatif, mais aussi pour les travaux. C’est-à-dire l’axe privilégié du gouvernement pour réaliser la transition énergétique et environnementale.

Le HCSF s’est pourtant réuni le jeudi 17 septembre sous la présidence de Bruno Lemaire. Le ministre de l’Economie et des Finances a donc avalisé des mesures qui vont mettre à mal ses tentatives d’endiguer la crise économique.

Ce dernier a également envoyé un signal décourageant aux particuliers qui veulent croire en l’avenir en se construisant un toit. Ils sont victimes de critères d’un autre temps qu’il est urgent de suspendre : taux d’endettement de 33%, durée maximale de crédit à 25 ans, et la somme à rembourser qui ne doit pas excéder sept années de revenus.

« Déjà au premier semestre, nous avions pointé ces éléments comme principaux responsables de la contraction du volume d’octroi de prêts. Il nous avait été répété que la crise sanitaire était la seule responsable », explique Philippe Taboret Directeur Général Adjoint de Cafpi. « D’ici à la fin du mois, la Banque de France publiera ses statistiques trimestrielles courant sur la période post confinement. On verra bien pourtant que la tendance est toujours à la baisse. » précise-t-il.

L’équation est pourtant simple : sans crédits, la consommation s’arrête, en particulier pour les travaux lourds. En définitive, c’est moins de construction, moins de logements, moins d’emplois dans l’artisanat et moins de recettes. Mais il est vrai qu’il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre...

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