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Profil des dirigeants des entreprises du CAC 40

Quelles études et quelles expériences mènent le plus communément aux plus hautes fonctions ?

Robert Half, cabinet de recrutement spécialisé, dévoile ici les résultats de son étude mondiale CEO Tracker / Profils de dirigeants. Sans grande surprise, le dirigeant type d’une entreprise du CAC 40 est un homme français, diplômé d’une grande école avec une expérience dans la finance ou l’ingénierie.


Des profils faiblement diversifiés

Après analyses de données publiques, les CEOs du CAC 40 sont majoritairement français (85%). Ainsi, seuls 3 dirigeants sur les 20 étudiés sont de nationalité étrangère : suisse- allemand, portugais et anglais.

L’étude confirme que les femmes n’ont pas la côte, puisqu’une seule figure parmi les profils étudiés. Ces résultats ne diffèrent pas de ce que l’on peut observer chez nos voisins anglais : seuls 6% des CEOs du FTSE 100 sont des femmes. Un pourcentage légèrement plus élevé que celui obtenu en France, mais révélateur des inégalités accentuées entre hommes et femmes dans l’univers des dirigeants, et ce partout dans le monde.

Il ressort également, que les CEOs en France sont âgés en moyenne de 58 ans, le plus jeune a moins de 50 ans, et le doyen a 70 ans.  


Le BAC + 5 reste requis

Les Grandes Ecoles restent le parcours académique par excellence, puisque 75% des CEOs en sont diplômés. Pour autant, il est possible d’accéder à de hautes fonctions sans formation : 1 des CEOs n’a pas fait d’études supérieures.

Parmi les 18 dirigeants français disposant d’un master ou équivalent, 6 ont dépassé le Bac +5 : 2 détiennent un MBA, 2 ont intégré l’ENA et 2 sont agrégés.

Ces données entérinent l’importance d’une formation d’excellence pour prétendre à des postes de dirigeants. Cette tendance est également maintenue chez les CEOs anglais dont 18% ont suivi des formations à Oxford ou Cambridge, les deux plus anciennes et plus prestigieuses universités du monde anglophone.


La finance reste la clef du succès

Côté secteur d’activité, sans surprise, la finance arrive en tête du classement à 55%. Ce résultat vient appuyer la pensée commune selon laquelle une expérience en finance permet de mieux comprendre les enjeux et perspectives de croissance des entreprises dans un contexte économique complexe. 
Suivent ensuite l’ingénierie (45%), le commerce (35%), le marketing et la publicité (30%). Enfin, malgré la digitalisation de la plupart des industries, les nouvelles technologies arrivent en dernière position, seuls 10% des CEOs ont une expérience et des qualifications dans ce domaine.

Même constat outre-Manche : une expérience dans la finance domine et se dresse en tête de liste (52%) alors que les nouvelles technologies ferment le classement (14%).


Un turn-over faible

Contrairement aux résultats du CEO Tracker australien de 2018, qui indique que la majorité des CEOs de l’ASX 200 (63%) n’est en poste que depuis 5 ans, l’étude française soulève un faible turn-over parmi les dirigeants, puisque 6 d’entre eux occupent leur fonction depuis plus de 10 ans, dont un depuis plus de 20 ans et deux depuis plus de 30 ans. Seul un CEO n’est en poste que depuis un an. A noter que 60% des dirigeants français déclarent avoir atteint leur poste suite à des promotions internes.

« L’enquête relative aux CEOs du CAC 40 révèle une image sans grande surprise pour ces profils de très haut niveau entre les mains desquels reposent les plus grands enjeux. Classiquement les parcours académiques regroupent les plus prestigieuses écoles ; il est cependant intéressant de noter qu’un dirigeant sur les 20 analysés n’a pas fait d’études supérieures. Il n’est pas surprenant non plus que majoritairement ils aient été promus en interne ou que le turnover soit faible tant la maîtrise de l’environnement et sa pérennité doivent être garanties. Quant à la présence des femmes, les mentalités évoluent clairement dans le bon sens, mais pas à une vitesse soutenue. Si nous élargissons notre enquête aux patrons du SBF 250 et autres ETI nous observons un rapport inversé entre promotions internes et chasses externes, une féminisation un peu plus forte même si nous restons loin du compte, des parcours académiques qui restent de hauts niveaux et enfin un rapport plus équilibré entre les dirigeants issus de la technique et ceux issus de la finance », conclut Fabrice Coudray, managing director, Executive Search.

 

 

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